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Lundi, semaine 5

Mc 6, 53-56

Les miracles disent qui est Jésus.

«Tous ceux qui le touchaient étaient guéris.» Pourquoi restons-nous froid et même gêné devant ce Jésus guérisseur? Parce qu'on aime mieux l'écouter? Mais là il parle!

On a fini par penser que les miracles de Jésus nous apportent surtout des problèmes. En réalité, ils nous apportent Jésus.

En commençant par bien voir qu'ils ne sont pas un magma de faits extraordinaires à rejeter en bloc ou à accepter en bloc selon notre tempérament. Sceptique ou crédule par goût ou par peur: si je rejette un miracle, je manque de foi! Non! C 'est un peu plus compliqué. Les exégètes font une étude fouillée et passionnante des miracles. Par exemple, ils distinguent entre la guérison de certaines maladies ou des possessions et les miracles dits «de nature », comme la marche sur les eaux.

Mais l'essentiel n'est pas là. Racontés dans les évangiles, tous les miracles ont la même valeur quelle que soit leur crédibilité; ils nous invitent à aller tout de suite vers la question fondamentale: Jésus, qui es-tu?

Le miracle, alors, n'est pas seulement un fait extraordinaire, le miracle nous rend extraordinairement attentif à quelque chose de Jésus: son sens de la foule dans la multiplication des pains, son bouleversement devant l'exclusion des lépreux, sa souplesse devant la Cananéenne qui le fait changer d'avis.

De toute façon, les miracles nous enseignent à leur manière deux grandes vérités: Jésus est bien le Messie, Jésus est tellement amour qu'il nous révèle que Dieu est amour.

 

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