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Vendredi, semaine 7

Mc 10, 1-12

Le grand dessein de Dieu.

«Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas!» Les disciples écoutent en silence cette déclaration qui les surprend. C'était si facile de divorcer, pour un homme~... Votre épouse fait mal la cuisine, elle devient laide. Et surtout vous venez d'en découvrir une plus jeune qui ferait votre bonheur. Eh bien! rédigez une lettre de licenciement...

De retour à la maison, les disciples pressent Jésus de questions. Mais il reste intraitable et précise bien que le mari qui a renvoyé sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère.

Depuis ce jour, on n a cessé de discuter sur le divorce et de trouver les chrétiens trop durs. On peut tout de même déjà distinguer entre les orthodoxes, plus ouverts à l'idée d'un échec rattrapable, et l'Église catholique, qui reste sur le « Ne séparez pas ce que Dieu a uni».

Mais il importe surtout de distinguer entre la fermeté sur les principes et la bonté à l'égard des personnes. A l'exemple de Jésus, lui-même si étonnamment accueillant à l'égard de la Samaritaine et de la femme adultère.

Faut-il donc céder sur les principes pour être plus compréhensif à l'égard des personnes? Ça serait vite peu sérieux, et on voit d'ailleurs comment les conduites diffèrent d'un responsable à un autre: M. le curé de X est plus coulant! Cela trouble à juste titre les chrétiens, soumis à une géométrie aussi variable.

En réalité, Jésus défend ici la grandeur d'un appel, l'importance capitale du dessein de Dieu sur les couples. Au-delà des fluctuations dans l'application de la Loi, il remonte aux origines: « Dieu les fit homme et femme... C'est pourquoi l'homme s'attache à sa femme.»

Jésus défend ce dessein de Dieu à la manière évangélique, c'est-à-dire comme un idéal qui doit motiver fortement, sans désespérer celui qui est à mi-côte, et même en bas.

 

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