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(d'après un sermon de S. THOMAS BECKET)

Non seulement, à la fête de Noël, nous célébrons à la fois la naissance de Notre Seigneur et sa mort, mais le lendemain, nous célébrons le martyre de son premier martyr, le bienheureux Etienne.

Est-ce un hasard, croyez-vous, que l'anniversaire du premier martyr suive immédiatement celui de la naissance du Christ? En aucune façon.

De même que nous nous réjouissons et nom lamentons à la fois dans la naissance et dans la passion de Notre Seigneur, de même toutes proportions gardées, nous nous réjouissons et nous nous lamentons dans la mort des martyrs.

Nous pleurons pour les péchés du monde qui les conduit au martyre nous nous réjouissons qu'une âme de plus aille grossir le nombre des saints au Paradis pour la gloire de Dieu et le salut des hommes.

Mes bien-aimés, nous ne considérons pas un tout simplement comme un homme qui a été parce qu'il est bon chrétien, car alors nous nous lamenterions simplement. Nous ne pensons à lui seulement comme à un bon chrétien qui été élevé à la compagnie des saints car alors nous réjouirions seulement, et ni notre douleur, ni notre joie n'est celle que le monde connaît. On ne fait pas les saints par accident.

 

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