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MISERICORDE. (Lancelot ANDREWES)

 « Ta foi t'a sauvée. »

Dans cet acte de plaidoirie, comme il l'intitule, l'auteur, un Anglais du XVIe siècle, amorce sa méditation, et la nôtre, à partir de textes bibliques sur la miséricorde.

Le triomphe de la Miséricorde, la cause de ton nom, la gloire de ton nom, la vérité de ta promesse, l'intervention de ton serment, le réconfort de ton amour, les entrailles de ta miséricorde. Ta Miséricorde qui est multiple, grande (Ps. 50) ancienne (Ps. 24) abondante (Ps. 129) éternelle (Ps. 135) débordante (Ep 2) merveilleuse (Ps. 167, 8) la richesse de ta Miséricorde (Ep 1, 7), son abondance (Ep 1, 8) son excès (1 Tm 1, 14) sa surabondance (Rm 5, 20), son excessive richesse (Ph 2, 7) sa victoire sur toutes tes oeuvres (Ps. 144, 9), sur la justice (Jc 2, 13), la satisfaction et les mérites du Christ, la consolation du Saint-Esprit. Ta miséricorde, grâce à laquelle nous ne sommes pas anéantis (Lm 3, 22), qui prévient (Ps. 78), suit (Ps. 32), entoure (Ps. 31), pardonne (Ps. 102), couronne (Ps. 102), a une longueur, une largeur, une hauteur (Ph 3, 18), est de toujours (}>s. 24), est éternelle ('>s. 88), atteint jusqu'aux cieux (Ps. 108), descend jusqu'à l'enfer (Ps. 85), est au-dessus de tout (Rm 2, 32), est tendre (Lc 1, 78), douce (Ps. 68; 118). meilleure que la vie (Ps. 62), ressemble à ta majesté (Si 2, 18), pardonnant jusqu'à soixante-dix fois sept fois ne haïssant rien de ce qu'elle a fait, ne négligeant ni les jeunes corbeaux ni le moineau (Mt 6, 26),profondeur,(Mt 18, 22), voulant que tous soient sauvés (I Tm 2, 4), ne voulant pas qu'aucun périsse (2 P 3, 9), ramenant sur l'épaule la brebis égarée (Lc 15, 5), balayant la maison à la recherche de la drachme perdue (Lc 15, 6), remettant les dix mille talents (Mt 18, 27), bandant les plaies de l'homme laissé à demi mort (Lc 10, 34), allant joyeusement à la rencontre du fils prodigue (Le 15, 20), qui délivra Jonas fugitif (Jon 2, 3), accueillit Pierre après son reniement (Mt 26, 75), ne repoussa pas Thomas l'incrédule (Jn 20, 27), convertit Paul le blasphémateur (Ac 9, 3), délivra la femme surprise en adultère (Jn 8, 1 1), accueillit Marie-Madeleine (Le 7, 48), ouvrit le paradis au larron (Le 23, 43), se tient à la porte et frappe (Ap 3, 20), le Seigneur lui-même suppliant ses propres serviteurs (2 Co 5, 2),dont le lieu est le trône de la grâce, le siège de la Miséricorde, dont le temps est le jour du salut. J'ai différé de me repentir, mais tu as prolongé ta patience par Miséricorde, ô toi, l'inépuisable source!

 

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