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L'ÉGLISE, mystère présent. (Charles PERRLCON) « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux. » L'unité de l'Église de Jésus Christ n'est pas d'abord à chercher dans la ligne d'une société où les divers organes se subordonneraient les uns aux autres. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux. Et voilà le Mystère qui surgit, dans son intégralité, lourd de l'interpellation de la Parole, de l'appel au repentir, de l'envoi, de l'action de grâce. Il n'y a qu'une Église, toujours présente tout entière dans chacun de nos rassemblements. Ils n'en sont, dans leur pauvreté même, que le point d'appui éphémère et cependant accompli. Aucun ne peut prétendre l'épuiser à lui seul, et c'est pourquoi l'ouverture réciproque des communautés est un des gages de leur authenticité. Mais aucun de ces rassemblements non plus ne peut renoncer à déployer toutes les virtualités du Don qui lui est fait. Pauvres délibérément, parce que soucieuses de ne pas se mettre en concurrence avec le monde qu'elles veulent servir; restreintes, par souci de réalisme et de liberté dans la foi; irremplaçables, parce qu'en prise sur une réalité humaine dont la richesse mérite d'être convertie en eucharistie; non exclusives et ouvertes aux autres communautés chrétiennes, parce qu'elles ne peuvent prétendre honorer toutes les dimensions de la personne; accomplies, bien qu'éphémères, parce qu'elles sont porteuses du mystère de Jésus Christ... nos communautés, toute communauté. Comme ces « Églises » de Corinthe, d'Athènes, d'Éphèse, où Paul percevait d'emblée toute la réalité du salut rendu présent, et qui l'acheminaient à découvrir peu à peu, au creux même de leur expérience limitée, toutes les dimensions du Corps du Christ. PRIÈRE Répands sur nous, Seigneur, la bénédiction de l'Esprit que ton Eglise en reçoive cette charité qui fera d'elle, au milieu du monde, le signe visible du salut. |
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