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Lundi, semaine 31

Lc 14, 12-14

Pas pour moi!

« Quand tu fais une réception, conseille Jésus, n'invite pas tes amis ni tes parents, ni des riches voisins. »

Alors, qui faut-il inviter? « Des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. »

Mais pourquoi? « Parce que ces invités ne pourront rien te rendre. »

Personne ne va agir ainsi! Personne. On laisse tomber. Mais laisser tomber une parole de Jésus, c'est grave.

À force de tourner la chose, voici l'idée qui m'est venue. Inutile de faire une fixation sur cette question des invitations. L'important, c'est d'examiner notre vie pour voir quelle place nous donnons aux pauvres.

Essayons d'abord de leur ouvrir davantage nos pensées et notre coeur. Par exemple en suivant mieux les combats actuels en faveur des SDF, des chômeurs, des handicapés. Le reste viendra à mesure que nous opérerons cette sensibilisation primordiale. Nous en arriverons à des dons, des chèques, un peu de notre temps. Et peut-être, un jour, une invitation.

Ce sera difficile. Mais si nous croyons que vivre l'Évangile est assez facile, c'est que nous n'avons pas essayé. Découvrir un de ses appels rebutants ne doit pas nous décourager d'avance. Pas pour moi! si. Selon notre propre vie, nos propres possibilités.

Un simple geste, d'abord. Mais surtout, bouger, faire quelque chose, il y a une dynamique de l'Évangile vécu. Le tout est de ne jamais nous fermer totalement à une parole de Jésus.

 

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