320 |
Lundi, semaine 22 Lc 4, 16-30 L'ouverture et le resserrement. Le pénible épisode de Nazareth nous pousse vers une méditation très actuelle sur l'ouverture ou le resserrement. D'abord accueilli avec une curiosité plutôt sympathique, Jésus soulève une colère qui va jusqu'à une tentative de meurtre. Il a osé dire que le salut n'est pas offert seulement aux juifs. La grande querelle de l'universalisme commence. Le message chrétien est une bonne nouvelle pour les coeurs larges: Dieu veut sauver tous les hommes, qui sont tous frères. C'est clair et enthousiasmant, on devrait adhérer sans problème. Et pourtant, nous ne cessons de resserrer notre coeur. « À ces mots, dans la synagogue, tous deviennent flirieux. » Invitation à vérifier nos propres colères: Dieu pour tous, d'accord, mais pas pour ces gens-là! Dans mon enfance, « ces gens-là», c'étaient les protestants de ma petite ville. Plus tard, ce furent les Allemands, puis les communistes. Maintenant, ce sont les immigrés! Et voilà qu'on nous demande de sympathiser avec les bouddhistes et les musulmans. Comment concilier cette ouverture tous azimuts avec l'affirmation sacrée que nous n'avons qu'un seul Sauveur: Jésus Christ? Nous allons être constamment obligés de louvoyer entre le sectarisme et la noyade dans le flou, puis finalement dans l'indifférence. Nous ne pouvons nous en sortir que par l'importance que nous donnons à Jésus Christ. Ne rejeter personne, c'est d'abord être saisi par Jésus Christ! Un mari ne peut s'intéresser à d'autres femmes que s'il est fasciné par la sienne. |
320 |