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Vendredi après les Cendres Mt 9, 14-15 Vous êtes à la noce. «Les compagnons de l'époux, demande Jésus, peuvent-ils être en deuil, tant que l'époux est avec eux?» La question nous atteint en plein coeur. L'époux est avec nous, quelle est notre joie? Tout dépend de la manière dont nous vivons cet «avec nous». Le cardinal Decourtray appelait cela «l'absence ardente»: On ne le voit pas, on ne l'entend pas, et pourtant il peut tenir une place immense dans notre vie. Par tant de présences! La plus sûre: celle de nos frères. Ce que tu vis avec tes frères, tu le vis avec moi (Mt 25, 4-10). La présence eucharistique: prends ma vie pour vivre ma vie. L'Evangile! Là, je le vois et je l'entends. L'oraison, qui chaque matin est son invitation: viens vivre avec moi un nouveau jour. Pourtant, nous le perdons souvent. L'évangile de ce jour évoque le quatrième mystère joyeux: Jésus perdu et retrouvé. C'est le combat de la Présence. Un beau combat! J'ai toujours été surpris d'entendre des prêtres ou des religieuses se plaindre de leur solitude. Que vivent-ils donc avec Jésus? Et même tout chrétien devrait être à la noce dès qu'il pense: tu es là. La vie des disciples autour de Jésus était parfois difficile. Ils ne savaient pas quel accueil allait recevoir leur groupe. Comment ils dormiraient, ce qu'ils allaient manger, ils devaient parfois se contenter de quelques épis! Et Jésus nous dit ce qu'il pense de cette vie: vous êtes à la noce, puisque je suis là. |
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