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29 décembre

Lc 2, 22-35

Jésus Messie.

«Mes yeux, dit le vieillard Syméon, ont vu ton salut, lumière pour les païens et gloire de ton peuple Israël. »

Description du Messie, sauveur de tous les hommes, attente des juifs et certitude des chrétiens. Mais nous restons mal à l'aise devant le déploiement universel du salut à partir du Messie des juifs. Nous n'avons pas vraiment adopté le mot et la chose, pour nous «Messie» sent trop l'Ancien Testament.

Et pourtant, nous disons Messie chaque fois que nous disons Christ. Le mot signifie «oint», Messie en hébreu et Christ en grec, et son histoire commence avec le roi David.

De la part de Dieu, le prophète Nathan est venu dire à David: «Ta maison et ta royauté sont assurées à jamais devant moi.» De cette parole est né le messianisme royal sur lequel se sont peu à peu concentrés tous les espoirs d'Israël: le Messie serait le fils de David.

Jésus entrera dans ce courant en acceptant volontiers d'être appelé fils de David, mais il se défendra contre une conception guerrière et trop limitée de sa mission de Messie. C'est seulement après Pâques que le titre de Messie, purifié de tout sens politique et immensément élargi, deviendra le nom sous lequel les chrétiens vénèrent Jésus comme sauveur de tous les hommes et Fils de Dieu: Notre Seigneur Jésus Christ. Jésus Messie.

Puissance prophétique de Syméon! Il voit arriver au Temple un couple modeste qui ne pouvait offrir que deux colombes. Mais, en prenant leur bébé dans ses bras, il dit ce que nous devrions tous dire quand nous pensons à Jésus: mes yeux voient le Messie, le salut de Dieu.

Quand tombe la nuit, la dernière prière, complies, redit la foi messianique de Syméon: «Ô Christ, ô Messie, tu es la lumière des nations et la gloire d'Israël !»

 

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