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Vendredi, semaine 29 Lc 12, 54-59 Savez-vous juger le temps où nous sommes? « Le temps où nous sommes, reproche Jésus, pourquoi ne savez-vous pas le juger?» Les juifs ont manqué le plus grand événement de l'histoire. À notre tour, même après avoir reconnu le Messie, nous devons aussi apprendre à reconnaître son action dans le monde, c'est-à-dire la progression du salut. Jean XXIII a traduit cela par l'expression « savoir lire les signes du temps ». Sinon on vit en marge de la société et de l'Église, on participe peu. On parle parfois de l'absence de Dieu, il faudrait plutôt dire: l'absence des chrétiens. Ils ne voient pas les signes de notre temps. Par exemple? Eh bien, la conviction que nous sommes tous responsables en Église, et donc la montée du laicat. Le renouveau charismatique. Même si nous n'en faisons pas partie, nous devons suivre les débats à son sujet, voir quel visage nouveau il donne à la foi. La mobilité, qui a changé la physionomie des paroisses. De plus en plus prédomine maintenant la notion d'accueil, quelles que soient les circonstances. D'où l'importance prise par des hauts lieux de l'accueil: Lourdes, Taizé, Compostelle, la Terre sainte, Rome. Et l'importance des pèlerinages. Se dessine actuellement, à partir du chômage et des longues retraites, un autre rapport au travail. Et d'autres signes apj)araissent: le dialogue interreligieux, l'invasion des sectes, le NouveJ Age, l'évolution du rôle du pape, l'ordination des hommes mariés et des femmes... Le temps où nous sommes, savez-vous le juger? |
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