190 |
Mardi après l'Épiphanie Mc 6, 34-44 D'abord leur donner Dieu « Voyant une grande foule, Jésus fut saisi de pitié.» On se prépare au grand miracle de la multiplication des pains. « Alors...», il se mit à les instruire longuement. Est-ce ainsi qu'on a pitié d'une foule affamée? Oui, parce que Jésus voit leur plus terrible faim: « Ils étaient comme des brebis sans berger. » Personne pour leur donner le sens de leur vie. L'angoisse ne cesse de grandir en ce moment, on n'a plus le goût de vivre parce qu'on ne sait pas pourquoi on est sur cette terre et on ne croit plus qu'il y aura une autre terre. Ce qu'on fait pour secourir tout de suite les gens qui ont faim est nécessaire. Jésus, d'ailleurs, va rassasier matériellement la foule. Mais auparavant il les instruit longuement. Ce « longuement » exprime la grande pitié de Dieu. Et l'appel à nous engager dans un travail de la parole qui pourrait rassasier des faims insupportables. À quoi bon vivre? Pourquoi faut-il tant souffrir? Où est-il, votre bon Dieu? Quand les disciples disent à Jésus que tous ces gens ont faim, il leur répond: « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Quand nous prions Dieu pour tant de misères actuelles, il nous demande de bien nous renseigner sur ces faims. Pour ouvrir des restos du coeur? Certes! Mais aussi pour redonner aux suicidaires l'envie de vivre, et pour crier aux foules que Dieu existe et qu'il nous veut heureux. Ça ferait ricaner? C'est le vrai problème. Dire Dieu sans se faire huer. Mais tant revenir sur la contraception, l'avortement, l'ordination des femmes, est-ce bien le pain qui peut rassasier les foules d'aujourd'hui? D'abord leur donner Dieu. |
190 |