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Lundi, Carême V

Jn 8, 1-11

Juger des coupables.

Trois fois Jésus s'est trouvé devant des pécheresses notoires: chez Simon, avec la Samaritaine et devant cette adultère. Son souci, c'est toujours de faire progresser les coupables. Les juifs ne songeaient qu'à les condamner. Lui, il ne discute pas la Loi, il va immédiatement à l'état des coeurs et au renouveau de la vie: «Ne pèche plus.»

Première leçon: sur le repentir.  L'important n'est pas de dire: je regrette. Trop souvent ça ne change rien. L'important, c'est de se demander tout de suite: comment vais-je vivre? Ce n'est pas la vie d'hier que nous pouvons changer. Certains repentirs peuvent être une frite, un alibi pour ne pas entreprendre immédiatement une démarche de progrès.

Deuxième leçon: sur nos jugements. N'oublions jamais que ce sont des jugements de coupables! Les plus anciens sont partis les premiers, non parce qu'ils se sentent les plus coupables, mais parce qu'ils ont vu la sagesse de Jésus.

En fait, pour la dureté des jugements il n'y a pas d'âge. Les jeunes condamnent durement, ne voyant même pas ce que eux vivent. Seul, le sentiment d'être soi-même peu reluisant rend modeste et indulgent.

Mais pas forcément permissif! Et pas du tout complice. En lui disant «Ne pèche plus», Jésus montre nettement à cette femme que s'il ne la condamne pas, ce n'est pas pour lui permettre de recommencer, mais pour lui donner l'espoir qu'elle peut changer de vie.

 

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