448

Mardi, Pâques III

Jn 6,30-35

« Tu n'auras plus jamais faim »

Les juifs sont à la fois subjugués et sceptiques.

«Nous voulons bien te croire, mais que vas-tu faire pour que nous puissions te croire? Que vas-tu nous donner? »

Lentement Jésus leur a fait abandonner l'idée du pain matériel et même de la manne qui pour eux reste le grand miracle d'un pain venu du ciel.

- Non, « le vrai pain venu du ciel, c'est celui qui descend du ciel pour donner la vie au monde ».

- Seigneur, demandent-ils, de plus en plus impressionnés, « donne-nous ce pain», donne-nous cette vie!

- Moi, dit Jésus, «je suis le pain de la vie », le pain qui peut nourrir toutes vos faims. « Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim. »

Une pareille déclaration aurait dû retourner tous ceux qui écoutaient cet homme. Un fou mégalomane? Il faut le lâcher tout de suite. Mais si c'est vrai? Et c'était vrai!

À notre tour, écoutons cela: « Je peux nourrir toutes vos faims. »

Loyalement, osons nous poser la question: sommes-nous rassasiés par Jésus? Comble-t-il toutes nos faims?

Pourquoi nos recherches parfois si loin de lui? Nos longs moments sans lui? Nos tristesses, nos insatisfactions, nos peurs de l'avenir?

« Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim.»

Nous allons trop vite à « n'aura plus jamais faim». Notre méditation d'aujourd'hui doit rester longuement sur « celui qui vient à moi ».

À promesse folle, élan fou. Je viens à toi. Je n'ai honte d'aucune de mes faims, je sais que toi seul peux les combler.

 

448