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L'ÉGLISE...

«Depuis qu 'ils ont tout changé, je ne m 'y retrouve plus,

d'ailleurs, il me faut bien avouer que je n 'y mets pas souvent les pieds... »

« Je ne suis pas d'accord avec la position du Pape. Pourquoi se mêle-t-il de nous parler de notre vie conjugale, lui qui n 'est pas marié?»

« Je tiens â ce que mon fils vienne au catéchisme. J'ai l'impression qu'il va y rencontrer des gens qui essaient de faire du bien autour d'eux, qui vont l'aider à bien se comporter dans la vie. Pour moi, l'Église c'est un peu comme une famille...

« Quand j'entre dans une église, ça me donne des frissons, j'ai le coeur serré, ça me rappelle l'enterrement de mon père et de mon frère... »

POUR UN ÉCHANGE

· L'Église qu'est-ce que ce mot évoque pour vous ?

- Le pape, les évêques, les prêtres... ?

- Le peuple des chrétiens, des baptisés, de ceux qui vont à la messe ?

- des gens qui sont un peu trop facilement crédules ?

- des gens divisés, qui n'arrivent pas à s'entendre ?... ou encore

- des gens ouverts aux autres, souvent généreux... ?

- Quels chrétiens connaissez-vous autour de vous ?

· Qu'est-ce qui nous fait dire qu'ils sont « chrétiens » ?

L'ÉGLISE UN PEUPLE EN MARCHE

L'ÉGLISE un peuple très diversifié

Il est composé d'hommes, de femmes, de vieillards, d'enfants, qui vivent une multitude de situations, de professions, de conditions... qui sont de toutes les classes de la société, de toutes races, de toutes cultures, de tous pays... Un peuple qui se présente différemment selon les lieux et les époques, selon les paroisses et les groupes de chrétiens.

Un peuple qui se réfère au même JÉSUS-CHRIST:

Tous proclament, dans des langues différentes, la même foi. Tous sont liés par le même baptême, habités par le même ESPRIT à partir de leur baptême Tous sont invités à se rassembler pour célébrer l'eucharistie.

LES CHRÉTIENS

Des personnes comme les autres

Ils vivent comme tout le monde, connaissent les mêmes joies et les mêmes peines, rencontrent les mêmes difficultés dans le travail, le quartier, sont, comme tout le monde, à la merci de la maladie, de la fatigue... Ils ont des qualités et des défauts, ils peuvent se tromper et même faire le mal, ils ne sont ni meilleurs ni pires que les autres.

Des personnes qui se savent aimées par Dieu et qui savent aussi qu'Il les appelle à aimer les autres.

DES BAPTISÉS, c'est-à-dire

Des gens qui sont appelés

- à prendre au sérieux leur ALLIANCE avec DIEU;

- donc à lui reconnaître une place dans leur vie et à lui réserver du temps

pour la prière

- à lire l'Evangile et la Bible personnellement et avec d'autres

- à mettre en pratique cette Parole de DIEU en confrontant leur vie à

l'Évangile.

Des gens qui

- font l'expérience de leur faiblesse et de leur fragilité

- qui essaient de se convertir

- qui accueillent le pardon de Dieu et la force de l'Esprit Saint pour

se remettre en route avec espérance.

VERS DIEU AVEC LE CHRIST

DES HOMMES DE CE MONDE...

Ils sont appelés à travailler avec les autres pour transformer ce qui ne va pas dans le monde.

Dans ce combat, ils sont au coude à coude avec d'autres croyants et des personnes qui ne partagent pas leur foi ; chacun est appelé à faire ce qu'il peut, avec ses qualités, ses compétences, depuis les taches les plus simples jusqu'aux responsabilités de haut niveau.

Avec les hommes de leur temps, ils travaillent à une meilleure qualité de vie ici, chez eux, et là-bas, dans les pays en voie de développement. On les rencontre là où des services sont à rendre... et aussi dans les groupes, mouvements, associations, organisations qui travaillent à humaniser la vie.

EN ROUTE VERS LA TERRE DE DIEU

Leur engagement avec les autres hommes annonce et commence à réaliser le grand rassemblement de tous les hommes dans la fête de DIEU.

Leur engagement dans le combat pour un monde meilleur annonce et commence à réaliser ce monde de DIEU où il n'y aura plus de pleurs, plus de deuil, plus aucune souffrance et qu'on appelle le Royaume de Dieu.

Leur engagement pour rendre la terre plus humaine met en lumière leur dignité de collaborateurs de Dieu.

Leur confiance dans l'avenir laisse deviner que les limites, les échecs, les reculs de leurs projets ne sont pas le dernier mot, et que DIEU est plus grand, plus loin et plus beau que nos projets humains.

Ils sont chargés de montrer aux hommes que notre vie a un rapport avec le DIEU de l'ALLIANCE.

On ne naît pas « chrétien »

ON LE DEVIENT jour après jour de plus en plus,

dans la mesure où l'on se met à l'écoute

du DIEU de JÉSUS-CHRIST

seul et avec d'autres.

AVEC LES ENFANTS

PARENTS, éducateurs, mission difficile et délicate...

C'est peut-être d'abord par tout ce qui est vécu en famille, que se fait l'éducation d'un enfant.

Les valeurs auxquelles on tient : le sens du travail bien fait, l'ouverture aux autres, l'entraide, la tolérance, la solidarité, le partage... autant de chemins qui ouvrent à l'Évangile.

Il arrive que les enfants nous surprennent, nous, les adultes, par leur générosité ; à nos yeux ils en feraient trop.

Ils osent quelquefois agir pour défendre un camarade qu'ils estiment injustement puni à l'école.

Ils donneraient ce que nous avons eu tant de peine à acheter, etc. Comment former leur jugement ?

Comment ne pas paralyser en eux la générosité ?

Comment discerner ce qui peut être appel de Dieu en eux ?

· Ils nous surprennent aussi, parfois, par leur goût de la prière

ne sommes-nous pas appelés à respecter, avec délicatesse, ce qui se vit là, dans le secret du coeur, entre Dieu et l'enfant ?

Il n'a pas à nous dire tout de sa prière... à nous rendre compte de tout ce qu'il vit intérieurement...

· Il à besoin, aussi, de vivre en Église avec d'autres : équipe de caté, club d'A.C.E., équipe de scouts, célébrations pour que sa foi grandisse et s'épanouisse. Lui en laissons-nous le temps ?

Il est vrai aussi que, la plupart du temps, nous avons

- à lui proposer, à soutenir, à encourager cette recherche de Dieu,

- à rappeler peut-être comment nous avons à vivre, jour après jour, notre

Alliance, scellée avec Dieu par notre Baptême.

Mais un autre danger nous guette, celui d'utiliser Dieu à nos fins : cela nous arrangerait tellement que l'enfant fasse exactement ce que nous souhaitons qu'il fasse... nous aussi, n'avons-nous pas besoin de rencontrer d'autres parents, d'autres éducateurs pour nous aider à y voir plus clair, parfois, dans cette tâche difficile ?

COMMENCEMENT DE L'EGLISE

Après la mort de Jésus,

Pierre et ses compagnons vivent de son Esprit,

l'Église de Jésus-Christ commence:

L 'oeuvre de l'Esprit du Ressuscité chez Pierre.

Alors Pierre est transformé. On ne le reconnaît plus. Il n'a plus peur. Il donne confiance aux autres. Il les relève. Il affronte les autorités de son peuple. Il dit crûment ce qu'il pense, quitte à se faire mal voir, quitte à se faire fouetter. Et tout cela au nom de Jésus le Ressuscité et de l'Esprit qui le fait agir et parler. Pierre, lui aussi, est ressuscité.

Pierre est déjà ressuscité puisqu'il n'a plus peur, qu'il parle de Jésus-Christ, puisque sa foi est plus forte que tout. Nous aussi nous pouvons déjà vivre en « ressuscités ».

Qu'est-ce que l'Esprit du Christ à fait en nous ?

Connaissons-nous des témoins du Ressuscité ? A quoi cela se voit-il ? Comment l'Église - rassemblement des témoins du Ressuscité - montre-telle qu'elle croit au Christ ressuscité ?

OBJECTIF

Faire percevoir aux enfants que:

- l'Esprit Saint, que Jésus ressuscité donne à ses Apôtres, les transforme, les rend capables de vivre la Nouvelle Alliance, de continuer la Mission de Jésus. C'est l'Église de Jésus-Christ qui naît.

- A la suite des Apôtres, tous les chrétiens sont appelés à être témoins de Jésus ressuscité.

Conduire les enfants à découvrir que c'est Jésus-Christ, présent par son Esprit, qui donne aux Apôtres la force d'annoncer, malgré les dangers, la Bonne Nouvelle.

Les témoignages ont pour but de permettre aux enfants de prendre conscience qu'il n'est pas toujours facile d'être témoins de Jésus ressuscité et d'exprimer leurs propres difficultés à être témoins.

Les enfants vont sans doute exprimer ce qu'ils vivent eux-mêmes. Ce partage peut nous révéler la difficulté de certains enfants à vivre leur foi: manque de soutien des parents, influence négative de certains copains : moqueries, etc. On n'hésitera pas à dire ses propres difficultés, mais aussi sa fierté, sa joie d'être appelé à être témoin de Jésus-Christ. Les enfants expriment à Jésus-Christ leurs difficultés et lui demandent la force de son Esprit pour être ses témoins.

LIRE ET COMPRENDRE

A PROPOS DES ACTES DES APÔTRES 1, 1... 26

Ce que nous appelons l'ascension de Jésus met un terme aux apparitions de Jésus ressuscité, et manifeste que depuis sa Résurrection Jésus est glorifié, entré dans la vie et la proximité de Dieu, siégeant à la droite du Père. Lors de cette dernière apparition, Jésus promet la venue prochaine de l'Esprit. Il y aura dix jours à attendre. Qu'ont fait les disciples de Jésus pendant ces jours ? Ils sont restés groupés autour des Onze apôtres et de Marie, hommes et femmes, au nombre d'environ cent vingt personnes. Ils ont prié d'un même coeur, dans l'attente de l'Esprit.

Mais ils ont fait une chose que Luc, l'auteur du livre des Actes des Apôtres, considère comme très importante Jésus avait choisi douze apôtres parmi le groupe de ses disciples ; or ils ne sont plus que Onze, puisque Judas a trahi et s'est donné la mort ; ils décident alors, sur la proposition de Pierre, de reconstituer ce nombre de Douze. A l'origine du peuple de Dieu, il y avait douze tribus ; en choisissant Douze apôtres, Jésus voulait montrer que sa mission s'adressait à tout son peuple, sans exclure personne, ni les malades ni les collecteurs d'impôts ni les pécheurs. Jésus venait appeler tout le monde.

Au moment d'annoncer l'évangile au monde entier, les disciples de Jésus reconstituent le nombre Douze pour continuer la mission de Jésus : n'exclure personne de la Bonne Nouvelle, ni les Juifs ni les païens. L'Église est universelle, elle doit rassembler des croyants de tous les peuples, toutes les races, toutes les nations de la terre.

Ils choisissent pour cela un homme qui à connu Jésus avant sa mort et sa résurrection, et qui puisse témoigner que ce même Jésus est vraiment ressuscité. Les douze sont le trait d'union entre le Jésus d'avant Pâques et le Jésus d'après Pâques. Celui qui va envoyer l'Esprit Saint, le Seigneur que ses disciples vont annoncer au monde, c'est celui qui à marché sur les routes de Palestine, qui à guéri les malades, mangé avec les pécheurs, aimé jusqu'à mourir en croix. Parce que la foi de l'Église s'appuie sur le témoignage des Douze, nous disons dans le « Je crois en Dieu » que l'Église est une, sainte, catholique et apostolique ».

ACTES DES APÔTRES 3, 1... 18.25

1. LA COMPOSITION DU TEXTE

Le texte comporte deux parties un récit de guérison (v. 1-11) et un discours de Pierre ........ 25). Le discours prend appui sur la guérison devant laquelle les gens sont stupéfaits (répété deux fois : v. 10 et 11). Le récit se déroule à l'entrée puis à l'intérieur du Temple (5 fois : v. 1.2.3.8. 10). La guérison consiste à faire marcher (4 fois : v. 6.8.9 ; repris dans le discours, au v. 1 2) un infirme.

Le discours donne la raison de la stupéfaction des gens : ils ont été placés devant un acte de Dieu (5 fois sujet d'un verbe : v. 13. 15. 18. 25) qui à ressuscité (= relevé) Jésus (v. 1 5) ; c'est Jésus qui, par la foi en son nom, à relevé cet infirme (v. 6 et 7). Les trois mentions de Jésus dans le discours (v. 13 et 16) renvoient à celle du récit de guérison (v. 6).

2. CE QUE LE TEXTE VEUT FAIRE SAISIR

a) Le récit rappelle celui de la guérison du paralysé telle que l'a rapporté Luc qui est aussi l'auteur du livre des Actes des Apôtres - dans son évangile

(5, 1 7-26) : le paralysé est porté par des gens sur une civière, comme l'infirme est amené à la porte du Temple ; Jésus dit au paralysé : « lève-toi et marche » (5, 23), comme le dit Pierre à l'infirme (v. 6) ; dans les deux cas, la guérison a lieu « à l'instant même » (5, 25 ; v. 7) ; la réaction des spectateurs est la même : remplis de stupeur (5, 26 ; v. 10). La foi des porteurs du paralysé (5, 20) est réservée au discours explicatif de Pierre (v. 16). En évoquant ainsi la guérison du paralysé, Luc veut nous faire saisir que c'est le même Jésus que celui qui agissait en Palestine qui est désormais à l'oeuvre dans la vie de l'Église : il y à continuité entre le Jésus d'avant Pâques et celui d'après Pâques. Si Jésus a pu relever le paralysé avant Pâques, comme il à relevé l'infirme après Pâques, c'est que déjà l'habitait la puissance de Dieu manifestée dans sa Résurrection.

b) Le Temple, lieu de la prière et de la louange de Dieu (v. 1 et 8), qui avait tant d'importance dans la vie religieuse du peuple, est réduit dans le récit a... un lieu i Il n'est plus un moyen de salut, c'est Jésus qui sauve, qui relève et fait marcher les hommes. C'est Jésus qui fait bondir l'infirme (v. 8), accomplissant la promesse de Dieu : « Alors, le boiteux bondira comme un cerf". (Isale 35, 6, cité en Luc 7, 227.

c) Le discours s'emploie à rendre compte de ce fait : Dieu, en ressuscitant Jésus, en lui donnant sa gloire, a montré qu'il était le Messie (traduit en grec par « Christ » ; v. 6 et 18). Il s'est porté garant de Jésus que les habitants de Jérusalem (le « vous » des v. 1 3. 1 5 et 25) avaient rejeté et tué ; lui-même avait d'ailleurs annoncé par les prophètes les souffrances du Messie. Le projet de Dieu sur son peuple, l'alliance conclue avec Abraham puis avec M6ise au 5mai, atteint son sommet en Jésus : sa mort et sa résurrection établissent la « Nouvelle Alliance » (Luc 22, 20). Bien plus, cette Nouvelle Alliance s'adresse à tous les hommes : Jésus est le « Chef des vivants » (v. 1 5). Par lui s'accomplit la promesse faite à Abraham : « En toi seront bénies toutes les familles de la terre» (Genèse 12, 3).

ACTES DES APÔTRES 5, 27-32.40-41

CE QUE LE TEXTE VEUT FAIRE SAISIR

a) La composition du texte invite à donner tout leur poids aux v. 30-31. Le v. 30 oppose l'agir de Dieu envers Jésus : il à ressuscité Jésus », à celui des hommes « que vous aviez exécuté en le pendant au bois du supplice ». Dieu à jugé autrement que les hommes, autrement en particulier que les membres du grand conseil : celui qu'ils ont traité de blasphémateur et condamné comme un criminel, il l'a ressuscité. En agissant ainsi il à pris fait et cause pour Jésus.

b) Mais ce jugement de Dieu n'aboutit pas à une condamnation, mais à un salut. Jésus que les spectateurs de la crucifixion sommaient de se sauver lui-même (voir Luc 23, 33-49, au chapitre 7 du livre du CM 1), est désormais le Sauveur de son peuple, y compris des membres du grand conseil. Il suffit de se laisser retourner par Dieu - c'est la conversion - et d'accueillir son pardon. La puissance que Dieu a déployée en élevant Jésus dans la gloire est le gage de sa puissance efficace pour sauver les hommes par Jésus, Sauveur. Jésus est ainsi le Chef, le prototype, d'une humanité réconciliée : en prenant fait et cause pour Jésus par sa résurrection, Dieu à pris fait et cause pour tous les hommes. A eux d'accueillir cet acte sauveur de Dieu.

c) Le contenu des v. 30-31 rejaillit sur ceux qui les enveloppent. « Obéir àDieu » (v. 29 et 32), c'est justement accueillir avec foi et reconnaissance l'acte sauveur de Dieu qui s'est manifesté dans la résurrection de Jésus ; c'est l'annoncer à tous comme la Bonne Nouvelle de leur vie. L'interdiction des hommes (v. 28 et 40) ne fait pas le poids puisqu'ils ont été désavoués par Dieu lui-même. « Obéir à Dieu », c'est se ranger de son côté en devenant les témoins de « tout cela », c'est-à-dire la mort et la résurrection de Jésus et son élévation comme Chef et Sauveur de tous. Dieu lui-même qualifie ses témoins par le don de l'Esprit Saint reçu à la Pentecôte.

d) Les humiliations subies par les Apôtres : l'arrestation, la comparution devant le grand conseil et les fouets <v. 40), les ont rapprochés de Jésus souffrant sa Passion. Loin d'en être attristés ils en sont tout joyeux suivre Jésus c'est mettre ses pas dans les siens et pour cela porter parfois la croix à sa suite.

Comme Jésus le leur avait promis, l'Esprit de Dieu leur est donné comme un vent qui pousse en avant, Tel un feu qui éclaire et réchauffe, l'Esprit les libère de la peur et de leurs doutes. Il les emplit de force pour annoncer à tous la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.

Cet Esprit de Vie, de Force, de Lumière est donné à tous ceux qui sont à Jérusalem pour la fête de la Pentecôte et qui veulent l'accueillir.

Ils sont alors ses témoins. Beaucoup de ceux qui écoutaient les Apôtres, deviennent croyants, ils demandent le Baptême.