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Mercredi, semaine 32

Lc 17,11-19

Nos mercis doivent rendre gloire â Dieu.

Est-ce une leçon de courtoisie? Un seul lépreux (le Samaritain) a su dire merci, alors que les autres agissent d'une manière peu polie.

Mais le mot de Jésus est bien plus profond qu'un banal constat d'ingratitude: «On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu.» Est-ce que nos mercis rendent gloire à Dieu?

Le Samaritain a compris que la guérison physique est déjà un travail de Dieu, une gloire pour Dieu. Toutes nos guérisons devraient proclamer cette gloire: «La gloire de Dieu, disait saint Irénée, c'est un honnie bien vivant.»

Mais le lépreux guéri revient surtout parce qu'il a conscience d'être guéri au-delà du physique. Jésus le lui confirme: «Ta foi t'a sauvé.» Dans l'Évangile, le mot «sauvé» indique une vie totalement transformée. Il est fou de joie: «Il glorifiait Dieu à pleine voix.» Ce n'est pas un détail, c'est l'expression d'une relation à Dieu enfin libérée, puissante, heureuse.

Il doit son salut à sa foi en Jésus. Comme lui, nous pouvons faire de nos mercis des actes de foi, et c'est ainsi qu'ils rendent gloire à Dieu.

Les neuf autres restent centrés sur leur guérison. Le Samaritain établit le lien entre sa guérison et le guérisseur. Il se prosterne, ce que l'on ne fait que pour Dieu, et c'est cette foi naissante qui plaît à Jésus. Il peut dire à cet homme les deux paroles qui caractérisent l'entrée dans la voie chrétienne: «Relève-toi» (c'est le surgissement) et «Va» (c'est la marche).

 

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