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Vendredi, Carême I

Mt 5, 20-26

La douceur de penser du bien.

Jésus vient « accomplir» la Loi en appelant à la surpasser: il faut que «votre justice surpasse celle des scribes et des pharisiens».

Comme toujours, il illustre immédiatement la leçon abstraite. Partant d'un commandement au sommet: « Tu ne tueras pas», il descend jusqu'à nos colères et nos animosités: éviter les éclats, ne pas insulter, chercher promptement à se réconcilier.

J'ai trouvé une jolie prière pour apaiser les tumultes d'un coeur tenté d'être peu fraternel: «Seigneur, apprends-moi la douceur de penser du bien.»

Dans les conversations, il est plus délicieux de dire du mal que du bien. Ou, plus perfidement, d'aligner des éloges pour introduire un très méchant «mais». Elle a vraiment beaucoup de qualités, mais... Sans nous être mis en colère nous avons tout de même démoli quelqu'un. En fait nous le démolissions déjà dans nos pensées! C'est là que tout se joue.

Penser du bien de quelqu'un, sans aucun bémol, ce n'est pas courant. Pourtant, quelle douceur à découvrir! Notre intérieur devient un beau lac de haute montagne, tranquille et pur.

Plus difficile, bien sûr l'effort pour se maintenir dans un état habituel de pensées bienveillantes. D'où sortiront alors, tout naturellement, des bons sourires, des paroles et des comportements de frère.

Pour nous encourager à acquérir cette constante bienveillance, pensons qu'on aimera tellement vivre près de nous!

 

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