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LE SIGNE

DU PAIN PARTAGÉ

Quelques mots pour nous guider a travers le dossier

partage - repas - sacrifice - eucharistie - signe - mémoire.

L'homme et le pain

Le pain « représente » l'essentiel des relations des hommes a la nature, au travail, aux autres hommes, à leur histoire. Nous allons découvrir que le pain nous « parle » aussi des relations de l'homme a Dieu. Manger nous met en relation avec l'univers, avec les hommes et avec Dieu.

Le pain des hommes et le pain de Dieu

Dans la Bible, c'est Dieu qui donne le pain aux hommes. C'est pourquoi, le repas n'est pas seulement une nécessité biologique, ni seulement un acte social, c'est un acte religieux. Au temps de Jésus, les différents groupes religieux se reconnaissent a leur manière de prendre leurs repas.

Pour Jésus, le repas est aussi un signe de sa relation et de notre relation a Dieu. Le repas de Jésus fait de nous un peuple de fils et de frères. Il est le signe de la mission que Jésus a reçue du Père. Jésus est venu donner aux hommes le Pain de Dieu. Il est le Pain de Dieu partagé entre les hommes.

Par l'Eucharistie, l'Église célèbre Jésus, vrai Pain de Dieu

C'est par son sacrifice, par le don de sa vie, que Jésus peut être pour l'Église le Pain de Dieu. Jésus est lui-même le Don le plus beau, et le plus extraordinaire, que le Père fait a l'Église. L'Église, en partageant Jésus, son Pain de vie, dit et chante sa grande reconnaissance : c'est ce que veut dire le mot eucharistie ».

L'eucharistie est le grand rendez-vous de l'Église avec le Don de Dieu : Jésus lui-même donne sa vie et partage entre tous l'Amour qu'il a reçu du Père. L'eucharistie est aussi le grand rendez-vous de l'Église avec la Passion et la Résurrection de Jésus. La « mémoire » de la mort-résurrection de Jésus, l'affirmation dans la foi que ce n'est pas seulement un événement du passé, mais un événement qui nous est rendu présent a la messe, font de celle-ci le grand rendez-vous des chrétiens avec Pâques.

L'opposition: Monde à l'endroit, monde à l'envers - est presque partout dans le monde mais elle habite aussi nos coeurs. Nous allons rechercher comment le monde à l'endroit et le monde à l'envers se manifestent dans notre vie personnelle, dans nos quartiers et sur notre terre. Nous serons surtout attentifs aux gestes des personnes et aux actions des associations qui font grandir l'entraide et la solidarité.

Le rendez-vous avec l'évangile: Marc 6,30-44.

Quelques expressions simples peuvent nous aider à comprendre la messe. Elle est: un rendez-vous que Jésus nous propose - une rencontre avec Dieu - un rendez-vous et une rencontre qui se préparent - « Un rendez-vous avec une assemblée de frères - Jésus nous offre le plus beau des cadeaux » - « nous disons 1 000 fois merci à Dieu ».

Tout ce que nous vivons en catéchèse nous prépare à comprendre la messe : le carnet de vie - la carte de relations - la Bible - l'équipe - la célébration. En venant à la messe, nous sommes porteurs de la vie de tous ceux que nous avons inscrits sur notre carte de relations ; nous sommes riches de la vie que nous avons partagée et écrite dans notre carnet de vie.

Les quatre moments de la messe : le temps du rassemblement - le temps de la Parole - le temps de l'Eucharistie - le temps de l'envoi et de la mission.

POUR COMPRENDRE L'ÉVANGILE

La multiplication des pains (Marc 6,30-44)

LA COMPOSITION DU TEXTE

1. Le récit comporte six fois le verbe manger et six fois le mot pain (v. 31 .36.37.42.44 et 37.38.41.43.44). Il est donc centré sur le repas.

2. Par trois fois, il nous est dit que l'endroit où doit se passer le repas est désert » (v. 31-32 et 35). Ce qui crée une difficulté : comment nourrir une foule dans ce désert ?

3. Le récit, d'abord centré sur les apôtres, disciples de Jésus (v. 30-32), est ensuite centré sur la foule (v. 33-34), mais sans que les disciples ne soient oubliés (v. 35-41)

4. A la difficulté soulevée comment nourrir cette foule dans un lieu désert, les disciples proposent une solution : Envoie-les, qu 'ils aillent dans les fermes et les villages des environs s'acheter de quoi manger . Jésus leur en propose une autre Donnez-leur vous-mêmes à manger

5. Les disciples estiment que, pour nourrir la foule, il faudrait une somme qu'ils n'ont pas le salaire de deux cents journées de travail. Où trouver cet argent ? Où aller chercher tout ce pain ? Jésus les renvoie a leur provision : ils ont cinq pains et deux poissons. C'est insuffisant, semble-t-il.

6. Jésus a atteint son but les disciples sont devenus actifs et prêts à partager. Entre ses mains, ce qui semblait insuffisant suffit à combler la faim de cette foule. Et il en reste.

CE QUE LE TEXTE VEUT FAIRE SAISIR

1. La première scène concerne Jésus et ses disciples, ici appelés apôtres parce que Jésus vient de les envoyer en mission, deux par deux, avec la consigne de guérir les malades et d'annoncer que pour accueillir la Bonne Nouvelle du règne de Dieu il fallait se convertir (Marc 6,7-13). Jésus voudrait les écouter raconter ce qu'ils ont fait et ce qu'ils ont enseigné ; il voudrait qu'ils prennent le temps de manger et de se reposer. Mais il y a tant d'allées et venues de la foule qu'il leur propose d'aller à l'écart des gens, dans un lieu désert, pour y manger et prendre du repos. Marc se plaît à nous relater comment Jésus est toujours entouré de gens qui viennent le voir et l'entendre, et que ses apôtres, d'hier et d'aujourd'hui, seront aussi sollicités d'être disponibles aux foules.

2. La deuxième scène montre, grâce au v. 33, que ni Jésus ni ses disciples n'ont pu fuir la foule. Alors, plutôt que de réfléchir sur ce que ses disciples ont fait et enseigné pendant leur mission, Jésus va vivre devant eux la mission, et leur montrer comment être missionnaire ou apôtre.

3. Il faut d'abord aimer la foule. Jésus a le coeur remué de pitié devant tous ces gens abandonnés par les chefs religieux de son peuple : plus personne ne les conduit, ils sont comme des brebis sans berger. Mais Jésus est leur berger, et ses disciples devront être leurs bergers. Jésus commence par les instruire longuement (v. 34 instruire est le même verbe que « enseigner du v. 30). Jésus montre que la foule a besoin d'être réconfortée, de se découvrir aimée de Dieu et d'apprendre comment elle peut répondre à cet amour de Dieu pour elle. Jésus sait que la foule a d'abord faim de Dieu.

4. Les disciples s'inquiètent, car il se fait tard. Il faut que Jésus renvoie » la foule. Mais Jésus peut-il renvoyer les gens, comme s'il se débarrassait d'eux ? Non Il veut combler toutes les faims des hommes. Puisqu'il s'agit de vivre la mission en acte, Jésus réclame que ses disciples eux-mêmes nourrissent la foule. Ils y parviennent avec l'aide de Jésus qui se contente de bénir et rompre les pains puis de les donner à ses disciples pour qu'eux-mêmes les distribuent. Il reste douze paniers, autant que d'apôtres, pleins de morceaux de pain et de poisson. Qu'en faire ? Ils sont le signe de toutes les foules qu'il faudra continuer à nourrir à travers le monde et l'Histoire. Jésus les confie à ses disciples et à nous aussi.

5. Le récit est bien centré sur le repas : celui que les apôtres n'ont pas eu le temps de prendre, celui que la foule a pu prendre grâce à Jésus et à ses disciples, même dans un lieu désert. Nous découvrons que ce repas est le signe de la mission des chrétiens, de l'Église : rassembler les foules autour de Jésus pour combler les faims des hommes d'abord par la parole de Dieu et de Jésus, puis par le pain que Jésus donne lorsqu'il rompt le pain à la « fraction du pain «, comme pour les deux voyageurs d'Emmaùs. C'est à nous que Jésus dit aujourd'hui: Donnez-leur vous-mêmes à manger!

L'HISTOIRE DU PAIN

L'AVENTURE DE LA NATURE

L'aventure du pain commence avec l'histoire des grains de blé. La terre est nue. Les grains semés tombent en terre et disparaissent. Ils vivent un long passage dans la nuit. Ils sont seuls, ils craquent de partout et se décomposent. Pour les yeux extérieurs, il n'y a plus rien. Pourtant, quelque chose se transforme en eux. Un germe pousse, des racines apparaissent. Une tige grandit et traverse la terre. Au printemps, mille petites tiges vertes recouvrent le sol. Tout n'est pas fini, la vie continue autrement. Des épis se forment. Ils gonflent et mûrissent... C'est le temps des moissons. Chaque épi donne 40, 60 ou 80 grains nouveaux pour une graine qui a fait « le passage » par la mort. L'aventure du pain commence avec l'histoire du grain de blé, elle va continuer grâce au travail des hommes.

LE PAIN PARTAGÉ

L'AVENTURE DU TRAVAIL

L'aventure du pain c'est aussi l'aventure du travail des hommes. Pour récolter le blé qui donnera la farine, le travail des paysans demande le concours de nombreux métiers: ceux qui fabriquent le matériel pour les labours, les moissons et le transport du grain. Entre le champ du laboureur et le pétrin du boulanger, de nombreuses machines ont été nécessaires et beaucoup d'hommes ont collaboré par leur travail.

La pâte du pain est prête, elle répand son odeur de gâteau dans le fournil. D'un geste rapide le boulanger lui donne sa forme et la glisse dans le four brûlant. Le morceau de pain du petit déjeuner est lourd de la vie de beaucoup d'hommes et de femmes: les paysans, les transporteurs, les mécaniciens, les meuniers, les techniciens, les mineurs de sel, les électriciens, les terrassiers, les boulangers et tous les autres... Le morceau de pain représente la longue chaîne des métiers. Il porte en lui une partie de l'humanité. Le pain est le fruit de la nature et du travail des hommes.

L'histoire du pain est à l'image de l'histoire des hommes. Elle porte en elle les blessures des guerres et des famines. Elle représente aussi les élans du coeur, l'amitié, la solidarité et la générosité.

Dans la Grèce Antique, les boulangers présentent le pain de 72 façons différentes. Ils fabriquent le fameux «pain au miel ». A Rome, 30 ans avant Jésus-Christ, l'administration recense 329 boulangeries tenues habituellement par des Grecs. Dès l'Antiquité, il existe deux sortes de pain : le "pain blanc" fait avec la farine de blé pour les riches et le «pain noir » fait avec du seigle pour les pauvres. Il y a actuellement en France environ 42 000 boulangeries. Les boulangers se sont organisés en corporation depuis 1260. Il s'agit de la corporation des «tameliers <' appelés aussi «tamisiers <'. Au Moyen Âge et jusqu'au XIX-e siècle, le peuple se révolte au moment des grandes famines (1812 et 1817) et il monte à l'assaut des greniers à grains où les marchands entassent le blé pour les riches et pour l'armée.

· Essayons d'imaginer les nombreux métiers qui participent à la fabrication du pain.

· Demandons au boulanger de notre quartier de nous expliquer la fabrication du pain.

· Pourquoi dit-on que l'histoire du pain est à l'image de l'histoire des

hommes?

UN MONDE A L'ENDROIT

"Le monde à l'endroit" est un monde fraternel où le partage est vécu entre tous. Les mains s'ouvrent pour accueillir l'étranger. Les poètes chantent "le pain, la paix et la liberté comme des conquêtes pour un monde qu'ils espèrent. Le monde à l'endroit c'est du pain pour tous

Dans le dictionnaire, beaucoup de mots expriment « le monde à l'envers» : l'indifférence, l'intolérance, l'égoïsme, la violence et la haine, et tant d'autres mots encore... Le monde à'envers conduit les hommes à la catastrophe, à la destruction et à la mort.

QUI RÉVEILLERA LES COEURS?

La tâche est immense, des millions d'hommes, de femmes et d'enfants meurent chaque année à cause des guerres, des massacres, des injustices et de la faim. Pourtant, des hommes, des femmes et des enfants se lèvent pour bâtir un monde plus juste et plus fraternel. Ils ont un coeur de feu. Ils aident les autres à se sentir moins seuls, à redresser la tête et à défendre « le droit et la justice* ». Ils veulent réveiller le monde. Ils sont plus nombreux qu'on ne le pense dans les quartiers, les écoles et à travers le monde. Selon les circonstances, ils portent différents noms apôtres, militants ou prophètes. Certains reçoivent même le nom de saints. C'est grâce à eux que la terre continue de tourner, que les fleurs continuent de fleurir et que les enfants continuent de rire et de jouer.

LES HOMMES DE LA FRATERNITÉ

En France, depuis 1961, près de 30 mouvements et services de l'Église se sont regroupés pour former un comité. Il porte le nom de ses initiales : CCFD, c'est-à-dire Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement. Le CCFD mène des actions dans plus de 80 pays.

Le SECOURS CATHOLIQUE est un autre organisme où les chrétiens sont actifs. Il fait un travail en profondeur avec 66 000 bénévoles pour venir en aide aux personnes en difficulté. Il lutte contre la pauvreté. Il travaille à faire prendre conscience de l'urgence d'un vrai partage à l'intérieur de notre pays mais également avec le monde entier.

Les jeunes et les enfants participent activement aux actions C.C.F.D. et du Secours Catholique. Avec la "Course Terre d'Avenir et les « kilomètres de Soleil ", ils aident au développement d'un village en Afrique, au lancement d'une coopérative en Amérique Latine ou pour soutenir différentes associations en Asie.

LA SOLIDARITÉ EXISTE

Nous ne pouvons pas nommer tous les organismes qui luttent avec courage contre les pauvretés et les misères du monde. Nous savons qu'ils sont nombreux. Certains sont des organismes internationaux comme la CROIX ROUGE ou 'UNESCO, d'autres sont actifs dans les banlieues et les cités comme le SECOURS POPULAIRE. Plusieurs associations animées par des chrétiens sont présentes en permanence sur le terrain, comme la SOCIÉTÉ DE SAINT-VINCENT-DE-PAUL ou ATD-QUART- MONDE. Tous savent qu'il y a urgence à apprendre le partage. Tous les enfants du monde ont droit au pain partagé.

LE TEMPS DU PARTAGE

Chaque année, pendant un mois et demi, habituellement au début du printemps, les chrétiens vivent ensemble un effort plus soutenu de partage, d'accueil et de solidarité. Ce temps, qui correspond à la préparation aux fêtes de Pâques, s'appelle le carême. Pour les chrétiens, le carême est un grand moment de prière, de conversion et d'ouverture avec l'aide des équipes et des communautés de croyants. C'est un temps privilégié pour faire des efforts de partage à la suite de Jésus. Les chrétiens sont soutenus par des mouvements et des services d'Église pour vivre un réel partage et s'ouvrir aux grands problèmes du monde. Nous pouvons nous renseigner et entrer en contact avec le SECOURS CATHOLIQUE, l'ACE ou le CCFD.

LE SENS DU REPAS

Habituellement les repas sont signes d'accueil, de fraternité, de partage et de fête. Il ne s'agit pas seulement de se nourrir et de refaire ses forces les repas sont signes d'un autre partage : ils sont signes de la dimension communautaire de l'homme. Ils favorisent et renforcent les relations d'une famille, d'une communauté ou d'un groupe. Un repas se prépare. Dans un repas fraternel, chacun se sent responsable de favoriser une ambiance agréable et chaleureuse.

LES REPAS AU TEMPS DE JESUS

Dans les évangiles, beaucoup d'événements se passent au cours d'un repas. Au temps de Jésus, une grande partie de la population prend deux repas par jour : le matin de bonne heure et le soir après le travail. Le repas du soir est le plus important. L'été, les repas se prennent dehors, sous un arbre dans la cour.

Le peuple juif prend peu à peu l'habitude de manger à la manière des Romains et des Grecs, couchés sur des divans garnis de coussins. Les gens s'appuient sur le coude gauche et mangent de la main droite. Dans le peuple, le menu habituel est composé de pains d'orge, d'olives, de poissons et de fruits. Pour les fêtes, il y a de la viande de chevreau ou d'agneau. Fabriqué chaque jour dans le four de famille, le pain est la nourriture la plus courante. Il est plat et de forme ronde. L'eau est la principale boisson, mais le peuple se procure du vin pour les jours de fête.

LES REPAS DANS UNE FAMILLE JUIVE

Le repas est un événement important pour la famille, la société et la religion. C'est un acte religieux. Le père de famille dit les prières sur le pain au début du repas, et sur le vin à la fin du repas. Ce sont des prières de remerciements, d'Alliance, de communion avec Dieu.

Le repas est un acte social : les gens s'invitent beaucoup, surtout le vendredi soir et à l'occasion des fêtes. Le repas permet de réunir la famille, les amis et les voisins. Il aide à créer une communauté. Certains aliments ne sont pas autorisés à la consommation : la viande de porc et de chameau, la viande non saignée, les coquillages.

LES REPAS AVEC JÉSUS

Jésus accepte les invitations qui lui sont faites. Il prend des repas chez des amis et parfois chez des inconnus. Il mange avec toutes les catégories sociales, chez les pharisiens comme chez les pécheurs (Matthieu 9,10-11 - Luc 7,36-46). En acceptant de manger chez des gens méprisés et rejetés, il choque les croyants qui se croient justes. Il apprécie les coutumes de son peuple sur l'hospitalité. Il sait vivre des repas de noce et des festins de fête (Jean 2,1-11 - Luc 5,27-31).

Quand il prend son repas avec ses disciples, c'est lui qui fait la prière et prononce la bénédiction. Le repas aide à former « sa communauté >'. Il rappelle à ses amis qu'ils doivent prendre la dernière place et servir les autres. Il dresse lui-même la table pour nourrir ceux qui ont faim. Avant de retourner chez son père, Jésus laisse "le repas de l'Alliance" à ses amis. APâques, c'est au cours d'un repas que Jésus Ressuscité se fait reconnaître par les siens (Jean 21,5-13 - Luc 24,30). Pour un croyant, le repas est signe de la joie du ciel et des dons de Dieu aux hommes.

A la messe, Jésus-Christ rassemble ses amis. C'est lui qui dresse la table. Les chrétiens répondent à son invitation en venant à la messe. Au début de l'Église, la messe est appelée "la fraction du pain ". Comme pour les repas humains, le repas avec Jésus-Christ est plus qu'une nourriture, il crée la communion et l'unité, il est source de joie et de fête.

· En famille, avec des amis, y a-t-il des repas où je suis heureux ?

pourquoi?

· Pourquoi dit-on que la messe est un repas?

· Chaque dimanche, Jésus nous invite : imaginons une petite invitation que

Jésus nous envoie pour venir à la messe.

LE PAIN PARTAGÉ

Maintenant, réfléchissons en équipe. Au début du récit, les apôtres rentrent de leur mission mais, à cause de la foule, ils ne peuvent pas en parler à Jésus ni écouter ses conseils. Même dans un endroit désert, la foule les a rejoints. Jésus ne leur donne pas de conseils sur leur mission. Il leur montre comment se conduire avec les foules: il faut d'abord aimer les foules de tout son coeur. Ensuite, il faut les enseigner sur Dieu qui les aime comme un Père. Enfin, il faut les nourrir pour qu'ils aient la force nécessaire de réaliser ce que Dieu attend.

Jésus a montré à ses apôtres ce qu'était leur mission auprès des foules. A la fin du récit, il y a douze paniers pleins des morceaux de pain et de poisson qui restent après que tous ont mangé à leur faim. Ils rappellent que les apôtres rencontreront toujours d'autres foules à aimer, enseigner et nourrir.

· Que dit Jésus à la foule quand il l'instruit? Essayez en équipe d'écrire en quelques phrases un résumé de l'enseignement de Jésus à partir de ses paroles que vous connaissez dans l'évangile.

· Quand Jésus nous montre-t-il qu'il nous aime? Quand sa parole nous réunit-elle pour nous enseigner? Quand vient-il nous nourrir de son pain ?

LE RENDEZ-VOUS DE LA MESSE

Jésus vient rétablir les relations des hommes avec Dieu. Il vient les rendre possibles. La messe a été voulue par Jésus pour cela. La carte de relations est une préparation à la messe. La qualité de nos relations et de nos rencontres avec les autres prépare notre rencontre avec Dieu. A la messe, Dieu vient chez les hommes. Il vient renouer son Alliance avec l'humanité. Pour recréer des relations d'amour, Jésus y met le prix. Il nous donne sa vie, c'est le plus beau cadeau qu'il fait aux hommes.

QU'EST-CE QU'UN SACRIFICE?

Le mot " sacrifice" est un mot difficile. Il fait penser à des victimes immolées, à des souffrances et à des privations. Dans l'Antiquité, les hommes tuaient un enfant ou un autre homme; ils pensaient taire plaisir à leur dieu en lui faisant l'offrande la plus grande. La Bible éclaire lentement la conscience des hommes. Elle les aide à comprendre que ce n'est pas le sang et les sacrifices d'animaux qui plaisent à Dieu. Le sacrifice qui plaît àDieu, c'est la conversion du coeur. Jésus donne un sens nouveau au mot "sacrifice". Le sacrifice de Jésus vient de l'amour de son coeur pour Dieu et pour les hommes.

Donner notre vie, donner de nous-mêmes est le plus beau cadeau que nous puissions faire aux autres. Le plus beau cadeau des parents à leurs enfants est de donner de leur vie, de se donner eux-mêmes par leur travail, leurs fatigues, leurs soucis, leur tendresse. Le don quotidien aux autres est une forme de sacrifice qui vient de l'amour du coeur.

Jésus se donne totalement à son Père et aux hommes. Il donne sa vie librement. En le condamnant à mort, les hommes pensent lui arracher la vie. Ils n'ont pas compris que Jésus donne totalement sa vie avant même qu'ils le fassent mourir : «Ma vie nul ne la prend mais c'est moi qui la donne... (d'après Jean 10,18). Jésus est émerveillé de l'amour de Dieu. C'est dans cet amour qu'il trouve le courage de se donner totalement.

UN SIGNE NOUVEAU

Jésus propose un signe nouveau, le signe du repas. Par le signe du pain et du vin, Jésus se donne totalement par amour pour que les hommes puissent vivre de la vie de Dieu. Nous avons vu dans la première partie du dossier tout ce que représente le pain dans le vie des hommes. Avec le signe du pain et du vin, les croyants entrent dans la démarche profonde de Jésus. Avec lui, ils entrent dans sa prière d'adoration, de remerciement et d'amour envers le Père.

MILLE FOIS MERCI!

Le mot messe et le mot eucharistie ont le même sens; messe vient du latin, eucharistie vient du grec. Ils disent la joie, la reconnaissance, le remerciement. C'est-à-dire « Merci àDieu, merci mille fois, je suis émerveillé par ton amour...

Le pain est signe du travail et de la vie des hommes. Avec le pain de la messe, Dieu accueille le travail et la vie des hommes. Pour Dieu, la vie des hommes n'a pas de prix, c'est ce qui est le plus cher à son coeur. A la messe, lorsque nous communions, nous accueillons en nous la vie de Dieu et nous savons que Dieu nous a accueillis lui-même le premier. C'est tout le sens de la prière de l'offertoire de la messe. La messe est un accueil réciproque, un moment intense d'amour entre Dieu et nous-mêmes.

L'aventure de Jésus et l'aventure de l'Église sont une seule et même aventure. Faites ceci en mémoire de moi ». Jésus confie cette responsabilité importante à son Église. A chaque messe, Jésus livre, aujourd'hui comme au jour de sa Passion, le grand combat de l'amour. En communiant à l'eucharistie nous devenons tous ensemble corps de Jésus-Christ. En se donnant dans l'eucharistie, Jésus donne sa vie pour son Église et pour sauver le monde.

Prier et Célébrer

Tu lis lentement la prière que le prêtre dit à l'offertoire:

Tu es béni, Dieu de l'univers, toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes, nous te le présentons, il deviendra le pain de la vie

Dieu, tu accueilles le pain et le vin, ils sont signes du travail des hommes : le travail de mes parents, de mes professeurs, de mes copains et copines.. Tu accueilles mon travail. Tu accueilles nos efforts de réconciliation et de partage

INVTATION A LA PRIÉRE EN ÉQUIPE

Nous allumons une petite veilleuse près d'un beau pain que nous avons placé au milieu de la table. Nous regardons le pain. Nous disons les noms des métiers de nos parents, de ceux que nous aimons, de ceux qui nous entourent. Pour terminer, nous pouvons dire: Dieu, nous savons que le travail des hommes a beaucoup de prix à tes yeux.

INVITATION A LA MESSE DU DIMANCHE

Nous préparons la messe du dimanche en écrivant une prière ou un poème sur le pain. Chacun vient à la messe avec un pain rond qu'il porte à l'autel en procession, au moment de l'offertoire. Pendant la lecture du poème ou de la prière, nous sommes autour de l'autel en élevant nos pains. Ensuite, nous allons les déposer dans une corbeille.

Père, elles sont belles les mains qui s'ouvrent pour t'accueillir. Mains des hommes qui se tendent pour communier. Elles s'ouvrent comme un berceau pour accueillir ta vie.

Enfant de notre terre, tu serres entre tes mains un petit morceau de pain. Tes yeux regardent en lui tout ce qui fait la vie. Tu vois des hommes qui travaillent.

....................AUX PARENTS

NOTRE VIE DE TOUS LES JOURS

Dans nos pays, le pain est chargé de sens. Il est entouré de respect. Il porte en lui l'histoire du grain de blé, symbole de la nature qui nous fait vivre. Il représente le travail des hommes nécessaire pour gagner ce qu'il faut pour vivre.

Le dossier des jeunes propose de réfléchir sur «le pain partagé ». Le mot «partage» est aussi important que le mot «pain ». Le problème du partage se pose partout, dans tous les pays et entre les pays. Comment se fait-il qu'il y ait tant de misères, de famines, de populations qui manquent du nécessaire ? Le partage existe-t-il vraiment ? Le pain est-il réellement partagé entre les hommes ? Souhaitons-nous parler de ces questions avec des personnes qui s'occupent d'associations au service du partage?

LA VIE DE NOS ENFANTS

L éducation au partage est un effort de tous les instants. Elle se fait en famille, à l'école, au catéchisme. Les jeunes portent en eux de grands rêves et de grands projets peut-être. C'est heureux, c'est normal. En même temps, ils ont besoin que nous les aidions à vivre les choses ordinaires de la vie, que nous leur apprenions le poids d'un petit geste, la joie du partage dans le quotidien. Ils ont besoin que nous leur apprenions le sens d'une vie donnée et partagée.

Le changement du monde, les jeunes le souhaitent et ils ont raison. Avec eux, n'oublions pas que le changement concerne aussi notre vie. Nous pouvons les aider à participer à une association qui travaille au partage entre les hommes, ici sur le quartier et là-bas où les hommes manquent du nécessaire pour survivre.

LA DÉCOUVERTE DE L'ÉVANGILE Marc 6,30-44

Dans l'évangile proposé par le dossier, Jésus a le coeur remué devant les foules abandonnées par leurs responsables. Jésus sent que la foule a besoin de se savoir aimée de Dieu, elle a faim de Dieu. La faim des hommes a plusieurs dimensions, la dimension matérielle et la dimension spirituelle. Jésus apprend à ses disciples qu'il ne faut négliger ni l'une ni l'autre. La phrase de Jésus à ses disciples s'adresse à tous les chrétiens : « Donnez-leur vous-mêmes à manger.. Le partage fait partie de la foi. Le service des frères est essentiel.

Mais Jésus va plus loin, il se donne lui-même, il donne se vie pour que l'amour l'emporte sur l'égoïsme, sur la haine et sur la mort. L'eucharistie est le signe du don de Jésus à tous les hommes.

LA RECHERCHE DE NOS ENFANTS

Après le dossier sur la résurrection, le dossier « Le pain partagé » est concret et simple. En vivant le partage, le croyant peut entrer peu à peu dans la compréhension du mystère de la mort et de la résurrection. En apprenant le partage, les jeunes découvrent le sens de la foi, ils entrent dans un dynamisme et dans un élan.

Mais le monde nouveau, le monde de l'amour et du partage n'est pas seulement au bout de nos efforts. Notre travail ne suffit pas pour transformer le monde. Jésus-Christ donne sa vie pour que les hommes accueillent le don de Dieu indispensable. Il nous donne l'eucharistie. La messe n'est pas une obligation, elle est nécessaire pour les hommes et pour le monde elle nous donne l'amour.

NOTRE VIE DE PARENTS

- La messe a-t-elle une place dans notre vie ? Actuellement, quelles sont nos questions par rapport à la messe?

- Savons-nous aider nos enfants à aller à la messe le dimanche ?

Voyons-nous un lien entre notre vie et la messe ? La messe est-elle un soutien pour nous ?

- Avec nos enfants, comment faisons-nous l'éducation au partage ?

UNE HISTOIRE

Qui est mon prochain ?

Un vieux rabbin demande à ses élèves à quoi l'on peut reconnaître le

moment où la nuit s'achève et où le jour commence.

- Est-ce lorsqu'on peut sans peine distinguer de loin un chien d'un mouton

- Non, dit le rabbin.

- Est-ce quand on peut distinguer un dattier d'un figuier

- Non, dit le rabbin.

- Mais alors, quand est-ce donc ? demandent les élèves.

Le rabbin répondit:

- C'est lorsqu'en regardant le visage de n'importe quel homme, tu reconnais ton frère ou ta soeur. Jusque-là, il fait encore nuit dans ton coeur.