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Samedi, Carême III

Lc 18, 9-14

Réveille d 'abord ta foi!

« Il repartit justifié. » Valeur inouïe de nos actions! Justifié, c'est-à-dire sauvé.

Mais qu'ont-ils mis sur la table ces deux priants? L'un, la certitude de n'être ni voleur ni injuste, ni infidèle à sa femme. S'y ajoutent deux jours de jeûne par semaine, et la dîme de tout ce qu'il gagne! Qui dit mieux?

À côté, l'humble petit tas du publicain: ses regrets et sa confiance en Dieu.

La différence entre les deux tas n'est pas là où spontanément on la mettrait. En réalité, d'un côté il y a la mort et de l'autre côté la vie. D'un côté, un homme pense à lui et ne compte pas sur Dieu. De l'autre, un homme n'ose pas lever les yeux vers le ciel, mais le ciel est en lui.

D'un côté, un homme se tient droit devant un fantôme de Dieu. De l'autre, le publicain semble à distance de Dieu, mais il le touche.

Pourquoi de telles différences? Accentuées, bien sûr, par le crayon incisif de Jésus. Il n'y a pas de pharisiens aussi pleins d'eux-mêmes; il n'y a pas de publicains si merveilleusement humbles et pénitents.

Mais il y a la gamme infinie des prières mortes d'avance et des prières plus ou moins vivantes.

La différence, c'est la foi. Seule notre foi rencontre Dieu, qui seul peut faire de nos actions quelque chose de vivant et de sauveur.

C'est bien de se préparer à un office ou à la messe, ou à l'oraison en cherchant des pages et des idées. Mais réveille d'abord ta foi!

 

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