188 |
7 janvier, avant l'Épiphanie Jn 2, 1-12 «Faites ce qu 'il vous dira » Ces jeunes mariés n'ont pas le vin de la grande joie messianique. Alors, Marie entre en scène et, paisiblement, ordonne: « Faites ce qu'il vous dira. » Elle révèle, d'un mot, une surprenante foi en Jésus. Car, l'Évangile le précise, le miracle de Cana est « le premier des signes ». On est à la source de la foi. Marie, immédiatement, s'effacera. Elle a joué son rôle d'intercession. Elle attend la suite dans la plus totale discrétion. Ce fut la révolution du Concile en matière de dévotion mariale; la situer très exactement par rapport au Christ. Marie ne travaille pas avec le Christ, elle travaille pour le Christ. Il n'y a qu'un médiateur. Mais personne ne conduit mieux à ce médiateur que Marie. Le grand test d'une authentique dévotion mariale, c'est la réponse à une question très nette: Comment cette dévotion nous conduit-elle au Christ? Marie est tout entière puissance d'attraction au Christ. Elle ne cherche pas à faire triompher quelque chose d'elle-même. Quand on fait cela en croyant l'honorer, on se trompe sur elle. Les vrais dévots de Marie n'hésitent pas à bien préciser des formules qu'on emploie parfois sans réfléchir. Grignion de Montfort, par exemple, explique qu'on ne se consacre pas à Marie mais à Jésus par Marie. Ce qui est très exact, c'est que par elle la consécration est plus forte. « Faites ce qu'il vous dira » est la précieuse leçon mariale d'apostolat: être passerelle vers le Christ, mais jamais écran. |
188 |