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L'ENFANCE  DE JESUS

Comme tout enfant, Jésus à grandi, il s'est développé: «Il grandissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes». Il faut du temps pour devenir enfant de Dieu. Jésus nous invite à prendre du temps pour faire de notre vie une histoire de fils de Dieu.

Au cours de ce chapitre, nous voulons conjuguer ce que l'Évangile nous dit de Jésus enfant : à la fois un enfant comme tous les autres, mais aussi vivant totalement de Dieu, - et ce que vit l'enfant de 8-9 ans: il grandit dans son corps, son coeur, son esprit. Ainsi l'enfant pourra découvrir que toute notre vie intéresse Dieu et qu'il est appelé à grandir lui aussi, avec Jésus-Christ, dans l'amitié de Dieu.

A Nazareth au temps de Jésus

Un récit composé avec les connaissances que nous avons de la vie à Nazareth au temps de Jésus; à repérer:

- les différences entre la vie de Jésus à Nazareth et la vie aujourd'hui, les ressemblances, pour découvrir que Jésus à vécu une authentique vie d'enfant.

Nous voulons que les enfants découvrent l'humanité de JÉSUS-CHRIST: il à été enfant et il à grandi, il à joué et découvert progressivement ce que vivaient ses parents et les autres adultes. Grâce à Marie et Joseph, il à pris sa place dans la société et la religion de son temps. Nous allons mieux comprendre comment Jésus vivait quand il était enfant. Nous allons écouter ensemble une histoire qui nous aidera à comprendre comment JÉSUS enfant vivait à Nazareth.

En écoutant, chacun fait attention aux ressemblances, et aux différences avec notre vie d'aujourd'hui.

Ce récit n'est pas un texte d'évangile, mais il s'inspire de ce que nous pouvons savoir par ailleurs de la vie des enfants à l'époque de JÉSUS.

Récit - Jonathan, un enfant qui vivait au temps de Jésus, à Nazareth, raconte:

«Je m'appelle Jonathan. J'ai un ami: il s'appelle Josuah. Nous avons tous les deux huit ans, et nous jouons souvent ensemble aux osselets ou au jeu de l'oie. Avec Matthias, Joachim, Joas et Bartimée, nous faisons de la course et du saut. Rachel, Déborah et Esther préfèrent jouer à la marelle ou à la poupée, au mariage et au malade soigné par le médecin.

Nous, les garçons, nous allons ensemble à la synagogue pour l'école: c'est en haut de la rue qui monte. Le «hazzan» (le maître) s'appelle Jacob. Il prend le rouleau de la Bible et il nous lit des phrases que nous apprenons par coeur. Quand nous étions petits, à cinq ou six ans, il montrait des lettres pour que nous les écrivions sur nos tablettes de cire avec un stylet en bois. Avec lui, nous apprenons la lecture, l'écriture, les grands événements de l'histoire de notre peuple, le nom des plantes et des animaux.

Josuah sait beaucoup de choses qui sont dans la Bible: il m'a dit que Myriam et Youssef, ses parents, lui parlent souvent de la Parole de Dieu.

J'aime bien aller chez Josuah pour jouer: souvent nous sommes dans la cour, sous le figuier; mais il me fait aussi rentrer dans l'atelier de son père qui est charpentier.

Nous mettons un copeau sur l'oreille (c'est le signe des charpentiers) et nous fabriquons des jouets: un char à boeufs, une table... Youssef nous prête des maillets et des clous; mais pour la scie, il préfère nous tenir la main.

Myriam, la maman de Josuah, est très occupée, parce que demain c'est le sabbat: c'est le jour du Seigneur, on ne travaille pas ce jour-là.

Pour demain, elle prépare les trois repas, dans l'appentis, sur le réchaud de terre cuite. Elle est allée avec les autres femmes chercher de l'eau à la fontaine du village et elle prépare des galettes avec la farine de froment, des pigeons farcis aux amandes et aux figues, des poissons séchés, des beignets au miel.

Hier, elle à pétri la pâte à pain, et elle l'a portée à cuire dans le four du village. Dans un creux du mur, elle à posé des fruits: des raisins de la treille, des grenades, des abricots, des baies de sycomore.

Aujourd'hui, je suis invité chez Josuah.

Bientôt, ses parents vont nous appeler pour dîner. Il va falloir se laver les mains avant et après le repas. Myriam à déjà préparé la table avec les assiettes, les coupes et les couteaux; elle à placé les tabourets. Quand tout le monde sera assis, Youssef, comme mon papa, dira une prière de merci à Dieu, puis nous commencerons à manger.

Ce soir, avant le coucher du soleil, nous allons faire la grande toilette, c'est important car il y à beaucoup de poussière dans le pays et nous transpirons. Certaines familles vont à la maison des bains; mais chez nous, nous nous lavons dans le bassin de la maison. Maman apporte l'éponge, la pierre ponce, la brosse et les plantes pour la bonne odeur. Quand nous sommes propres, elle nous frictionne avec de l'huile parfumée. On se sent bien pour le sabbat.

Demain nos papas prendront leur manteau à franges pour aller prier à la synagogue. Ils ne manquent pas les réunions de la synagogue pour écouter la Parole de Dieu, et de chanter avec des prières très anciennes: les psaumes.

Ils ont mis sur la porte un tube de roseau avec une phrase de la Bible. Quand nous aurons treize ans, Josuah et moi, nous serons «gedolîm» (grands) et nous aurons le droit de lire la Bible sur l'estrade de la synagogue; nous pourrons dire ce que nous comprenons.

Déjà maintenant, nous laissons pousser nos mèches de cheveux sur les tempes. Les hommes ont les cheveux longs et la barbe. Les femmes se font des tresses, et, les jours de fête, elles y mettent des rubans.»

Laissez les enfants s'exprimer:

Comment sont les maisons ?

Où se situe la synagogue ?

Que font les hommes, les femmes, les enfants ?

Qu'est-ce qui nous étonne ?

Les enfants de ce pays, au temps de Jésus, avaient une vie différente de la nôtre et en même temps qu'ils vivaient une vraie vie d'enfant.

Par les évangiles, nous savons que

- Jésus à habité à Nazareth,

- sa maman s'appelait Marie,

- son père adoptif, Joseph, était charpentier,

- les gens de son pays appelaient Jésus « le charpentier ». (Il est donc probable que Joseph lui à appris son métier.)

A Nazareth, au temps de Jésus.

Les enfants ont écouté un récit qui les a aidés à comprendre comment vivaient les enfants au temps de Jésus.

Jésus à grandi selon les coutumes familiales, sociales et religieuses de son pays. Il à grandi dans un contexte précis : Nazareth - avec ses parents : Marie et Joseph, qui l'initient aux pratiques culturelles de cette époque, à la connaissance de la Bible et à un métier, celui de charpentier, comme son père adoptif, Joseph.

A LA MAISON

Quand je deviens grand.

Dans un dialogue avec ses parents, l'enfant va prendre davantage conscience qu'en grandissant, il fait peu à peu des découvertes, il devient capable de faire des choses nouvelles, il devient plus responsable. Il découvre que grandir, c'est à la fois indispensable, intéressant, mais parfois difficile.

Dans un dialogue avec votre enfant, vous chercherez avec lui ce qui l'aide à grandir dans son corps, son coeur, son intelligence ; ce qui l'aide à voir que grandir, c'est important et parfois difficile. Avec Jésus-Christ, je peux grandir en ami de Dieu.

Nous nous présentons à Dieu, avec nos progrès, notre joie de grandir et aussi nos difficultés.

En écoutant l'Évangile de Luc, les enfants vont mieux comprendre

- comment Jésus à grandi,

- que toute leur vie d'enfant intéresse Jésus-Christ,

- et qu'eux aussi sont appelés à grandir, à sa suite, dans l'amitié de Dieu.

A partir de cet échange, faire prendre conscience à l'enfant qu'il grandit dans son coeur, son intelligence, qu'il peut en être heureux, que c'est parfois difficile.

Être attentif à percevoir les peurs, les craintes de l'enfant.

D'où viennent-elles ?

Sont-elles obstacles à son épanouissement ?

Chaque enfant à ses richesses et ses difficultés.

Certains grandissent plus vite dans leur apprentissage des responsabilités. D'autres ont peur de grandir. Certains dépassements nécessaires à acquérir à cet âge se réalisent plus ou moins facilement. Il nous appartient, parents, grands-parents et animateurs, de conduire chacun à son rythme et d'encourager chaque enfant sur son chemin de la découverte de l'autonomie, de la responsabilité.

Avec Jésus-Christ, je peux grandir en ami de Dieu. Il est proposé un temps de partage et de prière, où les enfants et les parents expriment leur expérience de progrès, de changement. Ils en rendent grâce à Dieu. Un temps d'écoute de la Parole de Dieu: les enfants découvrent qu'ils sont appelés à grandir, eux aussi, avec Jésus-Christ, dans l'amitié de Dieu. Ils l'expriment dans la prière.

POUR NOUS AIDER A RÉFLÉCHIR

Grandir, réussir, développer ses talents, acquérir de nouvelles compétences, n'est-ce pas ce que nous cherchons nous-mêmes ?

Un nouveau travail, ou parfois le chômage, nous oblige à des stages de formation, à des recyclages en divers domaines.Cela demande souvent un certain dépassement qui peut conduire à un plus dans notre vie.

L'importance de favoriser les découvertes de l'enfant et de l'encourager à développer ses possibilités. Ainsi il se préparera peu à peu

- à prendre sa place dans la société,

- à y vivre le mieux possible avec les autres.

Cet accompagnement nous procure des joies, mais il comporte aussi des risques, des inquiétudes.

L'apprentissage de la liberté comporte parfois des difficultés venant

- de l'enfant lui-même, de sa fragilité physique ou psychologique,

- de nous-mêmes selon ce que nous avons à vivre : situations familiales, conditions de travail...

Jésus lui-même « grandissait en sagesse, en taille et en grâce sous le regard de Dieu et des hommes » nous dit l'évangile de Luc. Il est venu nous faire comprendre que Dieu nous appelle tous à grandir dans son amitié.

Deuxième temps : célébration

Exprimer la joie de se retrouver tous ensemble. Accueillir éventuellement des nouveaux.

Chant de rassemblement : Heureux d'être appelés.

Animateur : En équipe, nous avons découvert comment Jésus vivait quand il avait notre âge. Aujourd'hui nous allons essayer de mieux comprendre pourquoi il est important pour nous de grandir.

A la maison, vous avez cherché ce que vous deveniez capables de faire...

L'animateur aide à découvrir ce qui fait la joie de grandir, mais aussi les

moments où l'on trouve que c'est difficile et pourquoi. (Peur de ne pas savoir, de ne pas réussir...)

Devenir grand, ce n'est pas seulement une histoire de centimètres, c'est aussi une histoire de changements, de progrès, de découvertes, une « montée » (on monte de classe) qui dit les progrès que nous faisons.

PAROLE DE DIEU

Présentation

A Nazareth, Jésus à été un enfant. Il a joué, il à appris à travailler... Il à appris

beaucoup de choses avec ses camarades.

Aujourd'hui, nous allons écouter ensemble ce que 'Évangile de Luc nous dit de

Jésus qui grandit.

Célébrant : Lecture du texte : Luc 2, 51-52, précédé de l'introduction. Acclamation de l'Évangile.

Quelqu'un affiche la phrase : « Jésus grandissait en sagesse, en taille, en grâce. -devant Dieu et devant les hommes » et la relit lentement.

Commentaire

Les évangiles n'ont pas retenu tous les détails de la vie de Jésus enfant. Le passage de Luc est court, mais il nous dit ce qui est le plus important.

Grandir en sagesse» : Jésus avait appris de Marie et de Joseph comment vivre en homme et en croyant. Il écoutait et accueillait la parole de Dieu. Il cherchait à comprendre ce que Dieu lui demandait.

«Grandir en sagesse» : qu'est-ce que cela veut dire pour nous ? Non pas être de plus en plus silencieux, immobiles... mais, avec notre esprit, devenir de plus en plus capables de réfléchir, de « choisir» ce que nous allons faire pour devenir des amis de Dieu.

Avec notre coeur, devenir capables de chercher ce qui peut donner de la joie, du bonheur aux autres; capables de faire attention aux autres, de les écouter... et capables de grandir en amitié avec Jésus, découvrir de plus en plus qu'il est notre ami...

Grandir en grâce» Ou 'est-ce que cela veut dire ? C'était, pour Jésus, essayer de plaire à Dieu chaque jour davantage : quand il jouait avec les autres enfants, quand il était dans sa famille, quand il priait à la Synagogue.

Il était heureux de se savoir aimé de Dieu.

Nous aussi, avec Jésus-Christ, découvrons jour après jour que Dieu nous aime.

Prendre un court moment de silence.

ACTION DE GRACE

Célébrant: Dieu, notre Père, nous te remercions de nous avoir donné Jésus. Maintenant nous comprenons mieux, il à été un enfant. Il à grandi dans ton amitié. Aujourd'hui, il nous aide à grandir dans ton amitié...

Tous ensemble, nous le chantons...

Chant : C'est avec toi que je grandis.

ENVOI

Célébrant: Allez dans la joie. Jésus nous invite tous à grandir, en sagesse... Qu'il soit de plus en plus notre ami...

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Quand les enfants ont découvert ce que signifie grandir dans l'amitié de Dieu,

Jésus nous appelle tous à grandir dans l'amitié de Dieu.

Il n'est pas évident que l'enfant puisse entrer tout de suite dans la démarche de foi:

« toute notre vie intéresse Dieu;

« je suis appelé à grandir à la manière de Jésus;

Ce chapitre est un point de départ pour les autres thèmes où l'enfant va découvrir peu à peu comment vivre en baptisé, comment vivre à la manière de Jésus. Le rassemblement est très important pour permettre cette découverte.

Il sera sans doute nécessaire de reparler de son déroulement, de l'attention des enfants, de leurs expressions... afin de percevoir comment, à leur manière d'enfants, ils veulent grandir en chrétiens.

LIRE ET COMPRENDRE

Luc 2, 51-52

1. LA COMPOSITION DU TEXTE

a) Dans ces lignes, Jésus est le sujet des verbes de la première et de la troisième phrases: « il descendit, il leur était soumis, il grandissait ». Il y est question du comportement et de la croissance de Jésus enfant.

b) Sa mère est le sujet du verbe de la deuxième phrase: « elle gardait dans son coeur ». Encadrée par les phrases sur le développement de Jésus, cette mention des réflexions de Marie attire l'attention ; n'y aurait-il pas plus dans la vie de Jésus enfant que sa simple croissance humaine ?

De fait, ces lignes se présentent comme la conclusion d'un épisode précédent, puisque Jésus, Marie et Joseph « rentrent » à Nazareth d'où ils étaient partis pour le pèlerinage de la Pâque à Jérusalem où se sont déroulés les « événements » qui suscitent la réflexion de Marie.

CE QUE LE TEXTE VEUT FAIRE SAISIR

a) L'épisode précédent donne son plein sens à ces lignes de conclusion. Il rapporte comment Jésus, à l'âge de douze ans, n'avait pas suivi ses parents au terme du pèlerinage à Jérusalem. Après trois jours de recherche, ils l'avaient retrouvé au Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi ; il les écoutait et leur posait des questions, provoquant l'admiration de tous par son intelligence et ses réponses. A la question de sa mère: « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? », il avait répondu: C'est chez mon Père que je dois être ». Réponse qu'ils n'avaient pas comprise.

b) En écrivant qu'à son retour à Nazareth, Jésus « était soumis » à ses parents, Luc apporte un contrepoint à ce que cet épisode pouvait laisser entendre. L'enfance de Jésus n'a pas été émaillée de faits étonnants et déroutants. Hormis cet épisode, il à connu la condition humaine d'un enfant qui est d'obéir à ses parents de qui il reçoit ce qui lui permet de grandir.

c) La croissance de Jésus est d'ordre physique : « en taille ». Elle est aussi intérieure. Luc n'écrit pourtant pas simplement que l'enfant grandissait en intelligence, mais « en sagesse ». Ce terme biblique désigne l'intelligence des choses de Dieu, tout autant la capacité à reconnaître sa volonté dans sa vie et à y répondre, que l' l'aptitude à comprendre sa Parole dans l'Ecriture et à se laisser modeler par elle. Luc ajoute que l'enfant grandissait « en grâce », ce qui souligne la bienveillance dont il est l'objet de la part de Dieu et des hommes. L'entourage de Jésus à Nazareth peut témoigner qu'il à été vraiment un enfant parmi d'autres.

d) Et pourtant cet enfant pose question. Lui habituellement soumis, pourquoi a-t-il pris la liberté de rester à Jérusalem après la fête ? Pourquoi assis au milieu des docteurs de la Loi. ? Pourquoi cette réponse : « C'est chez mon Père que je dois être » ? Sa mère « gardait dans son coeur tous ces événements » dans la certitude que l'avenir éclairerait le mystère de Jésus. Luc avait déjà fait cette remarque lors de la naissance de Jésus à Bethléem (2, 19).

e) Ces lignes qui concluent les chapitres de l'évangile de Luc consacrés à l'enfance de Jésus visent donc à rappeler que Jésus est bien un homme qui, comme nous, est né et à grandi dans son entourage familial et social. Mais dans le même temps, le lecteur est invité à s'interroger à la suite de Marie : « qui est cet enfant qui parle de Dieu comme de son Père ? ».