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PÂQUES

Pâques, fête du passage, fête de la vie

Des mots pour dire la foi:

passion - passage - mort - résurrection - témoignage - fête.

L'homme devant la question de la mort

La question de la mort nous met, plus que toute autre question, en présence d'une multitude d'opinions et de regards différents. Nous veillons à nous familiariser (même si cela peut quelque fois être douloureux - il faut beaucoup de tact et de respect) avec les différents aspects de cette question : la souffrance, l'injustice, l'usure des choses, les transformations de la vie, le don de soi, l'au-delà de la mort...

Pâques: fête de Dieu qui ressuscite son Fils

Pâques est à la fois une fête populaire et un événement de notre histoire. Jésus à vraiment souffert, est vraiment mort, bien qu'il soit Fils de Dieu. Sa condamnation est choquante. Que Dieu ait accepté de se soumettre à la mort déroute nos esprits: et pourtant, il n'a pas fait semblant L'annonce de sa résurrection est un fait tout aussi indiscutable. Cette annonce n'est pas une supercherie, mais un témoignage collectif. En présence de ce témoignage, nous devons nous prononcer: y croyons-nous...? oui ? ou non ?

Car notre foi repose sur le témoignage des apôtres. C'est ce témoignage qui nous permet de croire que Jésus est ressuscité, qu'il est Dieu, qu'il est Fils de Dieu, qu'il vit de la vie de son Père. Le passage par le malheur de la mort est devenu une fête.

L'Église, peuple de témoins, peuple du «passage».

L'Église est le peuple du «passage», célébré au cours des fêtes de la semaine sainte, dans les sacrements et tout spécialement dans le sacrement du baptême.

L'Église est aussi le peuple chargé d'annoncer la Bonne Nouvelle pascale: "Allez, de toutes les nations faîtes des disciples..."

Parler de deux questions difficiles avec les jeunes : la souffrance et la mort. Les difficultés ont des causes différentes. Elles viennent de l'ambiance médiatique générale qui banalise la mort en montrant de nombreuses images dramatiques, traumatisantes, lointaines. Elles peuvent aussi venir de nous-mêmes et de nos difficultés personnelles à parler de la mort, à cause de notre histoire. Elles concernent aussi les jeunes, leur sensibilité et les expériences douloureuses qu'ils ont pu vivre.

Les étapes de l'aventure du papillon qui connaît plusieures métamorphoses : une métamorphose est un changement brusque et irréversible le papillon pond un oeuf - l'oeuf donne une chenille - la chenille connaît plusieurs transformations et file son cocon - le cocon reste immobile un certain temps - le cocon devient larve - la larve devient chrysalide (nymphe) - la chrysalide devient papillon. Que pensons-nous de l'aventure du papillon ? Cette aventure éclaire-t-elle quelque chose de la vie humaine ?

Nous lisons la Passion de l' évangéliste Marc. Cet évangile à un intérêt à cause du public auquel nous nous adressons, de sa sensibilité, de ses questions et de son environnement.

Le témoignage de Marc. Avec sa sensibilité, sa personnalité, son expérience de foi, Marc nous rapporte la Passion d'une certaine manière. Il nous montre Jésus seul, silencieux, abandonné de tous, qui mène un combat terrible pour être fidèle. Marc insiste sur le choc des faits dramatiques. Rien n'est épargné à Jésus, ni physiquement, ni moralement pourtant Jésus ne sombre pas dans le désespoir, il avance jus-qu'au bout. Marc nous raconte les faits brutalement en sachant que ses lecteurs seront choqués, mais il veut les amener à se poser deux questions essentielles: Comment cet homme meurtri, trahi, blessé à mort, peut-il être le Fils de Dieu? Comment peut-on affirmer que cet homme est le Sauveur promis par Dieu?

Marc pose ces questions en nous disant comment lui-même est amené à croire en Dieu, en regardant les faits. Il découvre un Dieu, qui ne veut pas s'imposer aux hommes, mais qui vient les inviter à le rencontrer librement et par amour... Un Dieu qui ne veut pas faire à la place des hommes, mais qui à la certitude que l'amour aura le dernier mot. Le Dieu qu'il découvre est un Dieu qui déroute et qui dépasse notre imagination.

A notre tour, nous entrons dans la démarche et nous nous posons les questions de Marc. Nos questions ne pourront s éclairer que par la prière, la lecture de l'évangile, la réflexion avec d'autres croyants et l'accueil de Jésus dans l'eucharistie.

Le rendez-vous avec l'évangile : Marc 14,12 à 15,47- la Passion

Les sacrements de l'Église s'enracinent dans les fêtes de Pâques. Ils sont Signes de la tendresse de Dieu et de son Alliance définitive avec l'humanité. Depuis 2 000 ans, des hommes et des femmes marchent à la suite de Jésus ressuscité. Des apôtres portent en eux le feu de Jésus ressuscité.

L'ÉVANGILE

Les disciples d'Emmaus (Luc 24, 13-35)

QUE DIRE FACE A LA MORT?

Certains pensent qu'après la mort, il n'y à plus rien. D'autres se disent qu'ils continueront à vivre à travers leurs enfants, dans le travail qu'ils auront fait, ou l'oeuvre qu'ils auront réalisée. Certains affirment que la résurrection est impossible puisque personne n'est jamais revenu. Pour les vivants, la mort de ceux qu'ils aiment est une séparation difficile et une grande souffrance. Chacun est appelé à vivre un jour ou l'autre, parfois brutalement, l'épreuve douloureuse de la mort de quelqu'un qu'il aime.

On dit parfois que tous les hommes sont égaux devant la mort. Mais nous ressentons comme une grande injustice la mort d'un enfant ou d'un jeune et certaines morts qui se passent dans de grandes souffrances. Tant de gens qui ne demandent qu'à vivre sont victimes d'accidents, de meurtres et de guerres.

LE LIVRE DE LA NATURE

Dans l'univers, tout s'use, se dégrade et meurt: les étoiles, les montagnes, les plantes, les animaux et même les hommes. Il n'y à pas de croissance sans une « certaine mort » pour atteindre une forme de vie nouvelle. Pour évoluer, la vie connaît une succession de passages. La mort est une étape. Dans la nature, une graine meurt pour se développer et se multiplier. Après sa disparition en tant que graine, elle continue de vivre autrement.

DE NOMBREUX PEUPLES ENTERRENT LEURS MORTS

Les hommes n'oublient pas ceux qui sont morts. Selon les époques et les sociétés, les attitudes changent beaucoup. Dès la préhistoire, de nombreux peuples enterrent leurs morts. Dans l'Égypte des Pharaons, les personnages importants sont momifiés. Un peu partout, des tombes sont creusées, des pierres et des tombeaux sont dressés. Les proches viennent prier sur les tombes, apporter des fleurs ou des offrandes. En Inde et en Asie du Sud-Est, les corps sont incinérés et les cendres dispersées. Malgré de grandes différences, toutes ces coutumes font penser que la vie ne s'arrête pas à la mort.

TOUTE NOTRE VIE EST PASSAGE

Depuis notre naissance notre corps se renouvelle continuellement, des cellules eurent, d'autres apparaissent. Nous passons sans cesse de la mort à la vie. Le vieillissement est une trace de mort sur notre corps. Mais il n'y a pas que la mort physique. Il existe aussi d'autres formes de mort. Chaque effort pour accueillir, partager, pardonner est une certaine "mort à soi-même », pour que grandisse la vie. Cette attitude d'amour nous aide à entrer dans un autre sens et une autre dimension de la vie et de la mort.

Les chrétiens croient qu'ils ressusciteront. La résurrection est le passage dans la joie de Dieu, l'entrée dans la Vie Nouvelle promise à tous, à la suite de Jésus ressuscité.

LA PASSION ET LA CROIX

Nous sommes à Jérusalem le vendredi 7 avril de l'an 30. Il est trois heures de l'après-midi, la veille de Pâques. Jésus meurt sur une croix comme un malfaiteur. Ses amis pensent que tout est fini pour lui. Sa vie se termine par un échec. Ses ennemis sont satisfaits. Descendu de la croix, déposé dans un tombeau fermé par une énorme pierre, Jésus ne les dérangera plus

LE GRAND SIGNE DE L'AMOUR DE DIEU

La croix est à l'époque la plus grande des hontes. C'est un supplice atroce, réservé aux esclaves, aux rebelles et aux bandits. La croix montre que les hommes sont capables de faire souffrir et de tuer même ceux qui les aiment. Des hommes s'acharnent sur des innocents. Face à la croix, les apôtres sont pris d'une immense détresse. Ils croient que Jésus a été abandonné par Dieu et ils se croient eux-mêmes abandonnés. En réalité, tout commence pour eux, pour l'Église et pour nous. La croix prend un autre sens pour les chrétiens. Elle est le signe que Dieu partage le sort des rejetés, des méprisés, des exclus. La patience et l'amour de Dieu devant la cruauté des hommes sont infinis. Il ne punit pas lorsque son Fils est torturé. Il ne se venge pas. Il pardonne et il redonne son Fils aux hommes.

PAROLE DE DIEU

Pour accompagner Jésus dans sa Passion lire Marc 15,21-41

Les chefs du peuple juif ont organisé un complot. Ils ont sans doute souhaité sa mort, mais en pleine fête de Pâques, ils ne pouvaient pas se permettre une exécution. Ce sont les Romains, responsables de l'ordre public, qui se sont chargés de la mise à mort de Jésus. Il est difficile de dire avec précision la part de responsabilité de chacun dans cette mort. Les disciples eux-mêmes ont regretté leur fuite. Tous les hommes sont en cause dans la mort de Jésus, l'innocent.

Pour accompagner Jésus dans sa Passion, nous pouvons lire Marc 14,53-72

POURQUOI AVOIR CONDAMNÉ JÉSUS?

Nous pouvons nous poser des questions au sujet de l'arrestation et du jugement de Jésus. Pourquoi Jésus s'est-il laissé faire? Pourquoi ses amis ne l'ont-ils pas défendu? Pourquoi Dieu n'est-il pas intervenu ?

Jésus à voulu se solidariser avec les exclus et les méprisés. Par ses actes et ses paroles, il casse les barrières. Il fait scandale par sa tolérance. Il heurte les responsables en passant pour un agitateur. Il heurte les croyants en bousculant leurs idées sur Dieu. Il heurte les foules parce qu'il semble faible. Sa manière d'agir n'est pas la manière d'agir des hommes, mais celle de Dieu. Toute sa vie, il lutte contre les injustices, l'intolérance, la violence et la haine. Il est fidèle jusqu'au bout. Il ne se résigne pas à la mort. Il va au-devant d'elle comme au-devant d'un combat pour l'amour, afin d'ouvrir le coeur des hommes et les libérer de leurs péchés. Ce n'est pas Dieu qui à voulu la mort de Jésus!

Pour accompagner Jésus dans son courage, nous pouvons lire Marc 15,1-20

JÉSUS MEURT PAR AMOUR

Jésus sait que la violence conduit toujours à la destruction et à la mort. Il croit que l'amour est la seule route possible. Les seules armes de Jésus sont: l'amour, la patience, le,' pardon et l'espérance. C'est ainsi qu'il ouvre la route de" l'avenir et de la liberté. Il vient proposer aux hommes une autre manière de vivre. Il vit ce qu'il propose. Il fait ce qu'il voit faire depuis toujours par Dieu, son Père.

Jésus-Christ est vivant, le premier il à fait le passage vers Dieu. Aimer, c'est accepter de mourir à soi-même pour que la vie triomphe. Avec Jésus, les croyants découvrent que les échecs, les souffrances et la mort ne sont pas la fin de tout. Le corps est comme une graine. La vie se transforme. La mort est un passage, elle est une entrée dans la Vie Nouvelle que Dieu me propose. Dieu ne prend pas son parti de la mort de 'homme. La résurrection est un acte de Dieu. Elle est réponse à la confiance de Jésus en son Père.

· Que pensons-nous de la mort de Jésus? Qu'est-ce qui nous surprend? Qu'est-ce que nous ne comprenons pas? Que pensons-nous de l'attitude de Jésus?

LA PREMIÈRE PÂQUE

La Pâque est une fête importante pour le peuple juif. Jésus à vécu profondément cette fête avec son peuple. La fête de Pâques se greffe sur deux fêtes anciennes: la fête des bergers nomades qui sacrifient le premier agneau de l'année en reconnaissance à Dieu la fête des cultivateurs qui offrent le pain nouveau, signe des premiers fruits de la nouvelle récolte. A cette occasion, les juifs célèbrent le passage de la mer Rouge, la sortie d'Égypte et le départ avec Moïse vers la liberté. Ce sont des événements importants qui ont eu lieu douze siècles avant Jésus-Christ. AJérusalem, chaque famille sacrifie un agneau pour fêter Dieu qui à délivré son peuple de la mort. C'est pour cela que l'agneau pascal, le pain nouveau, le passage à travers l'eau sont pour les chrétiens des symboles du grand passage de Jésus à travers la mort.

LA PASSION DE JÉSUS

Le récit de la Passion de Jésus est rapporté par les quatre évangiles. Le récit à été écrit à partir du témoignage des apôtres et de leurs communautés en

Palestine, en Grèce ou à Rome. Chaque évangile rapporte les six événements principaux de la Passion:

- le repas d'adieu de Jésus : lire Marc 14,22-24

- l'agonie et l'arrestation: lire Marc 14,34 et 48

- l'interrogatoire juif: lire Marc 14,64-65

- l'interrogatoire romain : lire Marc 15,15

- la mise en croix et la mort de Jésus: lire Marc

- la mise au tombeau : lire Marc 15,46

Jésus est ressuscité! Dès les années 30, la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus s'est répandue de Jérusalem en Galilée, Samarie, Syrie, Grèce et à Rome. Les Actes des Apôtres racontent l'aventure de l'Évangile qui parcourt toutes les villes de l'empire romain. Au début, les chrétiens ne connaissent pas encore le mot résurrection ". Ce qui est arrivé à Jésus est tellement nouveau Ils trouvent différentes expressions pour en parler : « Jésus est vivant » - «Il s'est réveillé « - « Il s'est relevé des morts>, - «Il est entré dans la gloire» -Il est apparu « - «Il à été vu « - « Il est monté aux cieux "-. Les chrétiens comprennent que si Jésus est ressuscité, est totalement en Dieu, il est bien le Fils de Dieu, il est Dieu. La résurrection est une bonne nouvelle: c'est grâce à elle que nous connaissons la vraie personnalité de Jésus.

LA RÉSURRECTION DE JÉSUS

Pour parler de la résurrection de Jésus, les évangélistes font appel aux souvenirs transmis dans leurs communautés. Ces souvenirs sont souvent imprécis. Mais ils sont d'accord pour dire:

- que le tombeau à été trouvé vide le matin de Pâques par une ou plusieurs femmes,

- que Jésus s'est montré (manifesté) vivant aux apôtres à Jérusalem et en Galilée,

- qu'il les à envoyés en mission et leur à promis son Esprit.

C'est dans les Lettres de Paul et dans les Actes des Apôtres de Luc que nous trouvons les témoignages les plus anciens sur la résurrection de Jésus. Ils sont indispensables pour comprendre comment les chrétiens ont pu reconnaître Jésus ressuscité. Ils nous montrent que Jésus continue d'être présent et d'agir dans le monde.

L'AMOUR DÉMESURÉ DE DIEU

Contrairement à ce que disent les hommes, Dieu n'a pas abandonné Jésus. Les hommes savent ce qu'ils font. Ils peuvent être injustes et menteurs ils peuvent torturer des innocents et massacrer leurs frères. Ils ont une conscience et pourtant ils continuent de faire le mal.

Il est vrai que Dieu laisse aux hommes leur liberté mais il n'abandonne pas Jésus à la mort. Il le ressuscite! Dieu nous aime tellement qu'il nous donne à nouveau son Fils ressuscité, afin que nous puissions traverser la mort et ressusciter avec lui!

Quand nous célébrons l'eucharistie, Jésus nous fait parler de notre vie, de nos tristesses et de nos joies, des événements de la vie et du monde.

LES SACREMENTS

Dans la vie de l'Église, les sacrements ont une grande place. Il s'agit de 7 gestes faits par l'Église. Ce sont des gestes simples mais qui ont une grande importance dans la vie des chrétiens. Ils sont les signes de la tendresse de Dieu pour nous et de son Alliance avec les hommes. Jésus demande à l'Église de faire ces gestes pour témoigner qu'il est ressuscité. Il continue d'agir dans le monde, il nous envoie le Saint-Esprit.

Pour vivre notre foi, nous sommes invités à célébrer les sacrements. Nous sommes étonnés de la simplicité des gestes proposés. Il s'agit de verser un peu d'eau sur la tête du baptisé, de partager un petit morceau de pain à la messe, de marquer le front du confirmé avec un peu d'huile. Dans la vie, les hommes expriment les sentiments les plus forts et les réalités les plus importantes avec des gestes simples « qui en disent long une fleur, une lettre, un baiser, une visite, une poignée de main.

BAPTÊME

Le geste de l'eau versée sur la tête est pour les chrétiens un geste de " passage".

Comme Jésus à Pâques, le baptisé traverse les eaux de la mort pour vivre de la vie de Dieu. Ensuite, le baptisé est marqué avec l'huile sainte. L'Église demande à Dieu de donner au baptisé la force de devenir un vrai disciple de Jésus et d'accueillir le Saint-Esprit. Le nouveau baptisé reçoit enfin un cierge allumé. Cette petite lumière rappelle que Jésus ressuscité est la lumière qui conduit les hommes sur les routes de la vie. Nous sommes invités à veiller sur cette lumière qui nous est confiée. La célébration du baptême est enracinée dans les fêtes de Pâques de la Bible et dans la Pâque de Jésus. Le baptisé s'engage à la suite de Jésus. Il accepte de vivre avec lui l'aventure de la foi qui passe par des chemins de mort et des chemins de vie. Le chrétien accepte de faire le passage avec Jésus pour vivre autrement et pour aimer vraiment. Le baptême est signe du passage » à la foi en Dieu qui est Père, Fils et Saint-Esprit.

PÂQUES: AlLEZ DIRE A MES FRERES »

«Allez annoncer à mes frères »... (Matthieu 28,5-10). Ce sont les premières paroles du ressuscité après son grand passage. Jésus donne une responsabilité qui n'attend pas. Il y à urgence. Les amis de Jésus ont à porter le message de la résurrection au monde. Ils doivent se rendre sur les routes, à la rencontre de tous les hommes. Jésus leur donne rendez-vous. Il les attend auprès de chaque homme et plus particulièrement aux côtés des rejetés, des petits, de ceux qui souffrent.

UNE VIE DE FEU

Jean-Émue Anizan à 18 ans lorsqu'il découvre la misère d'une famille ouvrière qu'il visite dans la banlieue d'Orléans. Cette rencontre allume en lui un grand désir, un feu qui ne le quittera plus. Comme d'autres chrétiens de son époque, il veut servir les pauvres et leur annoncer l'amour de Dieu. Il acceptera de vivre des « passages» difficiles. Comme Jésus à Pâques, il connaîtra des incompréhensions et des rejets. Il tiendra bon parce qu il est habité par un amour passionné de Jésus depuis l'âge de 12 ans. Dans une lettre, il raconte l'expérience qu'il à connue le jour de sa première communion. Il à compris la présence de Jésus au plus profond de lui. Il se sait aimé personnellement par lui et d'une façon unique. Cette expérience ne le quittera plus, comme elle n'a pas quitté Bernadette Soubirous de Lourdes, Madeleine Delbrel de la banlieue parisienne, le Père André Jarlan assassiné au Chili en 1984, le cardinal Marty ou la petite Thérèse de Lisieux. Après de grandes difficultés, il peut enfin réaliser le rêve de sa vie. A Noël 1918, il crée les Fils de la Charité, un groupe de religieux qui seront disciples et apôtres de Jésus. Comme beaucoup d'autres témoins, ils veulent vivre leur mission avec trois passions au coeur l'amour passionné de Dieu, des pauvres et de l'Église. Jean-Émile Anizan meurt le 1er mai 1928. Il a 75 ans. Il fait le grand « passage» vers Dieu. Dans sa vie, il à connu d'autres passages. Il est resté fidèle jusqu'au bout afin que les pauvres, les petits, les gens simples de nos quartiers puissent connaître l'amour extraordinaire de Dieu pour eux.

Prier et Célébrer

INVITATION A LA PRIÈRE PERSONNELLE

Pendant la semaine sainte, j'accompagne Jésus comme un ami ou un frère sur les chemins de ses souffrances. Chaque jour, je lis une phrase de l'évangile pour être proche de lui.

lundi : Pendant le repas, il prit du pain, le rompit et le leur donna (Marc 14,22)

mardi : Mon âme est triste à en mourir,; restez ici et veillez (Marc 14,34)

mercredi: Et tous le condamnaient comme méritant la mort (Marc 14,64)

jeudi : Pilate leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié (Marc 15,15)

vendredi: Le centurion, voyant qu'il était mort dit: vraiment, cet homme était fils de Dieu (Marc 15,39)

samedi : Il le déposa et il roula une pierre (Marc 15,46)

INVITATION A LA PRIÈRE D'ÉQUIPE

Nous allons vivre ensemble ce que les chrétiens appellent « le chemin de croix» en 14 étapes. Il y à souvent 14 tableaux accrochés sur les murs des églises. Nous lisons le titre de chaque étape, ensuite nous faisons un temps de silence. Puis ceux qui le veulent disent une phrase et parlent à Jésus à haute voix.

1/ Jésus est condamné à mort - 2, Jésus est chargé de sa croix - 31 Jésus tombe sous le poids de sa croix - 4/ Jésus rencontre sa mère - 5/ Simon de Cyrène aide Jésus à ponter sa croix - 6/ Véronique essuie le visage de Jésus - 7/ Jésus tombe une deuxième fois - 8/ Jésus rencontre les femmes de Jérusalem - 9/ Jésus tombe une troisième fois - 10/ Jésus est dépouillé de ses vêtements - 11/ Jésus est cloué sur la croix - 12' Jésus meurt sur la croix - 13/ Le corps de Jésus est remis à Marie, sa mère - 14/ Jésus est déposé dans un tombeau.

Il serait souhaitable d'ajouter une 15e étape : Jésus est ressuscité.

INVITATION A VIVRE LA SEMAINE SAINTE

La semaine sainte est une semaine importante pour Jésus et pour les chrétiens. Nous nous donnons rendez-vous pour participer à certaines célébrations. Nos activités de catéchèse peuvent décorer l'église et aider à la prière.

Le dimanche avant Pâques, les chrétiens lisent l'évangile des Rameaux et l'évangile de la Passion pendant la messe.

Le jeudi saint en soirée, la célébration fait mémoire de Jésus qui lave les pieds de ses disciples et donne le signe du pain partagé comme signe de son amour. Au début de la nuit, les chrétiens veillent dans la prière avec Jésus.

Le vendredi saint, les chrétiens célèbrent le chemin de croix dans l'après-midi et la grande prière de la Passion dans la soirée.

Dans la nuit du samedi saint, l'Église nous invite à célébrer la Pâque de Jésus ressuscité. Il est vainqueur de la mort et du péché. L'Église célèbre aussi le baptême des jeunes et des adultes qui s'engagent à marcher à la suite de Jésus en vivant l'Évangile.

...............AUX PARENTS

NOTRE VIE DE TOUS LES JOUR

Nous portons tous en nous la question de la mort. Que faire face à celui qui lutte dans son agonie, et à ceux qui pleurent un deuil. Beaucoup de questions nous atteignent et nous mettent en présence d'une multitude d'opinions. Chacun essaie de donner une réponse. Certains disent que la mort est un phénomène naturel. D'autres pensent que l'existence humaine est absurde. Pour d'autres encore, la mort est un tabou dont il ne faut pas parler.

Les chrétiens croient en la résurrection de Jésus. A cause de lui, ils croient que tout homme ressuscitera après la mort. Cependant, pour comprendre le sens de la résurrection, il est indispensable de bien comprendre le sens de la vie. Si la vie de l'homme n'est pas respectée, comment sa mort peut-elle avoir un sens ?

LA VIE DE NOS ENFANTS

Tous les enfants sont confrontés à la question de la mort. Tout jeune se pose à un moment ou à un autre, avec angoisse, les grandes questions de l'existence. Avec les jeunes, nous essaierons avec tact de nous familiariser avec les différents aspects de la mort : la souffrance, l'injustice, l'usure du temps, l'absence, les transformations de la vie, le don de soi et l'au-delà de la mort.

Actuellement, les jeunes sont confrontés au brassage culturel. Chacun se trouve au carrefour de nombreuses croyances. Il n'est pas facile pour eux de s'y retrouver.

LA DÉCOUVERTE DE L'ÉVANGILE Luc 24,13-35

Jésus rejoint deux de ses disciples sur la route de la vie. Il marche avec eux pour les aider à comprendre qu'il est vivant ! Il aide ses amis à cheminer et à reprendre courage. Il les fait parler de leur vie, des événements qu'ils ont vécus à Jérusalem, de leur découragement. Le carnet de vie des jeunes s'inspire de la manière de faire de Jésus.

Jésus leur rappelle ce qui est écrit dans la Bible. Les textes éclairent ce qu'ils vivent et les questions qu'ils se posent. Enfin, Jésus célèbre avec ses amis la «fraction du pain ». C'est après le départ de Jésus que les disciples comprennent qu'il est ressuscité. Aussitôt, ils retournent annoncer la Nouvelle aux apôtres.

LA RECHERCHE DE NOS ENFANTS

Avec la mort et la résurrection de Jésus, nous sommes au coeur de la foi. Jésus est devenu un ami pour un certain nombre de jeunes. Ils admirent ce qu'il a fait, ils aiment son message. Pourtant, comme Marie, ils gardent en eux de nombreuses questions. Ils se demandent pourquoi Dieu a laissé mourir son Fils. Ils cherchent comment rencontrer Jésus sans le voir. Ils hésitent au milieu des croyances qui les entourent. Comme les disciples d'Emmaù.s, ils ont du mal à comprendre la résurrection. Ils doivent accepter de continuer la route et de marcher avec leurs questions.

NOTRE VIE DE PARENTS

- Savons-nous ce que pensent nos enfants sur la mort et la résurrection ?

A quelles occasions en avons-nous parlé avec eux ?

- Avons-nous déjà parlé de la mort avec d'autres personnes ? A quelles occasions ?

- Autour de nous, que disent les gens de la résurrection ?

- Avons-nous aidé les enfants à préparer la célébration de Pâques ?

- Pensons-nous participer aux célébrations de la Semaine Sainte et du jour de Pâques?

TEMOIGNAGE

Suzanne à 70 ans, elle se retrouve seule après la mort de son mari et de ses quatre enfants dans un accident survenu il y à 35 ans. Elle témoigne de sa foi en Jésus-Christ.

« Bien sûr; je n'ai pas oublié. Je ne m'en suis pas remise. Parfois je doute. Pas de Dieu en qui j'ai mis ma confiance, mais de moi. Ai-je bien traduit les signes qu'il m'a faits ? Marie m'a beaucoup aidée entre femmes, entre mères on se comprend. Je l'ai rejointe dans ses renoncements et sa souffrance. Elle m'a appris à regarder, à deviner. Sa vie cachée et toute simple m'aide à me simplifier.

La prière m'est devenue respiration, échange permanent, indispensable comme m'est devenue indispensable la rencontre des autres. Je crois très fort que tout ce qui est vécu dans l'amour est dès maintenant éternisé. Notre éternité est déjà commencée. Notre vie éternelle, c'est maintenant. On est en plein dedans. Les plus forts moments d'amour; de tendresse que nous pouvons goûter; ne sont encore qu'un faible reflet de l'Amour que nous rencontrerons auprès de Dieu.