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Samedi, Carême II Lc 15,11-32 « Festoyons ! » «Un homme avait deux fils. » Quelle parabole a été plus méditée? Parabole de l'amour du Père pour chacun de ses fils, le tout-fou et te grognon. Réponse à ceux qui n'arrivent pas à comprendre. «Il accueille les pécheurs ! », disent-ils de Jésus venu leur révéler un amour trop déroutant pour eux. Jésus réalise la plus inoubliable des vidéos sur tous les visages de l'amour d'un père. Quatre paroles la ponctuent: «Je me lèverai et j'irai vers mon Père... Il courut se jeter à son cou... Festoyons!... Tu es toujours avec moi. » Je retiens celle qui m'ouvre grandes les portes de la joie: « Festoyons ! », crie le Père aux serviteurs ébahis. Il est heureux. Nous le montrons miséricordieux, et c'est vrai, mais nous n'insistons pas assez sur son bonheur: «Festoyons! Mon fils était perdu, et il est retrouvé! » Chacun de nous peut rendre Dieu heureux. C'est avec cette pensée que nous ferons de bonnes confessions. Pas ramoner indéfiniment notre vie pour bien tout dire, mais se rappeler quel Père nous attend les bras ouverts : je vais le rendre heureux. Par quelle fatalité la nouvelle de joie a-t-elle pu devenir source d'accablement et de tristesse! «Vous chargez les hommes de fardeaux», lançait Jésus aux Pharisiens. Mais nous aussi! Qu'avons-nous fait de cette religion que Jésus ne cessait de raconter comme une histoire de joie? Seul lui, le Fils, pouvait nous dire à quel point Dieu est joie et veut notre joie. En passant par de durs chemins? C'est vrai, mais souvent aussi par des chemins de joie, et de toute façon débouchant sur la joie. « Entre dans ma joie », dit Dieu au serviteur fidèle ou repentant. Etre fils de Dieu, c'est être fils de sa joie. |
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