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Jeudi, semaine 24

Lc 7, 36-50

Elle est pardonnée, et elle aime.

Ce qui caractérise le pharisien, c'est qu'il pense mériter la grâce de

Dieu par ses propres efforts. Voilà pourquoi Jésus, dans la petite parabole qu'il adresse à simon le pharisien, fait bien remarquer que les deux débiteurs ne pouvaient pas rembourser

Mais alors, comment obtenir la grâce, qui ici est une grâce de pardon? On est tenté de répondre: par l'amour, comme la pécheresse. «Ses nombreux péchés sont pardonnés parce qu'elle a beaucoup aimé. » Ce n'est pas ce que Jésus veut enseigner, si l'on se fie à sa parabole: «Celui à qui Dieu pardonne le plus aimera le plus. »

L'amour n'est pas ici la cause, mais la conséquence et le signe: la preuve que ses péchés sont pardonnés, c'est ce grand amour qu'elle manifeste maintenant.

Entre le pardon de Jésus et l'amour de la pécheresse, il y a un troisième terme, c'est la foi-confiance: «Ta foi t'a sauvée.» La foi, pas l'amour

Elle a bien eu, au début, un amour naissant qui l'avait poussée vers Jésus. Mais c'est une confiance quasi sauvage qui lui a fait braver toutes les convenances. Une confiance qui explose en ardent amour quand elle entend: «Ta foi t'a sauvée. »

La leçon est claire. nous n avons pas les moyens de nous sauve~ même par l'amour C'est seulement notre foi-confiance qui attire le pardon gratuit de Dieu.

Mais, dès qu'on se sent pardonné, l'amour va transformer toute notre vie. La grâce est première, notre foi l'appelle et l'amour est son fruit.

 

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