356

Lundi, semaine 28

Lc 11, 29-32

La demande de signe.

Pourquoi Jésus est-il si dur pour une demande de signe? Bien des saints ont demandé un signe pour être sûrs que ce qu'ils faisaient était conforme à la volonté de Dieu. Et quand on va à Lourdes, c'est dans l'espoir que Dieu nous fera signe par Marie. Dans la vie ordinaire, il n'est pas rare de demander un petit signe à Dieu.

Et ça marche! Mais on entre là dans un domaine éminemment subjectif. En entendant quelqu'un dire : j'ai demandé un signe à Dieu et il m a exaucé, on peut sourire ou respecter, cela ne vaut que pour la personne concernée.

Le chantage n'est pas une demande de signe: je croirai en toi si tu fais ceci ou cela. Le défi devant Jésus en croix non plus: « Hé! Toi qui détruis le sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même en descendant de la croix pour que nous puissions te croire » (Mc 15, 29-32).

Nous sentons bien que ce défi est mauvais. Il part d'un manque de foi. C'est un défi de curiosité et d'orgueil: nous voulons être les juges de ce que Dieu peut faire, en sachant bien d'ailleurs que Dieu ne le fera pas.

Plus fréquemment, le demandeur de signe veut du merveilleux. La foi n'est peut-être pas absente mais elle est de mauvaise qualité. Si nous avons envie de demander un signe, examinons bien la foi qui nous pousse.

 

356