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Mardi, semaine 13

Mt 8, 23-27

La foi-courage.

Au plus fort d'une tempête sur le lac, Jésus dormait si tranquillement qu'il fallut le réveiller: sauve-nous! Sauve-nous! Nous sommes perdus! Il eut alors cette parole étrange: «Pourquoi avoir peur?»

La peur fait partie de notre condition humaine. Personne n'y échappe. Jésus lui-même prendra peur devant ce qui l'attend. Il triomphera de cette peur à force de foi-confiance: «Père, ta volonté, pas la mienne.»

Quelle est la foi qui peut se battre contre nos peurs? Ce n'est pas la foi-croyance. Dire le Credo n'écarte pas la peur. Il s'agit de l'autre visage de la foi: la confiance. Elle manquait aux trembleurs de la barque: «Hommes de peu de confiance! »

La foi-confiance calme la panique. C'est une prière que je fais assez souvent: Jésus, purifie-moi de cette panique. L'apaisement atténue la dramatisation qui gonfle toute peur. On retrouve peu à peu la bonne mesure de la menace.

La confiance peut alors mobiliser notre courage. Il est bien plus grand que nous le pensons.

Paul nous donne la parole de la foi-confiance: «Je puis tout en celui qui me fortifie. » Il a prouvé que par cette foi qui n'était pas une «pieuseté » il arrivait à tout supporter et à réaliser des choses extraordinaires. Un jour, il lança un appel pour être délivré d'une épreuve mystérieuse et sûrement très forte: «Non, lui dit Jésus, mais tu pourras la porter, ma grâce te suffit. »

Cette grâce ne supprime pas un danger réel. Mais en exaltant au maximum nos forces, la confiance nous permet de tenir, elle devient une foi-courage.

 

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