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HISTOIRE DE L'ALLIANCE

Au temps des barbares

Benoît et ses compagnons nous rappellent:

Dieu est notre trésor.

Lorsque Pierre et ses amis, les premiers disciples, furent morts, d'autres se sont levés... jusqu'à nos jours.

Et chacun et chacune, selon les périodes et les continents, selon les qualités particulières des uns et des autres, continuent à faire voir quelque chose de Jésus-Christ.

Nous ne pouvons parler de toutes et de tous : nous ferons des « gros plans sur tel ou telle avec tous les autres au second plan.

Pour commencer nous regarderons Benoît, une grande figure d'un courant chrétien qui était né bien avant lui et qui continue jusqu'à nous. Ce courant chrétien remonte à l'époque où les persécutions massives des chrétiens se sont arrêtées - au IVe siècle. Il fallait montrer ce que les témoins du Christ étaient capables de faire, comment ils pouvaient donner leur vie comme les martyrs des premiers siècles de l'Église. Ce fut le début de la vie monastique dont Benoît hérita et qu'il transforma. Après lui, celles et ceux qui choisissent de vivre la vie religieuse montrent la place de Dieu, dans la vie d'un homme et d'une femme, à la suite de Jésus-Christ.

OBJECTIF

Faire découvrir, à partir du témoignage de Benoît, que des chrétiens, hommes et femmes, consacrent toute leur vie à Dieu. Ils nous rappellent que Dieu peut combler toute une existence et que tout chrétien est appelé à reconnaître la place qu'il doit faire à Dieu dans sa vie.

Les Barbares: Qu'est-ce que cela évoque pour les enfants ? Les laisser s'exprimer à partir de ce qu'ils ont appris à l'école.

Il s'agit de situer avec les enfants l'époque de saint Benoît.

BENOÎT

- désir de Benoît de donner sa vie à Dieu,

- importance du silence pour trouver Dieu,

- importance de vivre avec d'autres la recherche de Dieu,

- attention aux besoins des paysans,

- importance de la prière, du travail, de la vie fraternelle, de la célébration dans une vie donnée à Dieu.

Les enfants sont capables de découvrir que Dieu est très important pour Benoît. Pour le chercher en vérité, Benoît fait des choix, qui étonnent son entourage. Il est témoin de Jésus, en essayant, à sa suite, d'aimer Dieu et ceux qui l'entourent. Ne pas oublier d'inviter les enfants à situer Benoît dans l'histoire de l'Alliance.

Aider les enfants à

- prendre conscience de ce qui est important dans leur vie, d'où une

réflexion sur leur vie d'enfant : « où sont mes trésors ? ».

- les préparer à entendre la parabole du Trésor en entrant dans la signification symbolique du mot.

Pour moi... ai-je des trésors ? Lesquels ? Ecouter les enfants sans porter de jugement. Il ne s'agit pas de faire trouver le « bon trésor » mais de comprendre ce qui est important pour les enfants.

Proposer de chercher ce qui est le plus important pour eux en disant par exemple : « Et si on ne pouvait garder qu'un seul trésor, lequel choisirais-tu ? »

A partir de là, dégager ce qu'est un trésor:

· ce à quoi on tient beaucoup,

· ce qui nous donne du bonheur.

Lire et comprendre la Parabole du Trésor.

Lire la parabole du trésor en Matthieu 13, 44-46 et les enfants essaient de répondre au questionnaire.

· chercher avec les enfants les verbes qui expriment ce que fait cet homme : il à découvert, il cache, il va vendre, il achète,

· préciser à nouveau ce qu'est le Royaume de Dieu dans la Bible

· faire le lien entre l'homme qui cherche le trésor, dans la parabole et celui qui cherche le Royaume de Dieu.

Ce Royaume, cette vie avec Dieu, Jésus nous dit qu'il est pour nous une chance unique, qu'il faut être prêt à tout pour ne pas le perdre.

Les enfants chercheront ensuite ce qu'a fait Benoît pour ne pas perdre son « trésor ».

Faire percevoir que saint Benoît n'a pas été le seul à donner toute sa vie à Dieu, dans la prière. Tout au long de l'histoire, d'autres chrétiens ont répondu au même appel.

Présenter comment vivent des religieux, religieuses aujourd'hui, ce qui fait l'essentiel de leur vie : la prière, le travail, les études, la vie fraternelle.

A partir des réactions des enfants, il mettra en valeur ce qui fait l'essentiel de la vie religieuse:

manifester que Dieu peut remplir une vie,

- prier pour les hommes du monde entier,

- travailler comme les autres,

- vivre avec ses frères.

Nous ne sommes pas des religieux ou des religieuses, mais ces témoins nous rappellent que Dieu doit avoir une place dans notre vie si nous voulons vivre dans l'Alliance.

Faire découvrir que toute notre vie peut être vécue dans l'amitié de Dieu.

Ce sera l'occasion

- de permettre aux enfants de s'interroger sur la place qu'ils donnent à Dieu dans la prière

- de les aider concrètement dans leur vie de prière,

Prendre le temps de prier avec les enfants. Terminer ce temps de prière avec le chant : « Trésor de paix, Dieu de Jésus-Christ ».

Qu'avons-nous appris de la vie des enfants à partir de leurs « trésors »

L'activité sur leurs « trésors » leur a-t-elle permis de prendre conscience

de ce qui est essentiel pour eux dans la vie ?

Les enfants ont-ils mieux compris l'importance de faire une place à Dieu

dans leur vie ?

Ont-ils facilement décelé les choix de Benoît pour vivre l'Alliance ?

Qu'est-ce qui à été évoqué par les enfants ?

LIRE ET COMPRENDRE

MATTHIEU 13, 44

1. LA COMPOSITION DU TEXTE

Dans ce récit, il y à quatre verbes à l'actif : « à découvert, cache, va vendre, achète ». Le sujet en est un homme. C'est lui qui est au centre du récit, car il est le seul en action. La première phrase ne fait que présenter, au passif, l'objet sur quoi va porter son action : « un trésor caché ». Le Royaume des cieux n'est donc pas comparable à un trésor caché, sinon la parabole s'arrêterait là, mais à ce que fait l'homme qui à découvert ce trésor.

2. CE QUE LE TEXTE VEUT FAIRE SAISIR

a) Les paraboles que raconte Jésus sont des comparaisons ; elles débutent habituellement par la formule : « le Royaume de Dieu (ou des cieux) est comparable à... » Mais Jésus ne compare jamais le Royaume à une chose, mais toujours à l'action d'un ou de plusieurs personnages : un semeur qui sème, une femme qui enfouit du levain dans la pâte, des pêcheurs qui jettent un filet à la mer (Matthieu 13, 3.33.47) etc. Les paraboles ne sont donc pas une description ou une révélation de ce qu'est le Royaume, mais un appel à l'activité humaine, à l'engagement des hommes, lorsque le Royaume leur est annoncé par la prédication de Jésus, puis par celle de l'Église.

b) Les paraboles ne s'encombrent pas de détails : on ne dit pas de quoi est constitué le trésor ni quelle est sa valeur ; on ne dit pas comment cet homme à découvert le trésor (en labourant le champ ?) ni sa condition sociale (il n'est pas propriétaire du champ puisqu'il va l'acheter). Les paraboles ne se soucient pas toujours de la vraisemblance : l'homme doit tout vendre et cela correspond juste au prix du champ Les paraboles ne s'attardent pas à la moralité de l'action présentée : le trésor appartient-il au propriétaire ou à celui qui le découvre ? Est-ce une bonne action que de cacher de nouveau le trésor pour n'acheter le champ qu'au prix de la terre ?

c) C'est donc vraiment l'action, et elle seule, qui doit interpeller l'auditeur ou le lecteur des paraboles. Dans le cas présent, un homme fait une découverte inespérée : c'est la chance de sa vie, une occasion unique. Va-t-il la laisser passer ? Non, il est prêt à tout pour cela, il s'engage totalement, lui et tout son avoir, pour ne pas passer à côté de cette chance de sa vie.

d) Or, dit Jésus, le Royaume des cieux est la chance de votre vie, l'occasion unique qui se présente à vous. Allez-vous bouder cette offre de l'amour de Dieu pour vous ? Allez-vous tergiverser ou mesurer votre engagement ? Si vous n'êtes pas prêts à tout, cette chance va vous échapper. Imitez donc la conduite de cet homme.

e) C'est Jésus qui annonce l'irruption du Règne de Dieu, et c'est lui qui dit les paraboles. Elles ne peuvent pas être séparées de sa personne et de son annonce du Royaume. Elles ne sont pas intemporelles, comme un stock de proverbes ou de maximes dans lequel puiser. Se déterminer pour le Royaume, c'est se déterminer pour lui, c'est s'engager à sa suite comme son disciple.

Car, d'une certaine manière, Jésus est le Royaume, il est l'amour de Dieu qui vient sauver les hommes. Dire oui à Jésus, immédiatement et sans calcul, c'est dire oui au Royaume des cieux..

Remarque

Alors que Marc et Luc parlent plus volontiers de Royaume de Dieu, Matthieu emploie plutôt l'expression « Royaume des cieux». A l'époque de Jésus, en Palestine, on évitait, par respect, de prononcer le nom de Dieu. On le remplaçait par d'autres termes : « les cieux », « la Puissance » (Matthieu 26, 64). «le Béni » (Marc 14, 67). Le Royaume des cieux ne désigne pas un Royaume qui serait dans le ciel, mais le Règne de Dieu, c'est-à-dire son agir, en Jésus, pour aimer et sauver les hommes.