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Vendredi, semaine 2 Mc 3, 13-19 L'équipe de Jésus. «Il en institua douze pour qu'ils soient avec lui.» Jésus ne veut pas travailler seul. Si quelqu'un avait tout ce qu'il faut pour exercer seul le pouvoir, c'est bien lui, mais il ne l'a pas voulu. «11 les appela pour qu'ils soient avec lui.» Le suivre, c'est entrer dans une équipe. Il a consacré tout ce qui construit une vie communautaire: admirer un chef se sentir en sécurité près de lui, l'aimer, l'aider, se faire lentement former par lui, le retrouver chaque matin avec des frères. Pour cette équipe, Jésus a voulu l'extrême variété. De quoi faire réfléchir ceux qui ne veulent que des groupes homogènes d'où on élimine les originaux et les contestataires. On a alors la paix, la paix des cimetières. Jésus crée un groupe tumultueux. Il les gronde quand ils se jalousent, mais il aime ces vivants. Il surprend notre égalitarisme par ses nettes préférences. Avec Pierre l'impulsif, le rouspéteur, mais sur lequel il pourra compter, et avec Jacques et Jean il aura un trio d'intimes. C'est peut-être la chose la plus difficile à digérer dans un petit groupe, que le chef ait ses privilégiés à qui il confie tout. Méditer sur cette équipe de Jésus peut nous aider à mieux nous insérer dans une vie collective. N'être pas un chef trop solitaire, accepter des coéquipiers très différents de nous, admettre que nous ne sommes pas tous les confidents du chef. L'essentiel pour les Douze fût d'avoir vécu trois ans dans une totale familiarité avec Jésus. De quoi rêver. Mais qui nous empêche d'être actuellement son compagnon?

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