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LES CHERCHEURS,

DIEU FAIT LES PREMIERS PAS

Les chercheurs, Dieu fait les premiers pas

Quatre mots importants pour dire la foi chrétienne

recherche - signe - rencontre - révélation.

L'homme est un chercheur.

Le nouveau dossier prolonge le dossier: Coeurs de pauvre, la joie d'accueillir. Un coeur de pauvre est toujours en recherche. Les chercheurs sont des hommes insatisfaits, en quête de réalités qu'ils ne possèdent pas. Ils cherchent le bonheur. La recherche est la marque de la pauvreté des hommes, elle est aussi leur chance. La recherche rapproche les hommes et les conduit à traverser les frontières. Mais il y à aussi des recherches qui opposent les hommes et qui les séparent; ne fermons pas les yeux sur les dangers de la recherche. La recherche de Dieu à souvent divisé les hommes. Toute recherche humaine progresse grâce à des expériences, des vérifications et des preuves, il n'en va pas de même pour la recherche de Dieu.

Dieu est un chercheur

Il faut accueillir Dieu lui-même comme un chercheur. Dieu surprenant: Dieu est pauvre, Dieu cherche l'homme.

L'épisode des mages nous instruit nous avons besoin de signes. Pour eux, une étoile les a entraînés sur le chemin de la recherche. Puis la Parole de Dieu (la Bible) leur à révélé Jésus, le Dieu qui vient à la recherche des hommes. Dieu se révèle par des signes, par sa Parole et par son Fils. Nous n'avons pas de preuves, mais Dieu nous donne des signes, il se révèle, il vient nous rencontrer. C'est l'expérience de ces trois réalités que nous permet de croire en Jésus, le Dieu pauvre qui vient pour les plus pauvres comme pour les plus savants d'entre nous.

L'Église signe et sacrement du Dieu qui rencontre les hommes.

L'homme qui cherche Dieu peut rencontrer, dans la vie de l'Église, Dieu qui cherche l'homme. L'Église est aujourd'hui le signe que Dieu nous donne : a travers elle, en elle, se perpétue la rencontre de Jésus-Christ et de l'humanité. Les sacrements sont les signes que cette rencontre rejoint chaque croyant dans sa vie. C'est pour cela que le dossier parle à ce sujet de Dieu qui se fit proche.

Dieu fait les premiers pas vers l'homme. La Bible révèle un visage de Dieu inattendu. Comment imaginer que Dieu parte à la rencontre de l'homme par Jésus confirme la volonté du Père de nous rencontrer et de partager son amour.

Dans la longue histoire qui nous précède, les savants mettent en place patiemment quelques points de repère. Ils cherchent à lever le voile sur les origines lointaines de l'espèce humaine, et sur les grandes étapes de l'évolution. La recherche scientifique et technique à de nombreux aspects positifs, mais les sciences peuvent égarer l'humanité.

Les hommes n'ont pas tous le même sens de l'histoire. Il y à de grandes divergences entre eux. La Bible propose aux croyants une lecture de l'histoire éclairée par la présence de Dieu. Les premiers chapitres de la Bible, dans le livre de la Genèse, ne sont pas des exposés scientifiques, mais une clef pour comprendre la vie et l'histoire.

Nous avons l'explication détaillée de l'évangile de Matthieu 2,1-12.

L'homme est un chercheur dans tous les domaines, et il est aussi chercheur de Dieu. Les jeunes découvrent autour d'eux comme à la télévision, qu'il y à de nombreuses religions sur terre.

Dans l'évangile des mages, Dieu se révèle par des signes, par sa Parole et par son Fils Jésus.

POUR COMPRENDRE L'ÉVANGILE

La visite des mages (Matthieu 2, 1-12)

LA COMPOSITION DU TEXTE

1. Le récit débute par l'arrivée à Jérusalem de mages venus d'Orient (v. 2) et se termine par leur retour à leur pays d'origine (v. 12). Une mention préalable au récit le situe au temps du roi Hérode le Grand en Palestine, plus précisément en Judée (v. 1). Elle indique aussi que le récit est provoqué par la naissance de Jésus.

2. Les protagonistes principaux du récit sont les mages (v. 1 et 7) et le roi Hérode, nomme quatre fois (v. 1.3.7.12), signe de son importance dans le récit. Interviennent aussi les chefs des prêtres et les scribes, chargés d'une enquête (v. 4). Quant à l'enfant qui est l'objet de la recherche, il est inactif dans le récit, ou il est nommé trois fois, à la fin (v. 8.9.11) et une fois avec Marie, sa mère. Un élément joue un rôle important dans le récit: l'étoile, nommée quatre fois (v.2.7.9.10).

3. Le récit à une tournure dramatique. Les mages ont le projet de se prosterner (verbe répété trois fois : v. 2.8.11) devant le roi des Juifs qui vient de naître, mais ils rencontrent Hérode, celui qui est officiellement le roi des Juifs ; leur venue le jette dans l'inquiétude ainsi que tout Jérusalem un autre roi des Juifs vient donc de naître ?

4. Le suspens est apparemment levé quand Hérode et son entourage comprennent que ce roi des juifs nouveau-né doit être le Messie (v. 4) dont le prophète Michée signale le lieu de naissance (Michée 5,1). Hérode n'a donc plus de raison de s'inquiéter. Pourtant, le fait qu'il convoque les mages en secret relance le suspens va-t-il, ou veut-il vraiment, se prosterner comme les mages devant l'enfant ? Le récit ne répond pas à cette question, mais ne laisse augurer rien de bon quand les mages sont détournés de revoir Hérode. Le récit, complet en ce qui concerne la visite des mages, réclame une suite : le suspens demeure entier.

CE QUE LE TEXTE VEUT FAIRE SAISIR

1. Le verset 1 recoupe les données que nous avons en Luc sur l'époque de la naissance de Jésus au temps d'Hérode (Luc 1,5) et sur le lieu : Bethléem (Luc 2,4). Hérode a régné sur la Judée de l'an 37 à l'an 4 avant notre ère. (e qui place la naissance de Jésus vers l'an 5 ou 6 avant notre ère, un peu avant la mort d'Hérode. Notre calendrier repose sur les calculs de Denys le petit, un moine du 6 siècle, qui s'est trompé en faisant commencer l'ère chrétienne cil l'an 754 de la fondation de Rome, soit avec quatre ans de retard.

2. Les mages sont à l'origine une tribu Mède des hauts plateaux de l'Iran ; ils sont devenus des professionnels de la divination, de l'astrologie et de l'interprétation des songes. Sur eux plane le soupçon qui accompagnait les bohémiens et les bohémiennes de notre folklore. La Bible en fait les opposants de Moïse devant le roi d'Egypte ; le mage Balaam est appelé pour jeter la malédiction sur les tribus des Hébreux à leur entrée en terre promise ; le prophète Daniel les trouve à la cour de Babylone ; quand l'évangile est annoncé en Samarie, Philippe se heurtera à Simon le mage, et plus tard les apôtres Paul et Barnabé devront combattre le mage Elymas. Les mages ne sont donc pas bien vus dans la Bible. Pourtant, parmi les étrangers au peuple d'Israël, ce sont eux qui viennent, les premiers, visiter Jésus qui vient de naître Cela nous rappelle la visite des bergers à la crèche : eux, les exclus de la société, sont les premiers des Juifs à venir rencontrer Jésus (Luc 2,15-16).

3. Ces mages viennent pour se prosterner devant le roi des Juifs, geste habituel pour des païens voulant honorer un souverain ou un grand homme (Matthieu 18,26; 9,18 ; 15,25). Dans la tradition biblique, Dieu seul est digne de ce geste d'adoration (Matthieu 4,9-10) mais il est adressé à Jésus par les siens avant et après sa résurrection (Matthieu 14,33 ; 20,20 ; 28,9 ; 28,17). Le récit accumule les obstacles devant ce projet ils cherchent un roi des juifs qui n'est pas dans sa capitale Jérusalem, où règne un autre roi, Hérode. Leur annonce inquiète ce dernier bien vite on devine qu'il s'agit du Messie descendant du roi David ; on les envoie à la campagne pour le trouver, non sans prendre en secret des renseignements sur l'enfant, ce qui doit les intriguer. Car personne ne part avec eux. Aucun Juif de Jérusalem n'est donc désireux de connaître son Messie. Leur folle équipée depuis l'Orient garde-telle encore un sens ? N'aurait-il pas été plus sage de faire demi-tour ? Pourtant, ils partent pour Bethléem sans se décourager.

4. L'étoile qui les avait mis en route en Orient se montre à nouveau et leur indique l'endroit où se trouve l'enfant. La très grande joie qu'ils éprouvent contraste avec l'inquiétude d'Hérode et de Jérusalem : la joie de la rencontre (lu N'Iessie que les Juifs ont boudé, est donnée à des étrangers Ils se prosternent et offrent les cadeaux que transportaient les caravanes venant d'Orient ou d'Arabie : or, encens (une résine aromatique qui répand son parfum quand on la brûle), myrrhe (une gomme résine aromatique). Mais avertis par Dieu en songe (un des moyens préférés par Matthieu (1,20 2,12-13 ; 2,19 9 99 27,19), ils lie retournent pas chez Hérode.

5. Le récit oppose les mages, des étrangers qui ne savent pas où est Jésus mais qui le cherchent et parviennent à le trouver à force de foi et de patience, à Hérode et aux Juifs qui savent où trouver le Messie tant attendu, mais ne le cherchent pas et ne le trouvent pas. Le récit montre aussi que Dieu ne laissent pas les hommes abandonnés à eux-même pour chercher; mais leur fait signe ;le signe est différent selon leur culture et leur environnement: une étoile pour les mages, le prophète Michée pour les Juifs. Dieu ne refuse ce signe à personne, mais ce sont souvent les petits et les méprisés de la société, tels les bergers et les mages, qui savent voir ce signe avec les yeux du coeur.

6. Matthieu donne, à Jésus, le titre de roi des Juifs à deux endroits de son évangile: lors de la naissance de Jésus, dans ce récit, et au cours de sa passion et de sa mort (Matthieu 27,11 ; 27,29 ; 27,37). Chercher et trouver Jésus, cela réclame d'aller jusqu'au bout de la recherche. Cela réclame aussi de reconnaître dans Jésus en croix, celui par qui Dieu nous fait signe, celui qui est le Fils de Dieu (Matthieu 27,54). C'est lui qui, après sa résurrection, envoie ses disciples à toutes les nations » (Matthieu 28,19). La visite des mages, ces étrangers au peuple d'Israël, préfigurait l'appel lancé au monde entier, par l'Église, de venir chercher et de trouver Jésus, le Fils de Dieu, mort et ressuscité pour tous les hommes.

Les hommes font des recherches pour connaître le passé de l'univers et de l'humanité et pour comprendre le sens de la vie. Les savants étudient les traces du passé qu'ils découvrent les fossiles, les ossements, les outils, les peintures, les emplacements de feu et de campement. Ils analysent les évolutions des mers et des continents et l'apparition des massifs montagneux. Ils observent la matière, les étoiles et les galaxies. Les hommes étudient l'infiniment grand et l'infiniment petit. La recherche est une longue patience. Une découverte peut entraîner une autre découverte plusieurs siècles plus tard.

La recherche est la grandeur de l'homme, mais elle peut être pervertie et se retourner contre l'humanité. Les hommes inventent les armes ils pratiquent les expériences médicales dans les camps de concentration. Notre époque connaît les armes bactériologiques et atomiques.

Dans la vie, la recherche est un ressort pour avancer et grandir. L'homme cherche parce qu'il est en quête d'un bonheur qu'il n'arrive pas à atteindre. L'homme est fait pour le bonheur. Il y à des fausses pistes et des impasses, il y à des faux bonheurs : la possession égoïste, l'enrichissement démesuré, la domination des autres. Il n'y à de vrai bonheur pour les uns que s'il y à un réel bonheur pour tous. L'homme transforme le monde, il invente des '1 techniques mais il peut rester indifférent à la souffrance et aveugle face àla misère. Il peut partir à la conquête des espaces lointains et vivre des relations désastreuses avec son entourage le plus proche.

BONHEUR ET DANGERS DE LA RECHERCHE

PLUSIEURS MANIÈRES DE REGARDER L'HISTOIRE

Les recherches évoluent et se précisent sans cesse avec les sciences et les techniques. Pourtant, les chercheurs ont des positions différentes sur le sens à donner à l'histoire de l'humanité. Chacun a sa manière de comprendre la vie.

Les uns pensent que la présence de l'homme sur terre est due au hasard. D'autres disent qu'il n'y a aucun avenir prévisible et qu'ils ne savent pas ce que deviennent la planète et l'humanité. Certains imaginent une catastrophe finale. Des savants disent que l'homme est d'une "sélection naturelle", mais ils ne savent pas dans quelle direction se dirige l'histoire. On prend part à ces débats et à ces recherches. Il y à parfois des dialogues difficiles avec les chercheurs et les savants.

LE REGARD DE LA BIBLE

Les croyants sont aussi des chercheurs mais à la manière de la Bible, ils portent sur la vie et l'histoire un autre regard. La Parole de Dieu éclaire leur recherche d'une manière nouvelle.

La Bible commence par deux textes très connus. Ils sont mal compris si nous en faisons l'histoire des commencements du monde. En fait, il ne s'agit ni d'un déroulement chronologique des événements, ni d'un reportage sur les origines, ni d'une explication scientifique de la création. Il s'agit des relations entre Dieu et les hommes et des hommes avec Dieu, racontées d'une manière poétique et imagée dans le style de l'époque. Le message principal porte sur les relations de l'homme: ses relations avec le monde, ses relations avec les autres hommes, ses relations avec Dieu.

UN MESSAGE D'ESPÉRANCE

L'homme n'est pas le produit du hasard. Il à été voulu par Dieu dans un acte d'amour extraordinaire. Dieu révèle son projet et l'homme découvre qu'il à un avenir, que sa vie à du sens. Il découvre qu'il est en marche avec toute la création. Il sait qu'il est aimé de Dieu et que Dieu l'appelle à une responsabilité à sa mesure.

Dans le récit de Genèse 1,1 à 2,4 avec la répétition des jours et des nuits « Il y eut un soir; il y eut un matin "..., l'auteur veut dire que Dieu est présent à toutes les étapes de l'histoire de l'humanité et de son peuple. Il est aussi présent aux étapes de notre histoire personnelle. Dieu est proche de chacun dans les moments de lumière et de joie comme dans les moments de nuit et de peine. Le monde est bon malgré les drames et les catastrophes. Le monde est bon : Dieu y est présent avec tendresse, l'homme peut y vivre et devenir lui-même. Dieu fait confiance. Il lui confie le monde.

LE COEUR DE L'HOMME CONNAÎT LA VIOLENCE

Le récit d'Adam et Ève (Genèse 2,4 à 3,15) pose les gestions de la souffrance, de la mort et de la violence. Adam veut dire "l'homme en général". Ève veut dire « la femme en général ». Ce texte est une "relecture". Sous l'inspiration de Dieu, le peuple « relit « son histoire. Il sait que les êtres humains sont habités par des désirs de rupture et veulent se réaliser sans Dieu. L'homme à besoin des autres pour exister et les autres ont besoin de lui, mais son coeur est habité par la violence. Ce récit montre la responsabilité de l'homme et de la femme à la création que Dieu leur confie.

DIEU LE FREMIER CHERCHE L'HOMME

LES HOMMES CHERCHENT DIEU

Parmi les recherches des hommes, la religion est une recherche particulière. Elle est un chemin pour connaître et rencontrer Dieu. Les hommes sont poussés de l'intérieur à chercher " Celui qu'ils appellent Dieu. Sur terre, il y à de nombreuses religions différentes, certaines sont très anciennes. Les savants retrouvent des traces des manifestations religieuses qui remontent à la préhistoire. Dès cette époque, les hommes exprimaient leur recherche religieuse dans l'art et dans des rites autour de la mort.

Dans nos écoles et nos quartiers, nous rencontrons des familles qui ont une religion différente de la nôtre. Des amis venus d'Asie peuvent être bouddhistes ou hindouistes. D'autres amis sont de religion juive ou musulmane. En apprenant à connaître la religion de nos amis et de ceux qui viennent d'autres pays, nous apprenons quelque chose d'essentiel pour notre monde d'aujourd'hui : la tolérance.

Autour de nous, nous rencontrons des hommes, des femmes et des se disent "athées ". Ils sont non-croyants. La recherche de Dieu ne trouve pas d'écho en eux. Nous avons à respecter leur démarche et à écouter les questions qu'ils posent. Ils portent un autre regard sur la vie et sur l'histoire. Ils peuvent nous aider à devenir des croyants plus vrais, ils ont aussi leur place dans le coeur de Dieu.

A TRAVERS LA BIBLE, DIEU PARLE AUX HOMMES

Grâce à la Bible et à Jésus, nous découvrons un visage de Dieu extraordinaire de bonté et de tendresse. La Bible nous fait comprendre que l'homme cherche Dieu parce que Dieu le cherche sans cesse depuis toujours. La joie de Dieu c'est de nous rencontrer et de nous parler au coeur. Dieu est continuellement en chemin, Il est à notre recherche pour nous rencontrer. Il cherche Adam et Ève: «Dieu appela l'homme, Il lui dit : Où es-tu ?. Il vient à la rencontre d'Abraham. Il marche avec Moïse et Il accompagne son peuple. Il vient parler au coeur de ses enfants. "Je conduirai mon Peuple au désert pour lui parler au coeur" (Osée 2,16). Il se compare à un berger vigilant qui veille sur son troupeau en étant attentif à chacun : " Dieu dit : je viens chercher moi-même mon troupeau pour en prendre soin" (Ézéchiel 34,11).

JÊSUS MARCHE AVEC NOUS

Jésus dit à ses apôtres qu'il est venu sur terre faire ce qu'il voit faire par Dieu lui-même. Il vient à la recherche des hommes : « Si un homme à cent brebis et qu'il en perd une, il part à sa recherche jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée <> (Luc 15,4). Il dit encore «Je suis venu chercher et sauver ce qui était perdu « (Luc 19,10). Jésus nous apprend que le coeur de Dieu est plein de tendresse pour les hommes. A cause de son amour, Dieu est sans cesse sur les routes à la recherche de ses enfants. Dieu nous aime, Il marche avec nous sur les chemins de la vie, dans les joies et dans les peines, dans les moments de réussite et dans les difficultés. Nous pouvons nous mettre en route avec confiance et répondre à son appel.

Au début de l'Evangile de Matthieu, un groupe d'hommes appelés les mages est à la recherche de Jesus Ce sont des étrangers. Aujourd'hui encore, beaucoup d'hommes, de femmes, de jeunes sont à la recherche de Dieu

Comment peuvent-ils le rencontrer'? Qui va les aider sur le chemin de leur recherche ? Les mages rencontrent des obstacles dans leur recherche. Ils cherchent un roi des Juifs qui vient de naître, mais il n'est pas dans la capitale des Juifs, Jérusalem. Ils butent sur Hérode, l'actuel roi des Juifs qui est pris d'inquiétude. Ils apprennent que le roi nouveau-né qu'ils cherchent est le Messie que les Juifs attendaient depuis longtemps. Ils doivent aller le chercher à la campagne. Personne ne saute de joie de savoir que le Messie est né, personne ne décide de partir avec eux pour le trouver! Hérode à une attitude étrange: en secret il demande des précisions. Si nous voulons continuer notre recherche dans les évangiles, nous verrons que Jésus reçoit encore le titre de roi des Juifs au cours de sa Passion lorsqu'il est accusé devant Pilate (Matthieu 27,11 à 29) et lorsqu'il est sur la croix (Matthieu 27,37). Jésus peut nous conduire jusqu'à le reconnaître sur sa croix, quand il donne sa vie pour nous. Ensuite, Jésus ressuscité se montre à ses disciples qui se prosternent devant lui, comme les mages se sont prosternés (Matthieu 28,16-20). Alors Jésus envoie ses disciples à « toutes les nations ». Il y à un rapport entre la visite des mages, qui sont des étrangers, et l'envoi par Jésus de ses disciples vers toutes les nations étrangères. Pour les mages, le signe, c'est l'étoile. Pour toutes les nations, le signe de Dieu ce sont les disciples qui proclament que Jésus est mort d'amour pour tous les hommes, qu'il est ressuscité et qu'il est présent avec eux, jusqu'à la fin des temps.

Dans le récit il y à ceux qui ne connaissent pas Jésus, mais qui le cherchent avec persévérance il y à ceux qui savent qui est le Messie et où il doit naître, mais qui ne le cherchent pas. Pour chercher Jésus, il faut que Dieu nous fasse signe. Il faut ensuite se remuer et chercher malgré les obstacles. Quand on le trouve, on éprouve une très grande joie : Est-ce que nous avons connu quelques fois cette grande joie ? A quelles occasions? Pouvons-nous être des "étoiles" pour nos copains et copines qui n'ont pas rencontré Jésus?

Le chrétien n'est pas seul, Dieu lui donne de nombreux frères et soeurs qui marchent et cherchent avec lui. L'ensemble des chrétiens forment un peuple qui s'appelle l'Église. Ce peuple dépasse les frontières des nations, des ethnies ou des cultures. " Allez, de toutes les nations faites des disciples.."(Matthieu 28,1)

Les chrétiens sont des " chercheurs de Dieu Ils cherchent à la lumière de la Bible, du message de Jésus et de l'histoire de l'Église depuis 2 000 ans. Comme les mages, les chrétiens doivent surmonter les obstacles et les difficultés de la route. Avant de partir, Jésus dit à ses disciples: Mon Père vous enverra le Saint-Esprit... (Jean 14,26). Jésus ne nous laisse pas seuls. Avec l'aide du Saint-Esprit, l'Église peut vivre l'aventure de l'Évangile chaque jour et jusqu'à la fin des temps.

DIEU SE FAIT PROCHE

Pour que les hommes puissent le rencontrer, Dieu se fait proche. Avec Jésus, Dieu se fait encore plus proche, Il se fait l'un de nous afin que tous puissent le connaître et l'aimer. Avec l'Église, Dieu veut se rendre proche des hommes tout au long de l'histoire. Les baptisés ont la responsabilité d'annoncer aux hommes que Dieu est proche de chacun. "En chemin, proclamez que le Règne de Dieu s'est approché..". (Matthieu 10,7).

Dieu montre qu'il est proche de l'humanité en particulier par les signes et les gestes qu'il a choisis. Les sacrements sont des signes voulus par Jésus pour dire aux hommes la tendresse de Dieu. Ce sont des gestes qui nous communiquent le Saint-Esprit, la vie, la force et le pardon de Dieu. Les sacrements se vivent au cours d'une célébration et sont habituellement un moment de fête. Les sacrements célèbrent l'amour et la fidélité de Dieu dans son Alliance avec l'humanité.

LA VIE D'UN SAVANT

Le Père Teillard de Chardin (1881-1955) est à la fois prêtre et scientifique de réputation internationale. Il à aidé beaucoup d'hommes et de femmes de notre siècle à faire le lien entre la science et la foi. Il à participé à la découverte du Sinanthrope qui vivait en Chine il y à environ 500 000 ans. Il à participé aux recherches archéologiques, « sans jamais oublier Celui qu'il ne cesse de chercher ». Il écrit « Il s'agit pour nous, Si nous ne voulons pas périr... de construire la terre... « Toute sa vie, il à étudié avec passion les sciences et la Bible.

DIEU, NOUS L'AVONS RENCONTRE

Nous cherchons le nom des sept sacrements.

· Quels sacrements avons-nous reçus ? Comment avons-nous

vécu ces moments importants, ces rencontres avec Jésus?

· Avons-nous participé à la célébration d'un sacrement ? A quelle

occasion? Que s'est-il passé?

Prier et Célébrer

INVITATION A LA PRIÈRE PERSONNELLE

Je lis l'évangile des mages (Matthieu 2,1-12). Ensuite, je laisse parler mon coeur j'imagine les mages venus de loin. Ils marchent, ils franchissent les obstacles Ils ont une passion au coeur. Ils surmontent les difficultés parce qu'ils sont un groupe. Dieu s'est approché d'eux Il leur a donné un signe, une étoile, pour les encourager sur la route.

"Jésus, je suis heureux ce soir J'ai appris que tu me cherchais pour me rencontrer J'ai compris que tu m'aimais. C'est une grande nouvelle pour moi. J'ai du mal à imaginer que Dieu se dérange pour moi... Aide-moi à te rencontrer Les mages ont su te reconnaître ta présence est toujours inattendue, surprenante... Aide-moi à t'aimer.. à m'approcher de toi..."

INVITATION A LA PRIÈRE EN ÉQUIPE

Nous allumons une bougie devant une image, un dessin ou la reproduction d'une crèche. Chaque membre de l'équipe relit lentement, à haute voix, les noms qu'il à inscrits sur sa carte de relations personnelle, au début de l'année... Grâce à nous tous ces noms sont présents à la crèche. Nous demandons à Dieu de s'approcher de chacun, de lui faire un signe, de mettre une petite étoile dans le ciel de sa vie. Nous terminons par un " Notre Père "...

Dieu confie à notre prière tous ceux qui sont sur notre route. Il nous donne une responsabilité être pour chacun comme une étoile sur leur route.

INVITATION A LA MESSE DU DIMANCHE

Les membres de l'équipe se donnent rendez-vous pour participer à la messe du dimanche. Les équipes préparent des dizaines d'étoiles. Elles seront distribuées à la messe du dimanche à tous les participants, après la communion.

..............AUX PARENTS

NOTRE VIE DE TOUS LES JOURS

Depuis l'apparition de l'intelligence, les hommes sont des chercheurs. Ils font des recherches dans tous les domaines : scientifique, médical, technique ou historique. La recherche est la grandeur de t'homme. Elle est aussi un danger lorsque les hommes inventent des armes de plus en plus terribles ou lorsqu'ils font des expériences médicales dans les camps de concentration.

La recherche est un ressort qui pousse l'homme à vivre et à se transformer. La recherche du bonheur est l'une des recherches les plus profondes de l'homme. Aujourd'hui, qu'est-ce qui nous pousse à vivre, à avancer? Qu'est-ce que le bonheur pour nous ?

LA VIE DE NOS ENFANTS

Les enfants ont des jobs, des passions. Ils aiment collectionner. Cette démarche est bonne. Elle témoigne que notre enfant est en recherche, qu'il à le goût de comprendre, le goût de vivre. Sommes-nous attentifs aux centres d'intérêt et aux passions des jeunes ? Nous pouvons leur proposer notre aide, notre soutien. L'attitude de recherche de nos enfants leur permet d'affirmer leur personnalité, de montrer leur différence, de se découvrir eux-mêmes.

LA DÉCOUVERTE DE L'ÉVANGILE

Matthieu 12,1-12

L'évangile que les enfants travaillent est connu, il parle des mages. Le folklore populaire qui s'est développé autour des mages peut nous cacher le vrai sens du texte.

Les mages viennent des hauts plateaux de l'Iran. Ils sont spécialisés dans l'astrologie et l'interprétation des songes. Ils n'ont pas une bonne image de marque, le soupçon plane sur leur profession. Pourtant, ce sont eux qui viennent les premiers visiter Jésus qui vient de naître. Les obstacles s'accumulent sur leur route, mais ils continuent leur marche sans se décourager. Le récit oppose les mages, ces étrangers dont on se méfie, qui cherchent avec persévérance, et les croyants de Jérusalem qui savent mais ne cherchent plus. Dans sa tendresse, Dieu appelle tous les hommes, il donne des signes à tous, croyants et non-croyants. Il accueille tous ceux qui cherchent et qui continuent la route malgré les obstacles.

LA RECHERCHE DE NOS ENFANTS

La foi est une recherche collective, c'est pourquoi nos enfants ont un immense intérêt à rejoindre une équipe et une communauté chrétienne. Lorsque nous restons seuls, la foi ne peut pas s'épanouir ni grandir. Elle reste une croyance vague, elle n'a pas d'environnement et de milieu porteur. Les tendances individualistes, qui se manifestent dans tous les domaines de la vie, nous empêchent de comprendre l'importance de l'équipe et de la communauté pour une vie de foi.

Le catéchisme de notre enfant est peut-être une occasion et une chance pour nous. Il est un signe que Dieu nous fait, comme il à fait signe aux bergers et aux mages. Nous pouvons approfondir notre foi, découvrir une communauté, prendre contact, faire un pas. Nos enfants ont besoin de nous voir en recherche comme eux, ouverts et accueillants à ce qu'ils découvrent au catéchisme.

NOTRE VIE DE PARENTS

Lorsque les enfants nous posent des questions sur la foi, sur nos raisons de croire ou de ne pas croire, savons-nous leur répondre ? Sommes-nous attentifs à leurs questions ? Savons-nous parler avec nos enfants de ce que nous vivons au travail, dans nos réunions, nos associations et nos différentes activités ? Face aux situations de chômage et de précarité, un jeune disait récemment «Ce n'est pas la richesse qu'il nous faut, mais le bonheur... » Qu'en pensons-nous ?

Pour la recherche de Dieu nous avons la Bible. l'Église nous propose une communauté et les sacrements. Dieu nous invite à le rencontrer. Nous avons notre place.

UNE HISTOIRE

Un professeur éminent de philosophie va rendre visite à un sage tout au bout de la montagne et dès qu'il le voit, à peine lui a-t-il dit bonjour, il lui parle à n'en plus finir de toutes les philosophies, du bien, du mal, de la vie, de la mort, des alentours de Dieu, de l'enfer, du purgatoire, des anges déchus, des angelesses, des engelures, des angelots, du nirvana, de Mahomet et de Bouddha. Il y à deux tasses sur la table et le sage, tout en l'écoutant, sert le thé mais la tasse du philosophe déborde et le sage n'arrête pas pour autant de verser.

Voyant cela le professeur éminent arrête son discours et lui dit avec un léger agacement

- " Mais vous ne voyez donc pas que la tasse déborde?"

- « Elle est comme vous» dit le sage, «elle est tellement pleine qu'on ne peut plus rien y ajouter. Vous êtes tellement rempli que vous ne pouvez plus écouter».

(Julos BEAUCARNE - D'après un vieux conte Zen)