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Samedi, semaine 7

Mc 10, 13-16

J'ai un Père!

Les enfants ont très vite tous les défauts. Pourquoi Jésus nous les présente4-il comme des modèles? Parce qu'ils sont confiants. Et la confiance est si importante que sans elle on rate le Royaume.

Jésus a fait deux expériences inverses. Il venait du monde de la confiance. Ce qu'il nous laisse entrevoir de ses relations avec son Père révèle une totale confiance. Il n'imagine pas que nous puissions vivre sans cette confiance: « Vous avez un Père dans les cieux!»

Et pourtant, il n'a cessé de se heurter à la défiance chez ses adversaires et à de trop petites confiances chez ceux qui l'écoutaient. La confiance du centurion, de l'hémoroïsse et de la Cananéenne le bouleversait. Il y voyait des confiances d'enfant, sans hésitation, sans réserve.

Voilà pourquoi il se fâche quand on veut écarter de lui des enfants. D'abord, instinctivement, il protège toujours les petits, ceux qu'on veut exclure. Mais, plus profondément, il voit qu'on veut couper un élan de confiance et il ne peut s'empêcher de penser: si mes balourds de disciples avaient cet élan!

Il voit que beaucoup de ceux qui ont la chance inouïe de l'approcher et de l'écouter restent devant ses enseignements et son amour sans entrer, par manque de confiance.

Au cours des siècles, tous ces privilégiés sont ceux qui font confiance à Dieu comme des enfants. Très simplement, sans compliquer et sans douter.

C'est seulement la confiance qui lève les obstacles de nos chemins vers Dieu. Se dire parfois: mais enfin, j'ai un Père! est une très belle prière.

 

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