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Samedi, semaine 27

Lc 11, 27-28

La béatitude de l'attention à Dieu.

«Heureuse la mère qui t'a porté et nourri !» Non, dit Jésus. C'est pourtant si émouvant, une maman enceinte, une maman qui allaite.

Jésus n'est pas pour la religion émouvante. Au-dessus de ces fragiles bonheurs il place la seule solide joie: «Heureux plutôt celui qui entend la Parole et la garde.» Entre la sollicitude de Marie et son extraordinaire foi il n'a pas hésité: ma mère? Elle est ma mère parce qu'elle écoute la Parole et la met en pratique (Lc 8, 21).

Écouter est un des plus grands thèmes bibliques. «Oh! si mon peuple m'écoutait » (Ps 81, 4). Dès le matin la première prière du juif est un appel: «Shema, lsraël, écoute, Israël. » Appel à vivre en état d'attention à Dieu.

Cette attention comporte trots étapes. C'est d'abord Dieu qui nous dispose à écouter: «Chaque matin, il éveille mon oreille pour que j'écoute comme un disciple» (Isaïe 50, 4).

À nous, alors, d'être un «coeur qui écoute», selon la prière de Salomon qui plut beaucoup à Dieu (1 Rois 3, 9). Mais Jésus ne s'arrête jamais à cette étape. Les années de Nazareth lui ont appris que beaucoup se contentent d'écouter la Parole sans la garder.

La garder, c'est la laisser entrer profondément en nous et la méditer, jusqu'à ce qu'elle devienne assez claire pour orienter et stimuler notre action. En cela, Marie est le grand modèle (Lc 2, 19).

 

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