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Lundi après l'Épiphanie

Mt 4, 12-25

Tout va devenir possible.

Le rideau est tombé sur les évangiles de l'enfance. Il se lève sur la vision de Jésus au moment où il inaugure sa vie publique.

Il a choisi son point d'attache. Capharnaüm, au bord du lac, va devenir sa ville. De là il rayonnera dans toute la Galilée, lumière nouvelle sur le monde: « Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu paraître une grande lumière. »

De nouveau, pendant toute une année, nous allons recevoir cette lumière. Bien sûr, nous savons ce que l'Évangile va nous dire jour après jour, et certains soupirent: « Ça m'ennuie, c'est toujours la même chose ! »

On pourrait dire cela de tout autre texte relu chaque année, mais l'Évangile est une histoire d'amour entre Jésus et nous, entre Jésus et le monde. Cet amour ne craint pas les répétitions parce qu'il évolue. Nous allons fréquenter un nouveau Jésus dans une nouvelle situation du monde. Nous-mêmes, nous avons changé et les textes vont nous atteindre différemment.

Sa première parole à Capharnaüm est justement un appel à être tout neuf: «Convertissez-vous, le Royaume est proche. » Parole de joie si nous comprenons bien qu'elle signifie: tout va devenir possible.

Pas facile mais possible. Nous faisons un pas énorme quand nous nous préparons à réécouter tout l'Évangile en sachant que le difficile sera possible.

Si nous nous retournons complètement vers Dieu: « Convertissez-vous », le Royaume est maintenant à portée de main, voilà la lumière qui se lève à Capharnaüm.

 

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