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Mardi, semaine 25 Lc 8, 19-21 Je veux te voir. La foule des auditeurs enserre tellement Jésus que sa famille venue de Nazareth avec Marie ne peut arriver jusqu'à lui. Arriver jusqu'à lui, c'est aussi notre grand désir. Nous venons de nos Nazareth, d'une vie trop pleine et trop vide, et nous rêvons d'arriver tout près de lui pour qu'il remplisse cette vie de sa paix et de sa joie. Le voir, l'entendre, et tout sera mieux, tout sera changé, enfin on vivra. Jésus balaie brutalement ces rêveries. Sans même faire transmettre un mot d'accueil à sa mère, il lance la grande question de la vraie proximité: qui est proche de moi? Qui est ma mère, qui sont mes frères? Il y a là d'abord une leçon de liberté apostolique. Combien de mères, combien d'amis ont gêné l'apostolat d'un prêtre par une sollicitude indiscrète! Leur proximité n'était pas bonne. La parenté de Jésus «voulait le voir», mais avec une curiosité superficielle et critique: comment peut-il se laisser manger à ce point par la foule? Nous risquons parfois d'en rester à ce genre de curiosité qui nous laisse très loin de Jésus. Il ne suffit pas de tout savoir sur lui. Quand il parle de proximité et d'écoute, Jésus ajoute toujours un mot capital: si nous mettons la parole en pratique! C'est en cela que Marie est la plus proche de lui. Quand nous cédons à l'égoïsme et à la méchanceté, nous sommes à cent lieues de Jésus, même si nous lui disons : je veux te voir. |
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