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Jeudi, semaine 13

Mt 9, 1-8

La paralysie morale.

Nous sommes paralysés par des maladies physiques et par nos péchés. La paralysie physique est si voyante, si handicapante que nous sommes tentés de traiter la paralysie morale un peu à la légère.

Et pourtant, il est encore plus difficile de libérer quelqu'un des chaînes du péché que des handicaps physiques. Pour le physique, il y a Dieu et les médecins, contre le péché il n'y a que Dieu.

Le grand intérêt de cet évangile, c'est moins le miracle accompli par Jésus que le rappel de la gravité du péché.

Les foules sont saisies de crainte et de reconnaissance parce qu'elles ont compris qu'elles avaient été mises en face d'une oeuvre prodigieuse de Dieu: la rémission des péchés.

Non seulement Dieu pardonne, mais il délègue « un tel pouvoir». Avons-nous assez conscience que par le sacrement de réconciliation Dieu donne à un homme le pouvoir de nous dire: lève-toi! Tu peux maintenant marcher. Par la grâce de Dieu ta paralysie est guérie.

Pour que cette conviction prenne toute sa force, il faut que nous ressentions beaucoup plus notre paralysie morale et la chance d'être si aisément remis debout par une absolution. C'est un miracle! Un miracle de la bonté de Dieu.

Les paroles de l'absolution disent bien la grandeur de ce sacrement si facile - hélas! - à banaliser: « Dieu, Père plein de tendresse, a réconcilié le monde avec lui par la mort et la résurrection de son Fils. Il a envoyé l'Esprit saint pour la rémission des péchés. Que par le ministère de l'Église il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés. »

La méditation de ce texte prolongera bien la méditation de l'évangile de ce jour.

 

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