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7 janvier, avant l'Épiphanie

Jn 2, 1-12

«Faites ce qu 'il vous dira »

Ces jeunes mariés n'ont pas le vin de la grande joie messianique. Alors, Marie entre en scène et, paisiblement, ordonne: « Faites ce qu'il vous dira. » Elle révèle, d'un mot, une surprenante foi en Jésus. Car, l'Évangile le précise, le miracle de Cana est « le premier des signes ». On est à la source de la foi.

Marie, immédiatement, s'effacera. Elle a joué son rôle d'intercession. Elle attend la suite dans la plus totale discrétion.

Ce fut la révolution du Concile en matière de dévotion mariale; la situer très exactement par rapport au Christ. Marie ne travaille pas avec le Christ, elle travaille pour le Christ. Il n'y a qu'un médiateur. Mais personne ne conduit mieux à ce médiateur que Marie.

Le grand test d'une authentique dévotion mariale, c'est la réponse à une question très nette: Comment cette dévotion nous conduit-elle au Christ?

Marie est tout entière puissance d'attraction au Christ. Elle ne cherche pas à faire triompher quelque chose d'elle-même. Quand on fait cela en croyant l'honorer, on se trompe sur elle. Les vrais dévots de Marie n'hésitent pas à bien préciser des formules qu'on emploie parfois sans réfléchir. Grignion de Montfort, par exemple, explique qu'on ne se consacre pas à Marie mais à Jésus par Marie. Ce qui est très exact, c'est que par elle la consécration est plus forte.

« Faites ce qu'il vous dira » est la précieuse leçon mariale d'apostolat: être passerelle vers le Christ, mais jamais écran.

 

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