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Etrangeté et proximité de DIEU. (Marcel MASSARD)

 « Il les envoya proclamer la parole de Dieu. »

« Le plan de Dieu. Il y en a qui vous en parlent avec une facilité! A croire qu'ils l'ont dans la poche."

Écoutons alors les hommes du Nouveau Testament. Ils nous remettent devant les conditions de notre foi. Ces conditions, on peut les résumer dans une formule qui n'est paradoxale qu'en apparence : « Dieu, il s'agit de le perdre pour, effectivement, le trouver. » Ce n'est qu'une autre manière de dire : il faut accepter de se perdre pour se trouver.

Leur expérience, c'est l'expérience de l'inattendu, de l'imprévisible, de l'impossible qui se prodmt, pourtant, et qui intervient d une manière bouleversante. Pour les apôtres, pourtant, Jésus Christ est celui qui est survenu alors qu'ils ne l'attendaient plus. Jésus Christ, c'est l'inconnu qui survient alors que toute espérance est morte. « C'est de l'inconnu, et comme inconnu que le Seigneur arrive toujours dans sa propre maison et chez les siens : Je viens comme un voleur. » Jésus Christ l'avait dit à ses disciples quand il était avec eux Soyez vigilants, veillez car vous ne savez ni le jour, ni l'heure. Ce texte s'applique à la Résurrection comme il s'applique à tout événement du Royaume de Dieu. Dieu n'est pas de l'ordre du prévisible, il n'entre pas dans nos plans préétablis, dans les schèmes que nous pouvons faire quand nous essayons de parler du dessein de Dieu. Dieu est quelqu'un d'autre que tout cela. Ce Jésus Christ, il est quelqu'un d'autre que le Messie rêvé par Israèl, il est quelqu'un d'autre que toutes les représentations que nous imaginons de lui. Il n'est pas dans la manière de Dieu de correspondre à notre attente, de nous satisfaire au rendez-vous précis que nous lui avons fixé. La Bible ne cesse de nous le dire. Il est dans la manière de Dieu de déconcerter; de nous décevoir et de nous combler quand nous ne l'attendons plus.

 

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