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DIEU manifesté dans l'histoire. (Marie-Dominique CHENU) « Voici, je fais toutes choses nouvelles. »   Dieu se fait connaître à nous dans une communication de son être, réalisée tant par des événements que par des paroles. La révélation n'est pas seulement écrite dans un livre qu'on appelle la Bible; elle est une « histoire », c'est-à-dire une série d'événements, autour de l'unique Événement qui est la venue de Dieu dans l'Histoire Jésus Christ naissant, vivant, mourant, ressuscitant, envoyant son Esprit. La parole de Dieu est, dans ces événements, puissance divirisante, pour une « création nouvelle », tout au long dE l'histoire. Voici, je fais toutes choses nouvelles, dit Dieu (Apocalypse). Notre foi entre, à travers ses formulations nécessaires, dans le mouvement de cette histoire, histoire divine et histoire humaine à la fois. L'Église, Communauté des croyants, peuple de Dieu, Corps du Christ, est le sujet de cette histoire, dans le développement permanent de son être vivant. Notre fidélité - foi implique évidemment fidélité - trouve son assiette, son équilibre, sa « sécurité », son objet, non dans la garantie sacrée et peureuse d'une immobilité protégée contre l'histoire, mais dans la participation lucide à ce mouvement de l'histoire, dont le centre névralgique est le Christ, « en qui convergent les désirs de l'histoire et de la civilisation ». Voyez donc ce qui demeure c'est le Christ, une fois pour toutes et définitivement venu. Dans l'Esprit, sa Parole divinisante est témoignage en permanence, dans la Communauté-Église dont il est la tête. Cette Parole n'est pas un recueil de textes vétustes, que des spécialistes, appelés exégètes, vont déchiffrer pour vous par de savantes recherches. La parole de Dieu parle aujourd'hui, dans une relecture toujours actuelle, sous l'assistance de l'Esprit, toujours en travail dans l'évolution du monde. Ici est le noeud de la fidélité et du mouvement. « Paradoxalement, dit le cardinal Pellegrino, prenant à son compte le mot d'un théologien français, c'est la nouveauté qui assure l'identité de la Révélation... Pour défendre ce qu'on a toujours cru, il faut le dire d'une façon ieuve, la répétition des formules n'assurant pas a transmission fidèle.

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