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Lundi, semaine 20 Mt 19, 16-22 « Est-ce que vraiment tu veux ? » Un jeune homme demande à Jésus: «Que dois-je faire ? » Jésus le lui dit et il ne le fait pas. Nous sommes tous ce jeune homme. Nous ne cessons de demander ce qu'il faut faire et nous trouvons toujours de bonnes raisons pour ne pas le faire. Nous accumulons les savoirs pour éviter les réalisations. Comme à cet homme, Jésus nous dit: «Si tu veux.» Les saints écoutent et disent : je veux! Ce «je veux » mène à quoi? D'abord on se met réellement en marche, on enjambe les hésitations, on fait ce premier pas qui coûte tant, mais qui peut mener si loin. Et quand l'obstacle surgit, ce qui ne tarde guère, si nous restons dans notre «je veux » nous bousculons le découragement qui a cassé bien des démarrages vers la sainteté. On répète: Dieu, viens à mon aide! On avance coûte que coûte, tantôt glorieusement, tantôt piteusement. Sans jamais penser: je n'y arriverai pas, qui est le contraire du «je veux », son grand affaiblissement, et une manière de dire à Jésus: tu demandes l'impossible. Pourquoi pas? Mais il nous donne de quoi l'accomplir, en nous regardant: est-ce que vraiment tu veux? L'erreur, c'est de tout miser sur nos forces. Nous allons de grands élans en grands dépits: ce n'est pas pour moi! Mais si! Pour toi mais avec lui. Derrière le «Si tu veux » de Jésus, il y a son propre «je veux» : je veux pour toi de grandes choses.

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