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Mercredi, semaine 16

Mt 13, 1-9

La bonne terre.

Quel gâchis quand les paroles de Dieu tombent sur des inattentifs, sur des secs ou sur des buissons de rivalités et d'amertume!

Mais pourquoi ne pas penser aussi à la merveilleuse terre où la parole va donner du cent pour un? Pendant l'homélie d'un confrère je me suis mis à regarder l'auditoire. Quels visages attentifs! La bonne terre existe.

Comment devient-on bonne terre? En devenant un fan de l'Évangile. Ce n'est pas tellement fréquent. On se heurte évidemment au manque de temps: «Comment voulez-vous que j'introduise, dans une vie si chargée, du temps pour une lecture régulière de l'Évangile?»

La vraie difficulté est pourtant en amont. Avant même d'ouvrir l'évangile, on se dit: «Je vais encore retrouver Zachée...» Le seul moyen de vaincre cette allergie, c'est de se procurer un commentaire d'évangile et creuser ainsi des paroles trop familières qui ont pourtant tant de choses neuves à nous dire.

Il s'agit de faire de toute rencontre d'Évangile un rendez-vous d'amour avec Jésus: lecture, écoute d'une homélie, méditation, partage d'Évangile. En écoutant d'autres intelligences et d'autres coeurs dire ce qui les a frappés, on pressent l'inépuisable richesse de ce texte unique.

La bonne terre n'est pas seulement attentive et studieuse, elle passe aux actes: Jésus, je vais essayer de faire ce que tu dis.

 

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