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18 décembre Mt 1, 18-24 L'évangile des noms. «Joseph..., dit l'ange, tu donneras à l'enfant le nom de Jésus... Marie mettra au monde un fils auquel on donnera le nom d'Emmanuel. » L'évangile d'aujourd'hui est l'évangile des noms: Jésus et Emmanuel. C'est un évangile d'amour, car les noms ont beaucoup d'importance en amour. Savourer un prénom est même la première douceur amoureuse. Jésus, cela veut dire: le Seigneur sauve. Nous sommes si habitués à dire « Jésus» que ce rappel est utile. Par sa croix et sa résurrection, Jésus nous a sauvés. Actuellement il nous sauve et il sauve le monde. Même si nous ne savons pas très bien en quoi consiste ce salut, dire «Jésus», c'est dire: tu nous sauves, et cela nous éveille à l'activité salvatrice de Jésus. Chaque fois que dans l'Évangile nous entendons: « Ta foi t'a sauvé», nous entendons en écho: ta foi te sauve, toi. Moi, Jésus, je peux te sauver. Nos frères d'Orient ont bâti toute une spiritualité sur la puissance du nom: Seigneur Jésus, Fils de Dieu sauveur, prends possession de moi. Cette invocation nous fait prendre conscience de la présence active de Jésus en nous. C'est du réel, ce n'est pas une pieuse imagination. Jésus est l'Emmanuel, Dieu avec nous, Dieu en nous. Le sentiment cultivé de cette proximité a changé la vie de saint Augustin: « Je te cherchais loin de moi, et tu étais en moi! » Y revenir souvent apporte beaucoup de paix et conduit à une certaine noblesse de coeur. Nous ne pouvons pas offrir à Jésus un coeur habité par des pensées d'égoïsme, de malveillance, et surtout par ces manques de confiance qui sont les plus mauvaises pensées. |
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