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La vie du baptisé. (Saint JEAN CHRYSOSTOME)

J'en vois beaucoup qui, après le baptême, montrent moins de zèle que ceux qui ne sont pas encore initiés aux mystères et qui n'ont pas une connaissance précise de la vie chrétienne. Il en résulte que, sur la place publique, à l'église même, on ne peut distinguer au premier abord le fidèle du paien; il faut attendre le moment où commencent les mystères pour voir alors quels sont ceux qu'on fait sortir de l'église et ceux qui restent. Cependant, ce n'est pas le lieu où l'on est, mais le genre de vie qu'on mène qui devrait nous faire reconnaître. Les dignités humaines ce sont des signes extérieurs qui les désignent, c'est normal; mais notre dignité de chrétien doit se reconnaître aux dispositions de l'âme. Le fidèle doit se montrer tel non seulement par son offrande, mais encore par la transformation de sa vie. Il doit être la lumière du monde et le sel de la terre. Or, si tu ne brilles pas, si tu ne guéris pas ta propre corruption, à quoi pourrons-nous te reconnaître? Par ton baptême? Mais il te condamne! Car la grandeur de l'honneur reçu est la mesure du châtiment, quand la vie n'est pas en rapport avec cette dignité. Le fidèle doit briller non seulement par ce qu'il a reçu de Dieu, mais encore par ce qu'il apporte lui-même.

Dieu éternel et tout-puissant, toi qui nous as fait renaître par le baptême et nous as donné ta propre vie, nous te prions; fais-nous vivre d'une manière digne de notre vocation.

«L'amour dont tu m'as aime sera en eux, et moi, je serai en eux. »

On ne peut connaître le prochain que par une véritable révélation.

 

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