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Mardi, semaine 22

Lc 4, 31-37

«Tais-toi!»

« Tu es le saint de Dieu.

- Tais-toi! »

C'est un démon qui fait cette confession de foi et Jésus la rejette violemment. On ne peut dire à Jésus: «Tu es le Fils de Dieu », que si on reconnaît son autorité.

Deux fois dans cet évangile on parle de l'autorité de Jésus: « On était frappé par son enseignement parce qu'il pariait avec autorité »; et:

«Quelle est donc la puissance de sa parole pour qu il commande avec autorité aux esprits mauvais ? »

« Tais-toi ! » Le plus difficile problème pour Jésus a été de faire taire non seulement les démons, mais tous ceux qui se méprenaient sur sa véritable autorité.

Messie? Oui, mais ses années de Nazareth lui avaient révélé ce que ses compatriotes attendaient du Messie: qu'il chasse les Romains et fasse du peuple juif un peuple puissant et prospère.

« Taisez-vous, je suis venu chez vous pour autre chose. »

Il faudra qu'il retourne toutes les idées sur sa mission. Oui, il est le libérateur, mais le libérateur des coeurs, le créateur d'un Peuple de Dieu fondé sur l'amoun

Roi? Oui, mais pas comme l'imaginaient Pilate ou les Galiléens enthousiasmés par la multiplication des pains.

Fils de Dieu? Oui, mais quelles difficiles discussions pour faire cheminer vers l'inimaginable mystère: « Le Père et moi, nous sommes un. »

Tous les titres attribués à Jésus doivent être purifiés et surdimensionnés. Ainsi du mot « messie ». Il doit être purifié de ses aspects guerriers et grandi jusqu'à la divinité.

 

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