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* L'EUCHARISTE fait l'Eglise. (Jean-Pierre JOSSUA)

Partager le pain eucharistique, c'est attester la communion qui nous unit. C'est aussi nous laisser transformer ensemble, par le geste du Christ, en l'unité de son corps. Double exigence qu'il nous faut apprendre, au prix de tensions douloureuses, à ne pas dissocier.

Aucune communauté de lutte ou d'amitié n'a de signification pleinement eucharistique s'il lui manque d'adhérer, par l'unanimité d'une même foi explicite, à l'intention précise du Sauveur le soir du Jeudi saint. En revanche, il arrive aux chrétiens, dans leurs assemblées liturgiques, de refaire le geste de Jésus Christ et de confesser de bouche une même foi, tout en se dérobant de fait, par l'indifférence ou l'hostilité mutuelle ou par le reniement des impératifs évangéliques, à l'action eucharistique qui devrait faire, en eux, exister l'Eglise. Jusqu'à l'avènement du Royaume, toutes nos eucharisties resteront des eucharisties d'espérance. Mais elles seraient des gestes menteurs sans l'unité vécue d'un peuple engagé concrètement dans la quête de ce Royaume.

PRIÈRE

Tu as voulu, Seigneur, que nous partagions un même pain et que nous buvions à la même coupe. Accorde-nous de vivre tellement unis dans le Christ que nous portions du fruit pour le salut du monde.

 

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