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Mercredi, semaine 26

Lc 9, 57-62

Je te suivrais si...

Le bureau d'embauche de Jésus a plutôt l'air d'un bureau de découragement. Peut-on trouver quelque chose pour nous dans ses trois rebuffades?

«Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête »? Appel plus urgent que jamais à ne pas couler dans l'hyper-confort. Quand je vois les publicités à la télévision, je me dis que dans ces voitures de rêve, ces fauteuils sophistiqués et ces miam-miam de gourmandise, suivre le Christ sera de plus en plus difficile.

«Laisse les morts enterrer leurs morts »? Appel à faire exister les autres, au lieu d'aller rejoindre ceux qui restent dans la non-vie de l'égoïsme ou de la haine. Le Christ que nous voulons suivre, c'est celui qui a dit: «Je suis venu pour que vous viviez à fond. » On est avec lui quand on cherche partout ce qui favorise la vraie vie.

«Je te suivrai, mais laisse-moi d'abord faire mes adieux »? Que de chrétiens restent loin du Christ à force de lanterner, au lieu de se lancer tout de suite quand ils se sentent appelés à faire quelque chose de bien. La plus redoutable façon de ne pas suivre le Christ, c'est de faire indéfiniment ses adieux à ce qu'on ne se décide pas à quitter.

 

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