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Mardi, semaine 4

Mc 5,21-43

Une foi qui ne doute pas.

Elle est malade depuis douze ans. Elle voit qu'elle ne guérira pas.

Cette maladie la ruine et l'isole affreusement, elle la rend impure aux yeux de la Loi.

Elle n'a plus qu'un recours: ce Jésus dont on parle tant. À force d'y h penser, elle sent grandir en elle un espoir fou. En se lançant dans la foule qui le presse, elle brave l'interdit, elle n'a plus qu'une idée: même pas lui parler, le supplier, mais seulement toucher son manteau.

L'extraordinaire confiance de cette femme fait frémir Jésus: «Qui vient de me toucher?» On s'étonne: «Tu ne vois pas tous ces gens qui te touchent?» Non, il ne les voit pas.

La seule chose qui peut vraiment l'atteindre, c'est cette confiance qui ne doute pas. Il n'entend pas nos prières distraites. Il n'entend pas nos prières plus instantes mais incurablement sceptiques.

Ne pensons surtout pas que nous sommes devant une guérison obtenue facilement. Ce n'est pas ce que nous faisons qui compte, même aller à pied jusqu'à Lourdes. C'est la force d'une foi qui ne doute pas.

Parmi les nombreuses leçons de l'Évangile sur la confiance, celle-ci m'a toujours paru la plus parlante. Je vois la scène, je me vois en train de toucher le manteau de Jésus.

Mais quand arriverai-je jusqu'à cette foi qui le bouleverse et lui fait dire: «Va en paix, sois guérie de ton mal, ta foi te sauve»?

 

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