449

Mercredi, Pâques III

Que faisons-nous de l'appel?

Le dialogue de Jésus avec les juifs va se durcir. Ils abandonnent le temps de grâce. «Vous me voyez et vous ne croyez pas.»

Terrible drame des juifs: ils n'ont pas cru. Jésus pense alors à ceux qui croiront: «Ceux que le Père me donne viendront à moi.»

Mystère si troublant des appels de Dieu. Vus de notre côté, ils semblent être une injustice: pourquoi ai-je été appelé à croire et pas tel ou tel?

Question difficile, à affronter humblement, sans se placer du côté des choix de Dieu. Nous n'en pouvons rien savoir sinon que Dieu est à la fois souverainement libre, souverainement juste et bon. Aller au-delà ne peut être qu'une recherche vaine, du genre de celles que Jésus détestait tant.

Il nous renvoie toujours de notre côté, du côté de ce que nous avons à faire. Nous avons été appelé par grâce: «La volonté de mon Père, précise très nettement Jésus, c'est que tout homme qui croit au Fils ait la vie éternelle.»

Voilà contre quoi les juifs ont buté: ils n'ont pas voulu croire. Il y a certainement des grâces d'appel, mais tout aussi certainement une réponse fondamentale à cet appel: croire.

Avoir été choisi est une chose, une chose de Dieu. Se montrer digne de cet appel est une autre chose, une chose de nous.

Ne nous trompons pas de question. «Pourquoi, moi, ai je été appelé et pas tel ou tel autre?» ne mène à rien. Demandons-nous plutôt: qu'est-ce que je peux faire pour les appeler?

 

449