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Lundi, semaine 17

Mt 13,31-35

Contre le défaitisme.

Deux petites paraboles contre le découragement. Jésus le sent monter autour de lui, En face de l'hostilité des chefs religieux et de la lourdeur des foules, Jésus et sa petite bande ne font pas le poids.

Et pourtant, prophétise Jésus, cet humble commencement deviendra une réalité immense. Les oiseaux du monde entier viendront nicher dans le grand arbre du christianisme. La petite quantité de levain va faire lever d'énormes mesures de farine.

À méditer quand les débuts sont décevants. Toutes les oeuvres de Dieu ont un petit démarrage et restent parfois longtemps modestes, il suffit de lire l'histoire de n'importe quelle congrégation ou mission.

Le développement, ensuite, est souvent prodigieux parce que le Royaume est habité par le dynamisme de l'Esprit. Ce qui nous déroute, c'est qu'à l'échelle des siècles et du monde entier nous mesurons mal les progrès et l'irrésistible croissance. Quand nous parlons, par exemple, de crise de vocations, c'est vrai pour l'Europe, c'est faux pour les Indes et l'Afrique.

Sous nos yeux, des dynamismes jouent que nous ne savons pas apprécier. Là où un prêtre trop vieux ne pouvait que laisser mourir une paroisse, des laïcs ont pris la relève et c'est une résurrection. A Evry, en pleine ville nouvelle où la foi semblait inexistante, la première cathédrale de l'an 2000 s'élève et va attirer des foules de curieux devenant des sympathisants.

La réaction optimiste de Jésus nous pousse à regarder au moins autant les signes de croissance que les statistiques décourageantes. Au milieu d'un groupe défaitiste, n'hésitons pas à parler des graines de moutarde et du travail secret de mille levains.

 

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