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Lundi, semaine 30

Lc 13, 10-17

Sommes-nous légaliste?

Jésus enseigne dans une synagogue. Il regarde une pauvre infirme:

une femme courbée, incapable de se redresser. On lui dit qu'elle est dans cette situation depuis dix-huit ans!

Un autre la regarde, le chef de la synagogue. Il espère bien que Jésus ne va pas la guérir un jour de sabbat.

Eh si! Elle éclate de joie. La foule éclate de joie. Seul le chef de la synagogue fait la tête. « Il y a six jours pour travailler, ne venez pas vous faire guérir le jour du sabbat. »

Quel contraste! D'un côté, la bonté de Jésus et la joie de tous; de l'autre, le légalisme du chef de la synagogue et de ses partisans. « Esprits faux ! » leur crie Jésus.

Il y a légalisme et donc esprit faux, dès qu'on retuse la bonté au nom d'une prescription religieuse. Le chef de la synagogue préfère qu'on observe scrupuleusement le sabbat plutôt que de redonner le bonheur àcette infirme.

Nous n'en sommes pas là, mais nous devons nous tenir sur nos gardes dès qu'apparaît une possibilité de conflit entre la loi et l'amour. Des gens habituellement bons deviennent très raides et même inhumains dès qu'on semble attaquer une loi.

Le mot de Jésus est éclairant: sabbat ou pas, il fallait libérer cette femme. Il sait bien qu'une entrave à la liberté physique ou à la liberté du coeur gâche la vie. Il voudrait bien libérer aussi le chef de la synagogue qui s'est enchaîné avec une mauvaise compréhension de la religion.

 

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