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Jeudi, semaine 2 Mc 3, 7-12 Les miracles sont des paroles. « Jésus accomplissait beaucoup de guérisons. » Après les gros plans de Jésus affronté aux autorités religieuses, Marc fait un panoramique sur la foule qui assiège Jésus. Elle voit en lui un homme passionnant à écouter et surtout un prodigieux guérisseur. Sans faire assez le lien entre les deux. Et nous non plus! D'où notre malaise devant ce Jésus guérisseur. Quand on sépare la parole et les miracles, on ne trouve pas la bonne attitude devant les récits de miracles. On cherche ce qui est historique et croyable, alors qu'il faut découvrir ce qui est parlant. Jésus refuse toute demande de merveilleux. Il fait des miracles quand il est bouleversé par une souffrance, mais même là il reste le révélateur. Ses gestes de bonté sont aussi des gestes-paroles. Ses miracles disent que le Royaume est commencé, et ils montrent déjà ce que sera le Royaume. On verra, on bondira, on sera libre, il n'y aura pas de pauvres parce que personne ne manquera d'amour. Jésus attend toujours notre foi. Il demandait une foi préalable et il la demande quand nous écoutons le récit de ses miracles. Un va-et-vient s'établit: nous les abordons avec foi et ils renforcent notre foi. Pour qui n'entre pas dans ce courant les miracles ne seront pas un bonheur, mais une gêne. Et Jésus soupirera de nouveau: « Génération incrédule ! » Il a tant de choses à nous dire par ses miracles. Le voir s immerger à ce point dans la souffrance des foules doit nous faire comprendre que Dieu est là. Il nous guérit déjà en nous donnant la force de tenir, et il nous guérira totalement quand il nous accueillera près de lui, où il n'y a plus de larmes. |
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