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Vendredi, semaine 24

Lc 8, 1-3

Jésus et les femmes.

Sans huit lignes de Luc, nous ne saurions pas que l'équipe apostolique de Jésus était mixte. Jésus faisait ainsi un geste révolutionnaire tellement, dans la mentalité de l'époque, le rôle social des femmes était minimisé.

Saint Paul comptera beaucoup sur l'aide matérielle et apostolique des femmes. Des noms sont restés: Lydie, Priscille, Évodie, Chloé, Phébé.

Depuis Jérôme et Paule, en passant par François et Claire, Jeanne de Chantai et François de Sales, Thérèse et Jean de la Croix, combien de femmes ont joué un grand rôle auprès d'un homme par l'apport même de leur spécificité. C'est là-dessus qu'insiste toujours Jean-Paul 11, en demandant qu'on ne confonde pas l'égalité entre l'homme et la femme et leur richesse différente.

Mais l'Église a-t-elle bien respecté l'égalité? Une misogynie assez méprisante a longtemps régné, dont il reste encore des traces. Malgré une grande évolution récente, les femmes n'accèdent pas à la décision au sommet.

On se heurte au problème du pouvoir lié au sacerdoce. Si l'on veut construire une Eglise de l'égalité, il faut accorder l'ordination aux femmes, ou dissocier partout pouvoir et sacerdoce.

Ces débats donnent beaucoup d'intérêt à l'évangile d'aujourd'hui. L'exemple de Jésus nous pousse a organiser enfin une Église où personne ne doit dévaloriser une femme uniquement parce qu'elle est femme. Chacun doit examiner sur ce point ses comportements. Et son langage!

 

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