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Mercredi, semaine 2

Mc 3, 1-6

Quand mettons-nous Jésus en colère?

«Il promena sur eux un regard de colère. »

Jésus voulait entamer un débat, mais il se heurte à des hommes emmurés dans le refus. Chaque fois que j'entends ce texte j'oublie la scène, les discussions sur le sabbat, t'alliance venimeuse des pharisiens avec les hérodiens. Je ne vois qu'une chose: le regard de colère de Jésus.

Il est venu pour être inconditionnellement bon, pour nous apprendre à être bon, et des êtres arrivent à faire de lui cet homme envahi par la colère.

J'ai besoin de savoir pourquoi. Il n'a pas regardé la Samaritaine avec colère, ni la femme adultère, ni même Judas. Contre quoi se fâchait-il?

Contre l'argent qui évacue la confiance en Dieu, contre l'hypocrisie, contre ceux qui arrivent à pervertir la religion en fardeau. Et surtout contre ceux qui se blindent devant la primauté de l'amour fraternel, comme ces épieurs de la synagogue.

Quand mettons-nous Jésus en colère? Aller confesser des péchés de gourmandise et de coquetterie, ce n'est pas très sérieux! Pendant qu'on s'attarde dans des futilités, on évite d'aller jusqu'aux enjeux véritables sur lesquels Jésus revenait souvent: ne pas gâcher sa vie. Ne pas perdre son âme.

 

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