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Vendredi, Carême IV

Jn 7, 1-30

La traque de la vérité de Jésus.

Les interlocuteurs de Jésus continuent de mettre entre eux et lui l'écran de leurs idées. Ces textes difficiles nous apprennent au moins une chose: quand nous voulons atteindre la réalité de quelqu'un, attention au barrage que peut construire ce que nous savons sur lui.

Aucun dialogue au monde n'aura été une telle traque de vérité. Le suspense devient tangible; on commence à dire ouvertement que Jésus pourrait être le Messie.

L'obstacle vient une fois de plus du présavoir: «Ce Jésus, nous savons d'où il est, le Messie, personne ne saura d'où il est.»

Cela fait crier Jésus: vous croyez savoir d'où je viens? Mais non! Vous ne savez pas d'où je viens, vous ne connaissez pas celui qui m'a envoyé.

Nous nous approchons du mystère inouï avec des mots très simples. «Je viens d'auprès de lui, c'est lui qui m'a envoyé.»

Il nous dit, à nous aussi: vous me connaissez, vous savez tout sur Bethléem et sur Nazareth, sur ma mère, sur mes cousins et mes cousines. Mais vous ne saurez rien tant que vous ne sentirez pas (il s'agit de réalité et non de formules) le lien entre le Père et moi.

Sur cette inconcevable union, il dira la parole la plus forte: «Qui me voit, voit le Père.» Nous fréquentons trop Jésus de Nazareth sans voir en lui le Père.

 

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